ÿfa NoTES SUR L E XÎXVÏ» L ! v R E
ouvrages sont une Latone dans îe tempîe Pala»
tin, une Vénus dans les monumens d’Asinius
Pollion s & dans l’intérieur des Portiques dTOc~
l’impression des doigts sur la chair , quand la natûre
en offre l’effet, & que le sujet ie démande. Si îe
Peintre & îe Statuaire ne saisoient passer dans leurs
ouvrages une vérité dont- l’imitation est aussi aisé©
qu’eiie est indispensabîe , ii faudroit îes regarder
comrae des ouvriers ineptes ; or ce qui est seulement
au-dessus de l’ineptie , ne mérite pas tant d’éloges ;
celui que Pline fait ici seroit donc sort équivoque ,
s’il n’avertissoit que l’ouvrage fut louê à Pergame,
D’où ii résulte que Pline répéte un jngement déja
prononcé, sa plirase signifiât-elîe que îe travail du
groape exprimoit bien la chair. Quoiqu’il en soit ,
l’Ecrivain est honnête ; il convient que l’ouvrage eut
de la réputation , il ne veut pas qu’on s’y méprenne i
il dit: laadatum eft fymplegma , fgnum nobile, digi-,
tis corpori verius, quàm marmori, impreJJIs. Cc grou«
pc exceîlent fut loué par Vexprefjion des doigts impru
jnés plutôtfur un vrai corps que sur du marbre. C’eft
comme s’il disoit : “ Je suis l’écho , sorgane , qui
3, transmet à la postérité la réputation d’un group©
3, de marbre que je n’ai pas vu , ou qui n’existe plus;
33 j’ai lu ou entendu dire ce que j’en écris, & je voua
33 rappprte fidellement par quel mérite cet ouvrage
§3 avoit acquis sa réputation ”. Comment se peut-il
que des hommes habiles aient tant lu Plinç, & qu’ils
ouvrages sont une Latone dans îe tempîe Pala»
tin, une Vénus dans les monumens d’Asinius
Pollion s & dans l’intérieur des Portiques dTOc~
l’impression des doigts sur la chair , quand la natûre
en offre l’effet, & que le sujet ie démande. Si îe
Peintre & îe Statuaire ne saisoient passer dans leurs
ouvrages une vérité dont- l’imitation est aussi aisé©
qu’eiie est indispensabîe , ii faudroit îes regarder
comrae des ouvriers ineptes ; or ce qui est seulement
au-dessus de l’ineptie , ne mérite pas tant d’éloges ;
celui que Pline fait ici seroit donc sort équivoque ,
s’il n’avertissoit que l’ouvrage fut louê à Pergame,
D’où ii résulte que Pline répéte un jngement déja
prononcé, sa plirase signifiât-elîe que îe travail du
groape exprimoit bien la chair. Quoiqu’il en soit ,
l’Ecrivain est honnête ; il convient que l’ouvrage eut
de la réputation , il ne veut pas qu’on s’y méprenne i
il dit: laadatum eft fymplegma , fgnum nobile, digi-,
tis corpori verius, quàm marmori, impreJJIs. Cc grou«
pc exceîlent fut loué par Vexprefjion des doigts impru
jnés plutôtfur un vrai corps que sur du marbre. C’eft
comme s’il disoit : “ Je suis l’écho , sorgane , qui
3, transmet à la postérité la réputation d’un group©
3, de marbre que je n’ai pas vu , ou qui n’existe plus;
33 j’ai lu ou entendu dire ce que j’en écris, & je voua
33 rappprte fidellement par quel mérite cet ouvrage
§3 avoit acquis sa réputation ”. Comment se peut-il
que des hommes habiles aient tant lu Plinç, & qu’ils