PÂSSâGËS
s’en détourner s’il est pofîible. On pense aussi
que le canon peut y servir ; & )e le croirois.
Mais comme on ne pouvoit en faire usage au
tems de Pline, il ne paroît pas que cet Auteur
nous ait indiqué le bon remede.
Pline dit au chapitre io^ du même Livre,
qu’avec de i’huile on appaise toutes les tempë-
tes, omne oleo tranquillari. L’expérience a mon-
tré depuis longtems que cela est vrai, non pour
toutes les tempêtes , mais pour calmer l’agita-
tion des ssots , & pour rompre les brisans. Plu-
tarque l’assure aufîi ; il ajoute qu’Aristote en
donne pour raison , que le vent giiisant sur Phuile
qui est lisse , n’a plus la mème a&ion , & qu’ainfî
l’agitation diminue. Les Editeurs de Pline ne
citent point ce passage d’Aristote, parce qu’il
n’est pas venu jusqu’à nous. Mais le témoi-
gnage de Piutarque, qui pouvoit le lireencore,
y supplée bien , & prouve sufîisamment que no-
tre Pline comme aiileurs, copie Aristote, en
quoi certainement il n’y auroit pas de mal : il
y en auroit peut-être à n’avoir pas été plus
ioin. Qiioiqu’ii en soit, nous voyons que Pline
croit également à une chimere absurde, & à
une vérité , que l’expérience avoit confirmée de-
puis longtems, & dont j’ai été témoin en HoL
s’en détourner s’il est pofîible. On pense aussi
que le canon peut y servir ; & )e le croirois.
Mais comme on ne pouvoit en faire usage au
tems de Pline, il ne paroît pas que cet Auteur
nous ait indiqué le bon remede.
Pline dit au chapitre io^ du même Livre,
qu’avec de i’huile on appaise toutes les tempë-
tes, omne oleo tranquillari. L’expérience a mon-
tré depuis longtems que cela est vrai, non pour
toutes les tempêtes , mais pour calmer l’agita-
tion des ssots , & pour rompre les brisans. Plu-
tarque l’assure aufîi ; il ajoute qu’Aristote en
donne pour raison , que le vent giiisant sur Phuile
qui est lisse , n’a plus la mème a&ion , & qu’ainfî
l’agitation diminue. Les Editeurs de Pline ne
citent point ce passage d’Aristote, parce qu’il
n’est pas venu jusqu’à nous. Mais le témoi-
gnage de Piutarque, qui pouvoit le lireencore,
y supplée bien , & prouve sufîisamment que no-
tre Pline comme aiileurs, copie Aristote, en
quoi certainement il n’y auroit pas de mal : il
y en auroit peut-être à n’avoir pas été plus
ioin. Qiioiqu’ii en soit, nous voyons que Pline
croit également à une chimere absurde, & à
une vérité , que l’expérience avoit confirmée de-
puis longtems, & dont j’ai été témoin en HoL