D E P L I N E.
4£
înais aiissi comme un éloge (/). II reste beau-
îgnoramment défiguré le sens de ce beau passage : il
dit sur les mots, £«? dejinmtis piclura modum inclu-
dere, “ je ne sais pas ce que cela veut dire , & saime
mieux lire rnodo iîîudere car îa peinture est un
5, art qui se mooue des speclateur-s Voilà un de
ces comnientateurs dont il faut se moquer , parce
qu’il s’avise de parler de peinture , & qu’il ne Jait
pas la stgniftcation de quacre mots qui expriment l’ar-
rondissement, l’enveîoppé , le tournant des parties ,
& parce qu’il substitue, de son chef, un mot qui ren-
ferme une idée fauste, triviaie & ridicule autant que
déplacée
(/) N’avois-je pas bien dit que Pline pouvoit i’a-
voir entendu dire à d’autres? & ces autres sont just
tement deux Statuaires qui i’ont écrit : aufîi vous
voyez qu’en les copiant, il a ecrit de la peinture
comrne auroit pu faire un homme dc Vart qui auroit
eufon gcnie. Autant ce seroit ur-e charlatanerie , une
adresse basse, indigne d’un galarit homme , & dotit
la petite vanité & le mépris des autres seroient îe
principe, de taire les sources où un écrivain a puise
ce qu’ii dit d’un art , autant est-ii honnéte d’avouer,
comme le fait Pline , que ce sont ies écrits des Ar-
tistes, ou si vous votilez leur fréquentation, qui sour-
nissent aux Littérateurs ce qu’il y a de nfteux dans
leurs écrits sur ies arts. Que ia morgue & la pécian-
terie secouent tant qu’elles voudront les greîots de
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înais aiissi comme un éloge (/). II reste beau-
îgnoramment défiguré le sens de ce beau passage : il
dit sur les mots, £«? dejinmtis piclura modum inclu-
dere, “ je ne sais pas ce que cela veut dire , & saime
mieux lire rnodo iîîudere car îa peinture est un
5, art qui se mooue des speclateur-s Voilà un de
ces comnientateurs dont il faut se moquer , parce
qu’il s’avise de parler de peinture , & qu’il ne Jait
pas la stgniftcation de quacre mots qui expriment l’ar-
rondissement, l’enveîoppé , le tournant des parties ,
& parce qu’il substitue, de son chef, un mot qui ren-
ferme une idée fauste, triviaie & ridicule autant que
déplacée
(/) N’avois-je pas bien dit que Pline pouvoit i’a-
voir entendu dire à d’autres? & ces autres sont just
tement deux Statuaires qui i’ont écrit : aufîi vous
voyez qu’en les copiant, il a ecrit de la peinture
comrne auroit pu faire un homme dc Vart qui auroit
eufon gcnie. Autant ce seroit ur-e charlatanerie , une
adresse basse, indigne d’un galarit homme , & dotit
la petite vanité & le mépris des autres seroient îe
principe, de taire les sources où un écrivain a puise
ce qu’ii dit d’un art , autant est-ii honnéte d’avouer,
comme le fait Pline , que ce sont ies écrits des Ar-
tistes, ou si vous votilez leur fréquentation, qui sour-
nissent aux Littérateurs ce qu’il y a de nfteux dans
leurs écrits sur ies arts. Que ia morgue & la pécian-
terie secouent tant qu’elles voudront les greîots de