» Annfle. — N* 116.
PRIX
6 CENTIMES
ChwIeYille, le 8 Décembre 1916.
Gazette des Ardennes
JOURNAL DES PAYS OCCUPÉS PARAISSANT TROIS FOIS PAR SEMAINE
On «'«bonne dans tout, le* bui-eaux de poste
LE MAITRE
Lei événemenli nui ae déroulent depuii quelque
. BM «Un. In Balkans, kcoun implacablequ'ont
lum juiqu'4 ce. jour le* opérationi militaire! de*
armée* auitro-alieminde et bulgare eontro la Serbie,
le débarquement dei troupe* franco-anglaises i Salo-
nique, c'eit 11 une phase nouvelle de la grande guerre,
dont la ptette dea dtven pays reflète le haut intérêt,
l'iitlonnimeut, la prcue puiiienne dlacute loi (ails et
Ici possibilité*, et août l'optimisme obligatoire qu'elle
ne cesse d'afficher, on sent percer de jour en jour
davantage la critique et la désillusion.
Elle ne peut plus nier, celle preise, que pour le maint
le premier but que poursuivait le débarquement à Sa-
lonique.le eauvcltgiTdc la Serbie eit manqué,et que les
Iroupet du général Ssrrail n'ont pu influencer tant
' toit peu le» opération» des armée» envehitiantei.
Aujourd'hui ce qui reste de l'armée lerbe est en déroule
et le général Serrai! aemble m trouver dans l'impoi-
libilité cWriUincr une onéiatian lérleuse.
Ce lont U des faita dont l'aveu ae retrouve, avec
plu» ou moina de franchi te dan» loua les journaux
pariiiem, pour ne pas parler de la prcaae anglaise ou
italienne, dont le ton est nettement peislmiste. Mail 11
y a, au lond de celte aventure balkanique, certain
problème auquel la preiic parisienne ae garde de lou-
cher, mais qui n'échappe k aucun Français clairvoyant.
C'est, i y regarder de pria, le grand problème fonda-
mental de celte guerre, ce que noua appelions derniè-
rement le o dilemme franco-anglai* ■.
Rappelon» quelque» fait*. Au début de la campagne
austro-allemande et bulgare contre la Serbie, Sir
Edward Grey, parlant au nom du gouTcrnernenl
anglaia, promit formellement que ee dernier ferait
tout ce qui était en aon pouvoir pour aider el protéger
ton petit allié balkanique. Cette promesse faitsy il t'en
remit a li France pour l'exécution. Et plus tard, quand
l'armée aerbe fut battue et défaite, Grey crut devoir
rectifter de façon assex inattendue aa promeaie aolen..
nelle en déclarant froidement que l'aide qu'il avait en
vue n'était pat précisément « militaire », mai» a poli-
tique ■ I '
Reoonnaiiaoni que la Francs lut plut chevaleresque
dans nette affaire. Le sentiment qu'il fallait à tout pris
courir au autour» d'un peupla qui, bien qu'ayint com-
mis le crime initial qui déclencha la guerre, n'en était
pat moins 1' a allié », ce sentiment loyal ne fut, tertes,
pas étranger i 1* décision français* d'envoyer une
armée dans les Balkans.
Ce aenlispcnt, l'Allemagne !>il l'apprécier ; elle
l'eût rettenti de raïmc dans une situation semblable.
Ce n'est pu à elle que l'historien pourra reprocher
d'avoir abandonné aea alliés dans cette guerre impfa-
Donc, ditont-naui, bien qu'engagée i loti dtns
•on propre paya, partiellement envahi, bien qu'tyanl
fait jéji le» plut ungtanla sacrifices i la c»ute alliée,
qui est surtout celle de l'Angleterre, la France mil sur
pied une armée et l'envoya 11 bas, un peu su hasard,
tant plan bien défini, mai» d'un geste qui ne manque
pas d'allure. Or la France n'a pa» d'Intérêt» vitaux i
défendre dans les Balkans. L'Angleterre, elle, en a bien
davantage. Il l'agit, pour elle, de »on prestige en
Orient cl de la sécurité de l'Egypte.
Mais k quoi bon te presser, n'est-ce pat, puisque la
France voulait bien »c charger de l'affaire. On lut, k
Londres, pailiculiii ornent rusé. On te laissa pour ainsi
dire forcer la main par la France, tout comme au début
de la grande guerre, de celte guerre préparée par la
diplomatie anglaise, on avait su s'arranger de façon
k laisser le pat aux autres, k la Ituitie et t la France,
en prenant un air « prolecteur i.
Dans l'affaire de Salonique, mime jeu. L'Anglais
laine marcher la France, il lui prête généreusement
quelques bateaui pour transporter l'inné* Sarrail.
Puia, »ur le» instance» du généri! j'offre, quand il n'y
a plua moyen de Wc outrcmenl, 11 envoie 1 ton tour
•on petit corps npédiiionr.aire Quels en sont exac-
l"lrie:i! les cfl M;S ? Le! chiffe ri Viles dur:! la rjrvme
iiiient. Mai», bien que les journaux aiinlr,|iliilos
tiinoiiccnt avec une insistance particulière le
débarquement de chaque contingent britannique, on
sait quand même que le» troupes françoitej sont troit
-fois plut nombreuses que le corps angiaïa el que ce
•ont elle» qui ont aubi lea première» pertea «anglante»,
dont témoignent le» traîna de blessé* ramenés I Salo-
nique, et dont le peuple français ignort encore 1 im-
portance. Car la censure anglaise 1 l'oeil odvcrl.
Ce nouvel effort fourni par la France, lequel «cri sur-
tout le» intérêts de l'Angleterre, qui profit», d'aillcur»,
Jusqu'ici de foui les tacrliicea de la France, s »emb!é
k certain» Françal» devoir assurer k leur pays le premier
rôle dans la direction de l'entreprise commune. Dana
le - Mtlin », Jean d'Orsay a publié un article dans ce
■cris, où il disait : u C'ejl i la France qu'il npportitnt
de prendre le» initiative! et d'agir.
----fille (foil fenir oie»omit le langage de la raison
cl impoter la coordination des e//orfi vert te buf com-
mun el unique que nous pounuieoni.
Or, voyons un peu de quelle façon le gouvernement
françti» a mi» en pratique, d.ins laflaln des Balkans,
Cet n esprit directeur ». Lea événements récent» noua
en fournissent un exemple éloquent. Lorsqu'il s'est
agi d'envoyer k Athènes, pour impressionner le gou-
vernement grec, un représentant français et un émit-
aaiie anglaia, le gouvernement de Parit délégua le
doux héllénophlteDenys Cochin, brave homme paisi-
ble el cultivé, mai» qui n'a pa» l'allure d'un chef. Le
uChcfu, aymboic vivant d'une prétention dominatrice,
c'eit l'Anjfelerre qui l'envoya ià-ba» dans la personne
de tXilchener. Ce choix n'esl-U DU éloquent» U France
envoie toute une armée, mai» lorsqu'il s'agit de parler
au nom de la force qu'elle représente, elle cède le psi
k l'Anglai», au plus rude, au plus sanglant, au plus
Implacable représentant de 1s puissance arrogante
. e boer I
frapper Vim»
d'un autre petit peuple p Pouvait-on afficher plu» Ou-
vertement 1» volonté de relier u le moffre » là-bus,
qu'en envoy»nt parader Kltchener 11 où Sarrsil com-
bat T
On avouera qu'il eût été plua logique que Joffre,
tille parler k Athènes su nom de te» soldats et Grey
_»U nom de sa u politique-». Maia 11 aemble vraiment
que le mauvais coup que Kitcbencr eat allé tenter i
Athènes a depuis longtemps pleinement réussi 1 Paria,
Le gouvernement grec, mi» en garde par l'exemple de
la Belgique et de la Serbie, ne t'eit pat laitté mettre
la chaîne anglaise. Le gouvernement français lui, ne
semble plus pouvoir s'en défaire. La confiance du peu-
ple françoi» dan» la fatale alliance anglaise a été trop
tyalématiquement nourrie, depuis quelques aimées,
par un* presse intéressée, et lea politicien» responsables
te »ont trop aveuglément engagea dan» les maillea du
filet d'Edouard VII, pour pouvoir t'en dégager.
C e»t pour cela que le u poilu » fiançais verte son
asng dana lea Balkans, comme en Champagne el en
Flandre, cl comme le» Belges ont verté le leur. Car
l'Anglaia.continue k mener en maître le* alliés, comme
l'exige sa guerre, dont,-fidèle k »et tradition!, il ■ lu
faire la guerre dei autre*. —
BULLETINS OFFICIELS ALLEMANDS
Théâtre de la guerre i l'Ouest.
L'activité corubilïire fut entravée sur tout le front
par le lempi de pluie, de brume et de bourrasquet.
Théâtre de la guerre i l'Btt.
Aucun évfnrment particulier.
La publication russe du ao novembre, qui a déjk
été partiellement rectifiée dans le communiqué alle-
mand du 3 décembre, ne correspond pas davantage 1
la vérité en ce qui concerne aea aulret indication!.
Lors du guet-apeni russe contre .Newcl {tu sud-ouest
de Pinsk), qui ne fut possible qu'avec l'aide de guldea
indigènea connaissant parfaitement la contrée maré-
cageute el boisée, le général de division tomba cuira
le» mains de l'ennemi; aucun autre officier n'a nian-
qué 1 l'appel.
Il n'est pas vrai que piis de Kotlince et Citrloryak
dea Iroupet allemande» et austio-allcmondei lient été
obligées de »e retirer.
Thiitre de la guerre oui Balfceru,
Le» combats contre de» détachement* icrbcs dïipcr-
lis dans la montagne continuent.
Hier pla> de 2,000 prisonniers et déserteur» turf m
Sur ici thr-âlre, de guerre de l'Oueil tt de l'Est
Aucun événement «sentie].
Thiitre de la guerre aux Balkans,
Dana dei combati avantageux prèa de Plevlje et
dam la montagne au nord-est d'ipek plusieurs cen-
taines de priaonniers ont été faits
Dp» troupra hulirarri obligèrent l'ennemi en retraite
d'scwpter lecombnt au sud-ouest de Prlxren.lt battirent
ctlnienleitrent plu» de 100 canons et de grande» quan-
tité* de matériel de guerre, entre antre UOOautomobl 1rs.
Dana Ici monlugnea de Jama (i l'est de Dcbra) el k
mi-chemin dé Kriora-Ohrida des a m ère-gardes seib'»
furent culbutées. •
lie* dé tac hem enta allemands rt liul^srH uni entrés
k Monsstir et ont été salues avec Joie par le* lutcrilé*
et la population.
Cru! Quartkr flaéral. !• e Stumbn 1*1». .
Thiitre de la guerre d 1 Oural.
do mine» et combitt 1 la grenade! ^ ,r,,"Crle **
Dam la contrée de Bapaume, deux avions onglaii
furent abiltus dans la lutte aérienne: Ira iiialeun
Théâtre de la gaerrt à l'Est.
Hier, 1 l'iube, une ittique russe s'effondra avec de
grandet pertei devint not lignn tu iud-ouetl du lac
de Babit (1 l'oueal de Itiga).
Un avion allemand, atteint par un feu d'artillerie
russe venant de 11 mer, fut aauvé, aimi que ceux qui
le montaient, pitj de Uarkgralen, d la cite de Cuur-
lande.
rUdlre de la guerre aux DaUionj.
Au tud de Sjenica et au nord-est dlpek, dea
détiebementi monténégrins et terbet furent rejeté*.
BULLETINS OFFICIELS FRANÇAIS
Aler.
■i du LaJjyrintlw, nout avant,
.nneiul te l'entonnoir qutl o
Lea perte» d* l'aflveraatre
légère*.
Rien k tlgnslar aur la reste du front
' La gu»rr* aarianne. — Dana U Journée
avion* a dû stterru piéa de Dompcevnn, a
de la Meute, devant le* poalliona de lennei
ilblea, lea notre*
LLhv
Arrcta d'Orttnt, — Calint
Lea Serboa n'ont pas été ail
Entre cette ville et Kalkan
Les Anglaia lignaient on certain nombre
Pari», 10 aonmbe. M
Rien a signaler depiilt le oaninmniqul d'hi<
l'entembla dn trocl qn* dea combata k 1* grenade en Artoti
dans la réglai aa Looa, *l an Alises du lira heureux 4*
noir» artillerie, qui * boolavinl lu 1/incites ennemie» su -
nurd de Muhlbsch dans la voile* d* U FeebL
Ii ■ 1- SSumtn 1U1, I suu.
Rien k tignojer pendant la nuit asut un* cenonnsda loar-
giqua de notre aruilert* dons la lecteur da Frite. vaUle d*
la Somme, à U anlt* d'un* explosion da mine allemande qui
n'a en socun rlrolUL
La fruarra alrlanna. — En Artois, au eoura d» la ]oum*«
d'hier, un de noi aviuni s sltsqué, dana les lignes ennemies,
deux appareils allemande : l'un d'eux s été forcé d'atterrir,
' «le lté pounaivi Juaqu'l Douai. Dan» Is
ivton trancols a Jeta six obna de K) ■ or dea
snjpnM voulna de la gsre de Lena, qui ont lui grava-
Armée d'Orient. — Calme »ur autre front, tant quelque*
□upt de canon. Le froid Intente rend la* opéroUooa ditn-
Puîè, I* dSuiDbn 1313, agir.
Intente' sctlvlt* da l'artulerie aur divers pointa do Iront.
En Belgique, 1 l'Mt d* Boulngbe, notre artillerie, agit-
m!t du 28. u
Hache sur le chemin creux d'Angrea et la route d» Béthiine.
Enlre Somme tt Olat. bombardement violent de no» poal-
tiont ds Dnueourt, MorqulviUlen et 1* Ceialer (région da
lt»ye) auquel nos batlenes répondent avec suce**.
lisperté usa colonne d'infanterie ennemie.
i Lutta d'artuteri* a'eat poursulvs»,
n» diven teeteurt. notamment an
! Brettencoart, dant la région da
omme, et en Champagne, pria d*
Pub, 3 dtcealn Hta, aolr
En Artois, ta cannonsda * encore été vtv» d* port k
d'autre dan» lea lecteur» da Looa, du Bola en Hacha *t
d'Angrea. Combat k coup* da torpUIra au nord-ouut d» la
Au court da 1* nuit,
'Artois, dani la région
Frlse-Fav, vallée de la
T1 tSr**1100
Armé* d'Ortnt. -
Lea Serbu occepsient tou)ou™ Mo-
rtlllarls
LES ALLIÉS A SALONIQUE
eIp..i,U
b.;i,„
Sarrsil et la corps anglais du général Monro n'ont pu pu
empêcher le désastre sortit. On vi mima juxfu't leur asai-
gnrr un rOlt purement dé/snti/, en avouant avec un*
nieni a SaloniqH, Ecoutons la ■ Ternes s qui réauma ainsi
la siluslion, tell» qu'on la voit 1 Puis :
FEUILLETON DE LA sCUSTrK DLi AHOBHNCS.
MARIONS JEAN !
P»r CoLim YVER
Quand H and revint, alla avait lu jeux rougei el ma
£l elle sa mit 1 m «piquer dana aoo mauvais frineail
m enehesètrement da eirconstoncea commerciaLea, 1 quoi
s n'enlaritsis rin, et qu'avec son esprit rêveur, mais bri-
M Inmée, — lit* avait tout de suil*
"73S
:c uj..ui,
— Vojroos, dis-je 1 J«n, c'est vrai «■ voni allu nous
3u rcingris d'Alleniagne ? Vos atfair^i pilitnleraieiil et voua
O* rougiriet pu ai vile les yeui de la pauvre Uaud.
— Maia non, reprit-il dans un igieement, mais non,
El loot ce^ue j'oLjcclaia contre ce départ recevait cette
dea tdUtt da trisleue. A la ûn de ce Jour U, ar
prêt du départ, j.'ï iua un ai mi cbagiin que, ton
repou-a ni au loin mu logements léméieiru, n
pensais > "
Ce aoir-là, mai vraii veiUs comme lt.ii n'en compta qut
peu dam la vie, veille aolenuelle. mvslérleuse, trafique, o*
fnaaonnait la peur da lendamain au milieu da l'oroinafca
beneliU d» l'aoooniumaaiea, ce aeir-lt, aoaacn* loujoort
quand il fallait trop froid dehors, nous nOUa réunlmea dana
Il aalon La mandotina di Jean fit lu fraia maia la uamnu
Sala du autre* jours a'tuit éleinia. Le* mbnes lira de «on
rijunai™, mi qu'il lu jouit autrement, toit qu'il » eut en
de mélincolie. et rien ne me pinit plua leur ruiembler qui
1* nugt plii de llaud tout changé par c* premier chagrin,
el qui taiaj ail encore, sans riusnr, Ses aourtru fiévreux.
larmea dans u chsnton.
Je ni ssviis pourquoi, Jean avait choisi la premier*
qu i! allait prendre congé de nous. Il vint m* ((mercier da
mon hospitalité ; Edith, Liban et Mabel fui donnèrent tour
k tour fa camarade poignée da main dea Anglais ; Maod
mitait ta dernière. Ella t'approcha lenleroenl dt ton imi ;
ils se regardèrent d'un 1res long regard mutuel, et ceci je la
1 lu juin villont
nouvelle 1 lui au-
ra, m'atUndant 1
oigtt lu poignelt d
a petite Uaud, dit-il en écrasant 1
1 Uiud la lendemain, et n'était plui la
., It hlouis blmcha, le kéni de gamin
o ptuvr* mignon Loy n* devait plut
rriérent au tomra toutet prHu pour
1[!I|,,.lI.Li,,ii il un , lllgrm trop lonj.
— il ne viendra pa. daiiiiu, lu. dit-ja tremblinla, J'ai
reçu une dépêche, ma pauvre chérie ; k* lerrlblu affaire! ta
■ liait elle souUnT ieToup sans bronchtr. Seulement,
l'ombre de ses cils s'tbaiau encore, et l'éclair dt au vaux
qui l'aurait trahie, je ne le vit pu. Qu* penull elle ' Qu*
mil î puer aor ma maison, comme 1 ace ah I an la élccU-icitl
qui prétMIe lu ortgu.
Mtud, ilktiLle, arreine dans sa sou/Trance, ni vivait plut
que loin d* mol, il J'avali un lel mpect pour c* désapoir
d'enfant, qui j* ma prêtait k lu effirouchaments, la lait-
saut libre da tout regard, libre de cacher tu larmu otrali*
voudrait.
Et puia l'arase éclat*. Ce fui uni lellr* d* ma vidll*
amie qui l'apporta apréa qu'une semiine rt demie u tut
écoulée depuis 1* départ de Jean.
pour h casque
— Ah | Ba
""Stbj* baisu
Alors alla h redicasa pour répondre que al ; et taa deux
(taira U, 1* premier un dérobament d* ton line aux eurlc-
tiléi étr*ngli«i, I* Moond, mouviment d'avant vtn l'agru-
tlon phyaiqui di la vt* da sport, furent tout* u conduit*
pendant lu quatre jour» ou noua tltandlon» l'abHBt- Elle
a* anll d« nouvuu k m'échspper onmm» sutrsfols ; ]•
— '-s, m 1 peint pou vais-ja muI*-
cille petit*
■ua nene Jean ni pu dt
ent-ili ' Un uiéniga pauvre
l'oubli di catla lofia. Noua
en emporta lu morceaux,
ilourt doua I* erastr. Trouvar
mais Js l'avtii gravée pour '
mieu. qui Haaal ^'ï^^1
Miud l la'piu.ri petite Maùifdînl U dirai. Jrltr 1 l^'la
bonheur «n lui révélant que c'était uni !... Ah 1 c'était bi*o
ainsi, Jean n'était pss digne- d'elle.
Ja gardai mon aaoret jusqu'aux nlHant* limltu, d
quand la docteur Islington m'écrivit qui, La congru SUnl
dot, il reprendnll ut fitlee lt kndtmtan, Ja venir Maa4
a fort* pour porter un grand chagrin,.
àiru tt bretau
jeune.
Elle aecoua triatement ta tête d'enfant devtnna soudain
iauni Blla, at «sBn, c* que J'attendais aa prodoiail : Isa
larmu e) la confiant abandon de la pauvre petite qui a*
— J* ■* suit pas trop Jeune, miladv, disait-elle dans ua
sanglota, c'ait parce que Ja n'ai plus d'argent- J* l'ai bien
deviné de* te premier Jour ; Jt uviii bien qu'il n* nvuaa-
drail pu. Oh f mon ptuvn Jeu I
Comment la eonaoler I Elle mt répétait qu'rlls lui par-
donnait, mail qu aucun tulx* n'turtlt u plao* ; al vraimanX,
bien être pour toujouri. Jusqu'à
La lendemain, luivtnt ce quai Joyau ou la aolall
d'automne, un pan plus pllt chique Jour, mettait sas
lumitre embuée, Ja lu reeondulals an cbemln d* far Joujou
qui tratnt h* wagoni tout le long di la Saine. C'était la
matin ; un ■aternmanl acawall an glu, dana la clocher
lible at gracieux déhanchamant d'Anglaiau -t
veille e* seul mot dtaolé, davtnt I* da---
— Oh I pauvre Batri 1 Un al leti r
A met cota*, tt pat ferma. mysUrianaatuuil réiigol*.
l'infant marchait, m natta oomma toojson-
Naia quand t* train lu amporU, qmldjuV LUiia il
K*. ittriiléu, avs* t^imparuav
saunt d'ingliitsi — ayant au I*
' la Vend
i pauvre vtatge aaangé d* larmu. «t, dani u
ma faneat rimf, m* dit ahauhrmanl oomma
El le glu. ta alooher d* l lgliu, Mrnblolt K
.blâmant dans l'air ;
Vtariooa J.„■. ] Haxicna Jean t
PRIX
6 CENTIMES
ChwIeYille, le 8 Décembre 1916.
Gazette des Ardennes
JOURNAL DES PAYS OCCUPÉS PARAISSANT TROIS FOIS PAR SEMAINE
On «'«bonne dans tout, le* bui-eaux de poste
LE MAITRE
Lei événemenli nui ae déroulent depuii quelque
. BM «Un. In Balkans, kcoun implacablequ'ont
lum juiqu'4 ce. jour le* opérationi militaire! de*
armée* auitro-alieminde et bulgare eontro la Serbie,
le débarquement dei troupe* franco-anglaises i Salo-
nique, c'eit 11 une phase nouvelle de la grande guerre,
dont la ptette dea dtven pays reflète le haut intérêt,
l'iitlonnimeut, la prcue puiiienne dlacute loi (ails et
Ici possibilité*, et août l'optimisme obligatoire qu'elle
ne cesse d'afficher, on sent percer de jour en jour
davantage la critique et la désillusion.
Elle ne peut plus nier, celle preise, que pour le maint
le premier but que poursuivait le débarquement à Sa-
lonique.le eauvcltgiTdc la Serbie eit manqué,et que les
Iroupet du général Ssrrail n'ont pu influencer tant
' toit peu le» opération» des armée» envehitiantei.
Aujourd'hui ce qui reste de l'armée lerbe est en déroule
et le général Serrai! aemble m trouver dans l'impoi-
libilité cWriUincr une onéiatian lérleuse.
Ce lont U des faita dont l'aveu ae retrouve, avec
plu» ou moina de franchi te dan» loua les journaux
pariiiem, pour ne pas parler de la prcaae anglaise ou
italienne, dont le ton est nettement peislmiste. Mail 11
y a, au lond de celte aventure balkanique, certain
problème auquel la preiic parisienne ae garde de lou-
cher, mais qui n'échappe k aucun Français clairvoyant.
C'est, i y regarder de pria, le grand problème fonda-
mental de celte guerre, ce que noua appelions derniè-
rement le o dilemme franco-anglai* ■.
Rappelon» quelque» fait*. Au début de la campagne
austro-allemande et bulgare contre la Serbie, Sir
Edward Grey, parlant au nom du gouTcrnernenl
anglaia, promit formellement que ee dernier ferait
tout ce qui était en aon pouvoir pour aider el protéger
ton petit allié balkanique. Cette promesse faitsy il t'en
remit a li France pour l'exécution. Et plus tard, quand
l'armée aerbe fut battue et défaite, Grey crut devoir
rectifter de façon assex inattendue aa promeaie aolen..
nelle en déclarant froidement que l'aide qu'il avait en
vue n'était pat précisément « militaire », mai» a poli-
tique ■ I '
Reoonnaiiaoni que la Francs lut plut chevaleresque
dans nette affaire. Le sentiment qu'il fallait à tout pris
courir au autour» d'un peupla qui, bien qu'ayint com-
mis le crime initial qui déclencha la guerre, n'en était
pat moins 1' a allié », ce sentiment loyal ne fut, tertes,
pas étranger i 1* décision français* d'envoyer une
armée dans les Balkans.
Ce aenlispcnt, l'Allemagne !>il l'apprécier ; elle
l'eût rettenti de raïmc dans une situation semblable.
Ce n'est pu à elle que l'historien pourra reprocher
d'avoir abandonné aea alliés dans cette guerre impfa-
Donc, ditont-naui, bien qu'engagée i loti dtns
•on propre paya, partiellement envahi, bien qu'tyanl
fait jéji le» plut ungtanla sacrifices i la c»ute alliée,
qui est surtout celle de l'Angleterre, la France mil sur
pied une armée et l'envoya 11 bas, un peu su hasard,
tant plan bien défini, mai» d'un geste qui ne manque
pas d'allure. Or la France n'a pa» d'Intérêt» vitaux i
défendre dans les Balkans. L'Angleterre, elle, en a bien
davantage. Il l'agit, pour elle, de »on prestige en
Orient cl de la sécurité de l'Egypte.
Mais k quoi bon te presser, n'est-ce pat, puisque la
France voulait bien »c charger de l'affaire. On lut, k
Londres, pailiculiii ornent rusé. On te laissa pour ainsi
dire forcer la main par la France, tout comme au début
de la grande guerre, de celte guerre préparée par la
diplomatie anglaise, on avait su s'arranger de façon
k laisser le pat aux autres, k la Ituitie et t la France,
en prenant un air « prolecteur i.
Dans l'affaire de Salonique, mime jeu. L'Anglais
laine marcher la France, il lui prête généreusement
quelques bateaui pour transporter l'inné* Sarrail.
Puia, »ur le» instance» du généri! j'offre, quand il n'y
a plua moyen de Wc outrcmenl, 11 envoie 1 ton tour
•on petit corps npédiiionr.aire Quels en sont exac-
l"lrie:i! les cfl M;S ? Le! chiffe ri Viles dur:! la rjrvme
iiiient. Mai», bien que les journaux aiinlr,|iliilos
tiinoiiccnt avec une insistance particulière le
débarquement de chaque contingent britannique, on
sait quand même que le» troupes françoitej sont troit
-fois plut nombreuses que le corps angiaïa el que ce
•ont elle» qui ont aubi lea première» pertea «anglante»,
dont témoignent le» traîna de blessé* ramenés I Salo-
nique, et dont le peuple français ignort encore 1 im-
portance. Car la censure anglaise 1 l'oeil odvcrl.
Ce nouvel effort fourni par la France, lequel «cri sur-
tout le» intérêts de l'Angleterre, qui profit», d'aillcur»,
Jusqu'ici de foui les tacrliicea de la France, s »emb!é
k certain» Françal» devoir assurer k leur pays le premier
rôle dans la direction de l'entreprise commune. Dana
le - Mtlin », Jean d'Orsay a publié un article dans ce
■cris, où il disait : u C'ejl i la France qu'il npportitnt
de prendre le» initiative! et d'agir.
----fille (foil fenir oie»omit le langage de la raison
cl impoter la coordination des e//orfi vert te buf com-
mun el unique que nous pounuieoni.
Or, voyons un peu de quelle façon le gouvernement
françti» a mi» en pratique, d.ins laflaln des Balkans,
Cet n esprit directeur ». Lea événements récent» noua
en fournissent un exemple éloquent. Lorsqu'il s'est
agi d'envoyer k Athènes, pour impressionner le gou-
vernement grec, un représentant français et un émit-
aaiie anglaia, le gouvernement de Parit délégua le
doux héllénophlteDenys Cochin, brave homme paisi-
ble el cultivé, mai» qui n'a pa» l'allure d'un chef. Le
uChcfu, aymboic vivant d'une prétention dominatrice,
c'eit l'Anjfelerre qui l'envoya ià-ba» dans la personne
de tXilchener. Ce choix n'esl-U DU éloquent» U France
envoie toute une armée, mai» lorsqu'il s'agit de parler
au nom de la force qu'elle représente, elle cède le psi
k l'Anglai», au plus rude, au plus sanglant, au plus
Implacable représentant de 1s puissance arrogante
. e boer I
frapper Vim»
d'un autre petit peuple p Pouvait-on afficher plu» Ou-
vertement 1» volonté de relier u le moffre » là-bus,
qu'en envoy»nt parader Kltchener 11 où Sarrsil com-
bat T
On avouera qu'il eût été plua logique que Joffre,
tille parler k Athènes su nom de te» soldats et Grey
_»U nom de sa u politique-». Maia 11 aemble vraiment
que le mauvais coup que Kitcbencr eat allé tenter i
Athènes a depuis longtemps pleinement réussi 1 Paria,
Le gouvernement grec, mi» en garde par l'exemple de
la Belgique et de la Serbie, ne t'eit pat laitté mettre
la chaîne anglaise. Le gouvernement français lui, ne
semble plus pouvoir s'en défaire. La confiance du peu-
ple françoi» dan» la fatale alliance anglaise a été trop
tyalématiquement nourrie, depuis quelques aimées,
par un* presse intéressée, et lea politicien» responsables
te »ont trop aveuglément engagea dan» les maillea du
filet d'Edouard VII, pour pouvoir t'en dégager.
C e»t pour cela que le u poilu » fiançais verte son
asng dana lea Balkans, comme en Champagne el en
Flandre, cl comme le» Belges ont verté le leur. Car
l'Anglaia.continue k mener en maître le* alliés, comme
l'exige sa guerre, dont,-fidèle k »et tradition!, il ■ lu
faire la guerre dei autre*. —
BULLETINS OFFICIELS ALLEMANDS
Théâtre de la guerre i l'Ouest.
L'activité corubilïire fut entravée sur tout le front
par le lempi de pluie, de brume et de bourrasquet.
Théâtre de la guerre i l'Btt.
Aucun évfnrment particulier.
La publication russe du ao novembre, qui a déjk
été partiellement rectifiée dans le communiqué alle-
mand du 3 décembre, ne correspond pas davantage 1
la vérité en ce qui concerne aea aulret indication!.
Lors du guet-apeni russe contre .Newcl {tu sud-ouest
de Pinsk), qui ne fut possible qu'avec l'aide de guldea
indigènea connaissant parfaitement la contrée maré-
cageute el boisée, le général de division tomba cuira
le» mains de l'ennemi; aucun autre officier n'a nian-
qué 1 l'appel.
Il n'est pas vrai que piis de Kotlince et Citrloryak
dea Iroupet allemande» et austio-allcmondei lient été
obligées de »e retirer.
Thiitre de la guerre oui Balfceru,
Le» combats contre de» détachement* icrbcs dïipcr-
lis dans la montagne continuent.
Hier pla> de 2,000 prisonniers et déserteur» turf m
Sur ici thr-âlre, de guerre de l'Oueil tt de l'Est
Aucun événement «sentie].
Thiitre de la guerre aux Balkans,
Dana dei combati avantageux prèa de Plevlje et
dam la montagne au nord-est d'ipek plusieurs cen-
taines de priaonniers ont été faits
Dp» troupra hulirarri obligèrent l'ennemi en retraite
d'scwpter lecombnt au sud-ouest de Prlxren.lt battirent
ctlnienleitrent plu» de 100 canons et de grande» quan-
tité* de matériel de guerre, entre antre UOOautomobl 1rs.
Dana Ici monlugnea de Jama (i l'est de Dcbra) el k
mi-chemin dé Kriora-Ohrida des a m ère-gardes seib'»
furent culbutées. •
lie* dé tac hem enta allemands rt liul^srH uni entrés
k Monsstir et ont été salues avec Joie par le* lutcrilé*
et la population.
Cru! Quartkr flaéral. !• e Stumbn 1*1». .
Thiitre de la guerre d 1 Oural.
do mine» et combitt 1 la grenade! ^ ,r,,"Crle **
Dam la contrée de Bapaume, deux avions onglaii
furent abiltus dans la lutte aérienne: Ira iiialeun
Théâtre de la gaerrt à l'Est.
Hier, 1 l'iube, une ittique russe s'effondra avec de
grandet pertei devint not lignn tu iud-ouetl du lac
de Babit (1 l'oueal de Itiga).
Un avion allemand, atteint par un feu d'artillerie
russe venant de 11 mer, fut aauvé, aimi que ceux qui
le montaient, pitj de Uarkgralen, d la cite de Cuur-
lande.
rUdlre de la guerre aux DaUionj.
Au tud de Sjenica et au nord-est dlpek, dea
détiebementi monténégrins et terbet furent rejeté*.
BULLETINS OFFICIELS FRANÇAIS
Aler.
■i du LaJjyrintlw, nout avant,
.nneiul te l'entonnoir qutl o
Lea perte» d* l'aflveraatre
légère*.
Rien k tlgnslar aur la reste du front
' La gu»rr* aarianne. — Dana U Journée
avion* a dû stterru piéa de Dompcevnn, a
de la Meute, devant le* poalliona de lennei
ilblea, lea notre*
LLhv
Arrcta d'Orttnt, — Calint
Lea Serboa n'ont pas été ail
Entre cette ville et Kalkan
Les Anglaia lignaient on certain nombre
Pari», 10 aonmbe. M
Rien a signaler depiilt le oaninmniqul d'hi<
l'entembla dn trocl qn* dea combata k 1* grenade en Artoti
dans la réglai aa Looa, *l an Alises du lira heureux 4*
noir» artillerie, qui * boolavinl lu 1/incites ennemie» su -
nurd de Muhlbsch dans la voile* d* U FeebL
Ii ■ 1- SSumtn 1U1, I suu.
Rien k tignojer pendant la nuit asut un* cenonnsda loar-
giqua de notre aruilert* dons la lecteur da Frite. vaUle d*
la Somme, à U anlt* d'un* explosion da mine allemande qui
n'a en socun rlrolUL
La fruarra alrlanna. — En Artois, au eoura d» la ]oum*«
d'hier, un de noi aviuni s sltsqué, dana les lignes ennemies,
deux appareils allemande : l'un d'eux s été forcé d'atterrir,
' «le lté pounaivi Juaqu'l Douai. Dan» Is
ivton trancols a Jeta six obna de K) ■ or dea
snjpnM voulna de la gsre de Lena, qui ont lui grava-
Armée d'Orient. — Calme »ur autre front, tant quelque*
□upt de canon. Le froid Intente rend la* opéroUooa ditn-
Puîè, I* dSuiDbn 1313, agir.
Intente' sctlvlt* da l'artulerie aur divers pointa do Iront.
En Belgique, 1 l'Mt d* Boulngbe, notre artillerie, agit-
m!t du 28. u
Hache sur le chemin creux d'Angrea et la route d» Béthiine.
Enlre Somme tt Olat. bombardement violent de no» poal-
tiont ds Dnueourt, MorqulviUlen et 1* Ceialer (région da
lt»ye) auquel nos batlenes répondent avec suce**.
lisperté usa colonne d'infanterie ennemie.
i Lutta d'artuteri* a'eat poursulvs»,
n» diven teeteurt. notamment an
! Brettencoart, dant la région da
omme, et en Champagne, pria d*
Pub, 3 dtcealn Hta, aolr
En Artois, ta cannonsda * encore été vtv» d* port k
d'autre dan» lea lecteur» da Looa, du Bola en Hacha *t
d'Angrea. Combat k coup* da torpUIra au nord-ouut d» la
Au court da 1* nuit,
'Artois, dani la région
Frlse-Fav, vallée de la
T1 tSr**1100
Armé* d'Ortnt. -
Lea Serbu occepsient tou)ou™ Mo-
rtlllarls
LES ALLIÉS A SALONIQUE
eIp..i,U
b.;i,„
Sarrsil et la corps anglais du général Monro n'ont pu pu
empêcher le désastre sortit. On vi mima juxfu't leur asai-
gnrr un rOlt purement dé/snti/, en avouant avec un*
nieni a SaloniqH, Ecoutons la ■ Ternes s qui réauma ainsi
la siluslion, tell» qu'on la voit 1 Puis :
FEUILLETON DE LA sCUSTrK DLi AHOBHNCS.
MARIONS JEAN !
P»r CoLim YVER
Quand H and revint, alla avait lu jeux rougei el ma
£l elle sa mit 1 m «piquer dana aoo mauvais frineail
m enehesètrement da eirconstoncea commerciaLea, 1 quoi
s n'enlaritsis rin, et qu'avec son esprit rêveur, mais bri-
M Inmée, — lit* avait tout de suil*
"73S
:c uj..ui,
— Vojroos, dis-je 1 J«n, c'est vrai «■ voni allu nous
3u rcingris d'Alleniagne ? Vos atfair^i pilitnleraieiil et voua
O* rougiriet pu ai vile les yeui de la pauvre Uaud.
— Maia non, reprit-il dans un igieement, mais non,
El loot ce^ue j'oLjcclaia contre ce départ recevait cette
dea tdUtt da trisleue. A la ûn de ce Jour U, ar
prêt du départ, j.'ï iua un ai mi cbagiin que, ton
repou-a ni au loin mu logements léméieiru, n
pensais > "
Ce aoir-là, mai vraii veiUs comme lt.ii n'en compta qut
peu dam la vie, veille aolenuelle. mvslérleuse, trafique, o*
fnaaonnait la peur da lendamain au milieu da l'oroinafca
beneliU d» l'aoooniumaaiea, ce aeir-lt, aoaacn* loujoort
quand il fallait trop froid dehors, nous nOUa réunlmea dana
Il aalon La mandotina di Jean fit lu fraia maia la uamnu
Sala du autre* jours a'tuit éleinia. Le* mbnes lira de «on
rijunai™, mi qu'il lu jouit autrement, toit qu'il » eut en
de mélincolie. et rien ne me pinit plua leur ruiembler qui
1* nugt plii de llaud tout changé par c* premier chagrin,
el qui taiaj ail encore, sans riusnr, Ses aourtru fiévreux.
larmea dans u chsnton.
Je ni ssviis pourquoi, Jean avait choisi la premier*
qu i! allait prendre congé de nous. Il vint m* ((mercier da
mon hospitalité ; Edith, Liban et Mabel fui donnèrent tour
k tour fa camarade poignée da main dea Anglais ; Maod
mitait ta dernière. Ella t'approcha lenleroenl dt ton imi ;
ils se regardèrent d'un 1res long regard mutuel, et ceci je la
1 lu juin villont
nouvelle 1 lui au-
ra, m'atUndant 1
oigtt lu poignelt d
a petite Uaud, dit-il en écrasant 1
1 Uiud la lendemain, et n'était plui la
., It hlouis blmcha, le kéni de gamin
o ptuvr* mignon Loy n* devait plut
rriérent au tomra toutet prHu pour
1[!I|,,.lI.Li,,ii il un , lllgrm trop lonj.
— il ne viendra pa. daiiiiu, lu. dit-ja tremblinla, J'ai
reçu une dépêche, ma pauvre chérie ; k* lerrlblu affaire! ta
■ liait elle souUnT ieToup sans bronchtr. Seulement,
l'ombre de ses cils s'tbaiau encore, et l'éclair dt au vaux
qui l'aurait trahie, je ne le vit pu. Qu* penull elle ' Qu*
mil î puer aor ma maison, comme 1 ace ah I an la élccU-icitl
qui prétMIe lu ortgu.
Mtud, ilktiLle, arreine dans sa sou/Trance, ni vivait plut
que loin d* mol, il J'avali un lel mpect pour c* désapoir
d'enfant, qui j* ma prêtait k lu effirouchaments, la lait-
saut libre da tout regard, libre de cacher tu larmu otrali*
voudrait.
Et puia l'arase éclat*. Ce fui uni lellr* d* ma vidll*
amie qui l'apporta apréa qu'une semiine rt demie u tut
écoulée depuis 1* départ de Jean.
pour h casque
— Ah | Ba
""Stbj* baisu
Alors alla h redicasa pour répondre que al ; et taa deux
(taira U, 1* premier un dérobament d* ton line aux eurlc-
tiléi étr*ngli«i, I* Moond, mouviment d'avant vtn l'agru-
tlon phyaiqui di la vt* da sport, furent tout* u conduit*
pendant lu quatre jour» ou noua tltandlon» l'abHBt- Elle
a* anll d« nouvuu k m'échspper onmm» sutrsfols ; ]•
— '-s, m 1 peint pou vais-ja muI*-
cille petit*
■ua nene Jean ni pu dt
ent-ili ' Un uiéniga pauvre
l'oubli di catla lofia. Noua
en emporta lu morceaux,
ilourt doua I* erastr. Trouvar
mais Js l'avtii gravée pour '
mieu. qui Haaal ^'ï^^1
Miud l la'piu.ri petite Maùifdînl U dirai. Jrltr 1 l^'la
bonheur «n lui révélant que c'était uni !... Ah 1 c'était bi*o
ainsi, Jean n'était pss digne- d'elle.
Ja gardai mon aaoret jusqu'aux nlHant* limltu, d
quand la docteur Islington m'écrivit qui, La congru SUnl
dot, il reprendnll ut fitlee lt kndtmtan, Ja venir Maa4
a fort* pour porter un grand chagrin,.
àiru tt bretau
jeune.
Elle aecoua triatement ta tête d'enfant devtnna soudain
iauni Blla, at «sBn, c* que J'attendais aa prodoiail : Isa
larmu e) la confiant abandon de la pauvre petite qui a*
— J* ■* suit pas trop Jeune, miladv, disait-elle dans ua
sanglota, c'ait parce que Ja n'ai plus d'argent- J* l'ai bien
deviné de* te premier Jour ; Jt uviii bien qu'il n* nvuaa-
drail pu. Oh f mon ptuvn Jeu I
Comment la eonaoler I Elle mt répétait qu'rlls lui par-
donnait, mail qu aucun tulx* n'turtlt u plao* ; al vraimanX,
bien être pour toujouri. Jusqu'à
La lendemain, luivtnt ce quai Joyau ou la aolall
d'automne, un pan plus pllt chique Jour, mettait sas
lumitre embuée, Ja lu reeondulals an cbemln d* far Joujou
qui tratnt h* wagoni tout le long di la Saine. C'était la
matin ; un ■aternmanl acawall an glu, dana la clocher
lible at gracieux déhanchamant d'Anglaiau -t
veille e* seul mot dtaolé, davtnt I* da---
— Oh I pauvre Batri 1 Un al leti r
A met cota*, tt pat ferma. mysUrianaatuuil réiigol*.
l'infant marchait, m natta oomma toojson-
Naia quand t* train lu amporU, qmldjuV LUiia il
K*. ittriiléu, avs* t^imparuav
saunt d'ingliitsi — ayant au I*
' la Vend
i pauvre vtatge aaangé d* larmu. «t, dani u
ma faneat rimf, m* dit ahauhrmanl oomma
El le glu. ta alooher d* l lgliu, Mrnblolt K
.blâmant dans l'air ;
Vtariooa J.„■. ] Haxicna Jean t