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GAZETTE DE

~ ARDENNES

a Janvier 1916

un élan admirables ; clic s'est fait, elle s'est, pourrait-On
dire, improvisé une patience qu'on ne lui connaissait pas ;
cllo l'a apprise, cette vertu qui n'était pas dans son carac-
tère, des nécessités d'une guerre longue qui acharne las
belligérants et les persuade de tenir au delà du dernier quart
d'heure ; parce rjuc l'enjeu en est capital, a rigoureusement »
capital. Mais que Iohs ceux, civils et militaires, qui ont de
quelque manière et à quelque degré charge de vaincre
l'ennemi, i qui pour ocla un crédit illimité de moyen? est
ouvert, que Ions ceux-là le sachent : Pexprossion populaire,
redoutable dans son énergique simplicité, qui a cours
aujourd'hui à travers la France nerveuse et mécontente, la
voici : « Ça ne marche pas comme ça devrait marcher ! »

Dea bouteillea 1

D'un long article, consacré à la crise de la verrerie par le
n Temps » du 27 décembre nous reproduisons les données
générâtes. :

Entre toutes les industrie» françaises dont la guerre, dûs le
début, paralysa l'aouvilé, lû (anctioniioiiveni vital hfi-inomc, la ver-
rerie demeure sans doute une des plus cruellement Éprouvées.

Tout le monde connaît la crise qu'elle traverse actuoUemrrit.
Il D> a pioMjLic plus de verre en l-unu1, dil.ou, fit il est hors de
pfW. Boukilles ol lares, verra» twire, verre» do lampes qu
autres appareils d'éclairage, verres f viUa,, cristal, de. seraient
bientôt à peu près introuvables, au moins «u prix courant. Nombre
de magasins de Paris, grands et petits, n-Misent 4e livrer du vin,
de la bicre ou du cidre a quiconque «'apporte pas son flacon à
remplir, mOine si te client j mot le prix habituel de la consignation
4e U bouteille ou du litre A 1a quatrième page des journetuc, uue
annonce Entonne les possesseurs de boutcftVa du typo fatal ftlU
mier que les marchands d'eaux minérales les leur rachôtcni 10 cen-
times ; d'aucuns, merna, lo* payent 11 centimes. Avant la guerre,
elles valaient couramment 5 centimes. Un verre de lampe coûle le
double, voue même le triple do ce qu'il était vendu avant la guerre.
Même auginonlalion insolite sur les verres a boire, les carreaux do
vitre, etc -

La crise des bouteilles surtout se fait sentir chez les fabricants
d'caui ga* '..ses, le* brutâeurs, Us cniuouU'illiturs de toutes boig-
soas populaires, Le muela vivent sur leur stock et sur les quelques
bouteilles d'occasion qu'ils parvienne»! a acheter. Encore les
payent-ils à un taux excessif. La bouteille est montée de 10 «i
20 francs le cent, le litre a 34 francs. Dans le Saumurais, on a
payé récemment jusqu'à 45 francs la bouteille a verre épais pour
vins mousseux. Bientôt on ne pourra plus s'en procurer j aucun
prix. L'Angleterre n'en peut fournir, ses verriers refusent les com-
mandes faute de moyens d'exécution. L'Italie noua en importe diffi-
cilement et en quantités minimes. Du côtô de l'Espagne, rien ou
presque nen a espérer.

Tout le commerce des eaux minérales, des boissons gazeuses,
de la bière, du vin et du cidre en bouteilles, menacé dans ses inté-
rêts immédiats, mobilise ses ebambeea syndicales, de mi-nu- quo les
industries tributaires, ails de se attendre contre les parité de cette
situation. H s'agit d'obtenir de l'iodustuo verrière dos masures
pratiques capables d'apparier un prompt rcm.ède »<* mol signalé :
c Dorwi-nous des bouteilles I s crie-t-on de toute» parts,

Le « Temps » ajoute encore quelquea déclarations d'un
ipécialiate, M. Houtard. Celui-ci dit entre autre :

cLa plupart des verriers ont dit arrêter une partie de leurs
foursï leur personnel étant mobilisé, Dans nos départements en-
vahie par l'ennemi, le Nord et la Marne, c'est lo chômage complet
et forcé. Avoc les verreries champenoises, cela représente un
déficit de 60 a 90 millions do bouteillea dans la production habi-
tuelle. Ailleurs, lea autres verreries française» œ produisent
guère plus do 90 millions do bouteilles actuellement D'où un défi-
cit total de 220 a 235 raillions de bouteilles, s

11 ne s'agit ici que d'une branche isolée de la fabricotion
française, maja eue «'est pas la seule à être fortement
éprouvée par la guerre.

LA MÉFIANCE DE CLEMENCEAU.

On connaît la campagne que mènent, dans la presse
.parisienne, parlementaires et antiparlementaires, c'est-à-
dire partisans et adversaires du contrôle régulier du gouver-
nement par les Chambres.

M. Capus ayant pris parti, dans le h Figaro », contre ce
contrôle des hommes qui « portent la fortune de la France u,
Clemenceau lui répond par un article mordant, don! voici
les principaux passages :

<i M. i1. 'incuré, M Bnand, «u tout autre détecteur du pou-
voir, à. cette heurs, parussent à M. Capus des hommes h
mettre au delà, du commun jugement, et la grande raison
qu'il en trouve [je ne l'aurais pas cru si je n'avais le journal
aous les yeux) c'est « qu'ils portent la fortune de la France ».
Or, c'est tout justement parce qu'ils portent la fortune de
1* Franco, que j'estime nécessaire de ne point perdra de vue
nos politicien».

Je ne sais rien des habitudes financières de M. Capus,
mais, en ce qui me concerne, si jamais je confie un simple
paquet de billets de banque ô. une tierce personne, pour les
porter là où je juge qu'ils seront bien placés, je m'appli-
querai, d'une façon toute particulière, a, surveiller tous les
mouvement* du gaillard que j'aurai, pour un temps, chargé
de mon bien.

« Capus, vous me causez un grand chagrin, car votre pro-
cédure vous conduit infailliblement à la ruine irréparable.
Quand vous aurez été frusté du Iruit de vos épargnes, venez
me voir : je vous ferai la philosophie de votre accident.....

Voici que votre cécité volontaire vous pousse a nous
vouloir conduire, en voire compagnie, au plus prochain
fossé. L'aveugle conduisant les aveugles, raconte la para-
bole. Au moins ceux-là avaient-ils l'excuse de ne s'CLre pas,
de leurs mains, crevé les yeux.

h La fortune de la France », dites-vous 1 Quoi ? Rien
que cela 1 Quoi I 'La France, elle-même, toute la France,
avec tous ses trésors de pensées et d'actions au cours d'une
histoire séculaire, la France d'hier, d'aujourdhui, de de-
main. ....... U faut, pour vous contenter, qua je livre in-
distinctement tout cela a un monsieur que je n'ai pas choisi,
ni vous non plus, qui peut être l'incarnation sur la (erre
d'une Providence que je vous ai montrée faillible, mais qui
peut aussi se trouver le dernier produit de ln dernière in-
trigue. (Voilà qui n'est pas gentil pour M. poincaré |

C'est cela qu'il faut que j'abandonne a la chance des ten-
tations de faiblesse promptes à survenir, snns plus m'occu-
per de'mon mandataiire que je ne fois d'un «impie com-
missionnaire dont la charge serait d'aller quérir pour deux
sous de tabac l»

LES « PROFITEURS » DE LA GUERRE.

De ta i Bataille a :

Réunie, jeudi dernier, a la préfecture de police, la com-
mission des cours a arrêté lo nouveau prix de vente au déifiai
des denrées alimentaires.

Tons ces prix sont en hausse.

Si le riile de cette commi&siou consiste uniquement ù en-
regisier cette hausse, il e&t bian inutile de la déranger.

C'est one constatation que les ménagères sont capables de
[aire elles-mêmes sans le secours de personne.

En vérité, l'on sa fout du peuple.

D'un coté, on lui affirma qu'une spéculation chantée s'est
produite sur toutes les marchandises et matières nécessaires
a la vie. Cest un fait de notoriété publique, affirmé a, la
trUwne de la Chambre des députés, étafé à la tribune du
Conseil municipal, clamé par les conseils généraux de la
France entière.........

La Chambre est impuissante, le Conseil municipal, im-
puissant, les deux préfets, impuissants, a balayer cette
tourbe, a épurer le marché.

On ne fait rien, rien, nen; on laisse taire.......

En tous cas, il y a là une situation qui demande la plus
prompte des solutions. Les intermédiaires et les commer-
çanl» profiteurs de guerre ont tellement liné sur toutes les
ficelles que le moment est proche où l'une d'elles, au moins,
cassera.

Le peuple était'prêt a s'incliner devant toutes les néces-
sités de la guerre, si dures soient elles; mais il ne peut com-
prendre, il ne peut odmettre que certains profitent justement
de cet état de guerre pour s'enrichir à ses dépens.

Il y a là une monstruosité.

On ne fera croire à personne qu'avec un peu de poudre,
de bonne poudra insecticide, on ne soit pas parvenu à débar-
rasser le lion populaire, qui fait faee à l'ennemi, de toute la
sale engeance de puces, de poux et de punaises réfugiée dans
sa crinière et qui lui suce le sang.

Quand il se sera bien battu, il n'aura plus qu'à se grat-
ter, semblent penser les pouvoirs publie».

Ce « je m'enfichisme », porté à l'heure actuelle à Iq hau-
teur d'une institution, a le grave tort de s'adresser à des
gens qui ont consenti de grand coeur le sacrifice de leur vie,
mais qui n'aiment pas qu'on se paie leur tête.

LE « PÉRE LA VICTOIRE »

C'est Gustave Hervé.

Il y a assez longtemps déjà, noua signalimM au

bon endroit, c'est-à-dire dans notre « Casier dei Sot-
tises » l'intention du directeur de la u Guerre Sociale »
de changer d'enseigne et de s'appeler dorénavant
« La Victoire ».

Ce changement de marette aura lieu le i" janvier-.
Mais il semble qu'à Taris même, parmi ses amis poli-
tiques, Hervé a vu surgir dea sourires. Il le confesse
naïvement :

<! En pénétrant au Congrès national de mon Parti —
donf je ne vous soufflerai pas mot puisque c'est *U-
fendu par mesure de salut public (Tiens, tiens ! —La
Jlé-d.J j'ai été salué de quelques « Bonjour, j*ère la vic-
s'urc ! » un peu geguenard^, auxquels je m'attendais
l'annonce de notre prochain changement de

.-es braves camarades lecteurs assidue de la « Guerre
Sociale », auront sans doute gardé le souvenir de
certaines prophéties, restées fameuses, pour avoir
fait « four » complet comme par exemple le pari, où
Hervé affirma sdeniiHlpirient, en avril, qne dans trois
mois les Russes seraient à Vienne ou, pour le moins,
à Budapest !

Ces quelques petits souvenirs suffiront même à
rendre mélancolique les esprits Bu-piM-eti-tieux. Car il
n'y a rien de tel pour compromettre la plus belle
chance, que lorsqu'un pareil « prophMe de malheur »
s'en empare I

ÉCHOS D'ANGLETERRE

Uu suprême appel de Lloyd George.
Au mépris de toutes le» phnisu* tonnante», l'ouvrier an-
glais reste récalcitrant. Tandis que l'ouvrier français va au
front, l'ouvrier anglais travaille dans le» fabriques de muni-
tions et y gagne bien plu» qu'en temps de paix. On pourrait
croire que d'après le principe anglais : « Les autres au front,
à nous de fournir l'anjent et les munitions t » ces ouvriers
feraient tout leur possible et qu'il doit se produire un aMI
formidable aux usines. Mais non, il n'en ait pu» ainsi l II
paraît même que ces us met manquent d'ouvriers. Peut-être
ce fait i'explique-t-ïl par la concurrence de Lord Derby
(ministre du recrutement) et M. Lloyd George (minisire de»
munitions), peut-être le peuple en a-l-11 assez de toute cette
guerre, qui sait ? En tout cas, le discours de Lloyd George,
qu'il a fait ù Glasgow le a5 décembre (curieux u happy
Christmas », n'est-ce pas ?) est symplomatiquc. Noua en
détachons quelques passages saillants.

L'orateur a déclaré que le gouvernement avait besoin
de 50,000 ouvriers spécialmti s dan» lca usines nationales
pour la fabrication de» canons et des projcciije*. Apre» une
allusion u l'énorme pluie de projectiles lancés par le» Alle-
mands sur Le» ttusses, M. Lloyd George a cotttinaé :

a L'année française manquait, elle aiie&i, de munitions: les
ouvriers ffenraiâ ne lui Huirctuindèfant pu» leur mdc- Le mécani-
cien français avait conscience quc son métier le mettait à l'abri
chez lui tandis que ses camarjdes bravaient ln mort ; il jouissait
de aalairos tlnwîs, moins éWee (fue les nôtres cependant ; aussi
il » ostuné gui: le ifitiins, ou U pouvait dure c «UU Tteli a\ .«Hcr rie
son mieux pour aider les hommes qui affrontaient la mort pour le
sauver et pour sauver la patrie bien-aimee.

«Ainsi, ropouiimit au désir du ministre des munitions sooaiiele,
l'ouvrier françai» a renooec aux réglemente, au» habiltida», »ux
«suge» et a fait appel à la collaboration de tout homme et de toute
femme capables de fournir une aide pour la fabrication des canons,
dee projectiles, des miuuLiwit île tontes sortes et dec équipements,
a[ip, par ce dévouement patriotique, de sauver sua pars.

«'Voila ce que l'ouvrier (Tançais a fait pour sa patrie.

« L'ouvrier allemand a fait de mime pour la sienne. La victoire
aitemande n'eci pus possible si l'ouvrier mngltut »utt sans réterres
l exemple de »c* camarades tf*JM0s\ et met de cù(a loue les ■■raie-
menti qui entravent la cietoire ; il [aut qu'il le [asse sans atyectio*
captieuse et sans délai. »

Après celte évocation de la bravoure du soldat françai»!
qui fait son devoir sans admonestation» et supplications,
qui fait son semee sans celte ridicule comédie du « recru-
tement v, Lloyd George a tenu un langage encore plus clair
et d'un calibre sensiblement plu» gros :

« 17 n u a que deux alternatives, dit-il, ou bien dire aux soldai*
que leê règlements ouoriars toni un obstacle a la production des
canons dont ils ont besoin pour remporter la victoire en 1916, ou
bien dire franchement au kaiser que l'Anyleterre ne peut pas tenir
lusQu'uu b»al »

Et plu» loin :

« Il se peut que le kaiBcr nous tienne quitte avec l'annexion Ae
la Belgique, avec le payement d'une uKUmiiute, avec là perte de
plusieurs colonies britanniques. Mai» certainement il exigera que
l'Angleterre renonce a la domination des mers.

« Alors, la Grande-Bretagne sora aussi complètement en proie
au despotisme ds la Prusse que t'est aujourd'hui La Belgique. >

En continuant ion discours, le ministre dit que le tempi
e»t trè» précieux et qu'il faut ac hdfer. Tout délai signifie
de plus grandes pertes ; u je (mu donc appel aux ouvriers,
pour noue aider eflicacamcnt et rapidement ». Et a la fin,
une petite attaque contre les alarmiste» : Le ministre prie
les ouvrier» expérimentés d'élever les yeux plus haut que
« le» brume» de la méfiance et du soupçon », etc., etc.

Il cet probable qu'après ce epeclacAe d'un minitire im-
plorant 1a bienveillance des ouvriers, noua assistion» a
celui du ministre menaçant, d'après le fameux principe ;
d'abord la mendicité, et ensuite le terrorisme.

Le service obligatoire.

La célèbre campagne de recrutement a touché a sa fin.
On a répandu, par les sans-fils et par le» journaux, les his-
toire* les pins fabnteuse» sur 1e sucer» de cette campagne,
on a même parlé de a£ million» de recrues. Le» événement*
qui se sont produits au cabinet démontrent cependant que
ces bruits sont faux, puisqu'on n'apprête à iutroduire la
service obligatoire. Laissons parler le « Temps n qui n'e»t
pas suspect de peindre en noir les affaires anglaise». Ce
journal publie dans son numéro du ao décembre la com-
munication officieuse que voici :

Au cours du conseil de cabinet tenu lundi, le» ministres
ont discuté le rapport de lord I>err>y wm le résultat du
recrutement. Les ruuustree qbi étaient .iincnU de Londrca
étaient rentré» spécialement pour celte réunion. Le rapport
de lord Derby avait été communiqué depuis six jours à
chacun des membre* 4u cabinet.

Lea deux questions qui se posent au gouvernement sont
les suivante» :

r° Le nombre des célibataires qui «c sont enrOTés est-il
su: lisant. ?

a" S'il n'est pas suffisant, quelles mesure» devront ûire
prisée pour amener sous les drapeaux ceux qui n'ont pis
répondu à l'appel et tenir l'engagement pria et renouvelé 6
plusieurs reprise» par lo premter numislre vis-à-vis des hom-
mes mariés, de ne les appeler qu'après les célibataires ï

Commentant la réunion du conseil des ministre», la»
journaux sont unanimes à reconnaître que la situation nêces-
«ite une tolutiou îmmédiale.

14 semble qu'un certain Sottement existerait dan» l'opi-
nion des membres du cabinet relativement h lt conscrip-
tion. Celle-ci «et préconisés par la plupart de» journaux,
qui sont d'avis que le» jeunes gens doivent être appelés »ous
lès drapeaux et que la promesse de M. Asarnïth de ne pa»
appeler les hommes mariés avant les célibataires doit être
respectée

L» question du service obligatoire; a créé une situation

ministérielle assez délicate.

Le u Times » écrit à ce sujel :

n La situation* était fort délicate hier toir, et elle peut
devenir critique aujourd'hui, à moins que le gouvernement
ue fasse preuve de fexuselé et de décision, a

Le « Daily Telegraph n déclare :

<( Le pays attend avec impatience le résultat de= délibéra»
Hons dn gouvernement, fl espère qu'une décision sera prise
et que te problème du recrutement recevra »a solution une
ta* poux toutes. » ;

Si le u Temps m publie un tel ranaect, l'on, ctseoôit facile-
ment qu'en réalité la situation est bien plus grava encore 1
En effet d'après lea dernières nouvelles le conseil de»
ministres » dmâdé rtlntrodirire snsn retard II service oblfgn-
toins peur Us c*li batair**, tel en ta pr«p*»iti<m do Vf. Asqeirn.
Or, tout le monde sait que le* uuui»Ltm fiuncinutn et
Me Kcnua sont adversaire» du service obligatoira. U y tua
donc une crise ministérielle, du moins partielle. Celte crise
— qu'on évitera peut-être — est d'ailleurs purement acces-
soire. L'essentiel est que le gouvernement roumettra aux
Chambra» un projet de loi sur le servie* obligatoire, et
pour VXag\£Leuê la service «biiffaiejr» sùçuiiie une vrais
révolution I Si la Chambre adopte la loi, ou ressentira une
vive satisfaction — eu France. Et en Allemagne auaii, car
c'est un spectacle assca piquant : le même paya qui prétend
taira la gaem a pair AatruiM à jamais la militarisme a finit
par introduire chea lai aa même nùlitnriaina abhorré!
Quant au peuple auglai», quais effets aura sur lui. cetla
réforme ? Si l'application de la nouvelle loi se restreint
d'abord aux célibataire», on devra créer une loi spéciale
défendant le» mariages pendant In période du recrutement I
Et l'ouvrier anglais, qui de tous lea ouvrier» du monda
dit le plu» libre, réfléchira bien avant da donner son as-
sentiment à cette loi du service obligatoire.

En tout ça» te» événement» en Anglclerre présentent un
suprême intérêt.

Noua publions ci-dessous, en plus de notre «Liste de Prisonniers», une nouvelle liste du deuxième échange des Grands Blessés français rapatriés et se Irouoant actuellement
en France. CetLe liste, qui sera continuée, renseignera les* familles sur le sort das leurs; c'est pourquoi nous précisons, pour-chaque blessé échangé, le genre d'invalidité dont il est atteint.

Les noms publiés dans cette rubrique spéciale des rapatriés ne s'ajoutent pas aux chiffres de nos listes régulières et sont déjà compris dans le total des 280,000 prisonniers français
en Allemagne. - _

LISTE; N° 29 DE BLESSÉS FRANÇAIS RAPATRIÉS

Civctta Jean, infanterie 6, balle jambe.
Cocbarcau George», infanterie 17, balle (na.
Cocbioard J1.1i), infanterie 21, paralysie.

Cornet Joseph, infanterie a65, balle cuisse
Collet Xavier, infanterie 171, balle do».
Decherf Théophile, infanterie 8, balle tête.

DcschaTiips ïxmis, zouaves balle genou.

Dudun Henri, infanterie iotj, balle genou.
Dupuy Louis, infanterie G'i, pied droit arnpulé
Franco J<m, infanterie 3, pied droit amputé.
Fritsch Louis, infanterie ib, cu'uee droite amputée.
Geffroy Albert, infanterie territoriale 3, tuberculose pulmo-
naire

Haufï George?, infanterie 35, bras gauche ampute.

Jouanny Joseph, infanterie 347, cuisse gauche amputée.

Jourdcs Denis, infanterie 20a, fracture pied gauche.

Lanfruy Louis, infanterie 3y, jambe gauche amputée.

Laderet Léon, infanterie Co, typhisj.

Mamus Diljo, génie 12, lésion cheville

Mu m n Louis, infanterie coloniale l\, fracture cuisse.

Martin Krdîruuid, infanterie balle cuisse.

Mercier Maurice, infanteno a33, fracture jambe.

Mifluud Pcospej, caporal, infanterie /17, lésion poitrine.

Mige.a Li on, zouaves cuiass ampuiée.

Morcau Bugène, infanterie 37, balle rnain.

-Moulici Ferdinand, infanterie a«, cuisse amputée.

l'ellet Aiexis, infanteiie 30, balle cuissv

i'reslal Ji.ks, infanterie 155, pied droit amputé,

Poinlcn Yi. lor, infanterie territoriale jo, hystérie.

Pai(f Ji'an, zouaves !\, cuisse gauche jinputée

Banqoa François* infanterie 2I1S, balle cheville.

Roger AL'\audre, infanterie i, jambe amputée.

Sichenl Félix, infanterie fi8, fro/Éure main.

Suurocl Adnlphc, infanterie territoriale; 8a, fracture jambe,

Tcrn» Henri, infanterie coloniale 8, jambe droite amputée.

Krtnqucl Arthur, arlillcri.' 1, tuberculose pulmonaire.

VVillaj Octave, infanaWfe 366, Jtwnbsl droite amputée.

FouriH'rje t'élestin, infanterie 35, poilrinaire-

Madcloino Octave, infanterie 36, bronchite chronique.

Pouyanne Emile, infanterie 97, bras gauche amputé.
SJnaud Pierre, infanterie balle jambe gauche.
Diende Raoul, zouaves ih, balle jambe droite,
Tulher Adonis, infanterie i55, éclat d'obus et balle genou dr.
Auffret Vincent, infanterie 46. tuberculose.
Briand Pierre, infanterie 74/12, jambe droite amputée. 1
Coutimpri Maurice, artillerie 8, rhumatisme.
Aufranc Claude, infanterie i33/4, balle poumon cl tuber-
culose.

Stmonet Jcan-Bupt., infanterie aai/ua, éclat d'abus bassin-
Lager Lniile, infanterie 313, balle» genou gauche et cuisse.
Bonjous Alphonse, infanterie 97, phtisique.
Graùani Antoine-Paul, zouaves 1, phtisique.
Oasquo Charles, infanterie 5a, main droite amputée.
Hossu Augustin, chasseur à pied 49, bras gauche amputé.
Louait Loui», infanterie 1, bra» gauche amputé.
Andoll Jean, infanterie i4, balle poitrine.
Dubrain Armand, infanterie n, éclat d'obus genou droit.
Maillard Mathurin, infanterie 65, jambe droite amputée.
Fournier Alfred, infanterie io3, bras droit amputé.
Kreb» Marcellm, infanterie 4fl, bulle cuisse gauche-
Versini Horace-Clément, infanterie n3a, éclat d'obus pied
droit.

Laeheron Gabriel, infanteiie 226, balle bras droit.
Souis Joseph, infanterie 5g, bras gauche amputé.
Fayard Jean, infanterie 6g, main gauche amputée.
Perier Noël, infanterie ia4, jambe gauche amputée.
Pafet Alcide, infanterie 12, balle coude droit.
Roux Joachim-Aimé, infanterie 169, phtisie-
Journeaux Raymond, infanterie 10a, éclat d'obus bras droit.
Verge Joseph, infanterie 83, balle pied droit.
Nivel François, infanterie i3o, balle poitrine . -
Dclatre Louis, infanterie i3o, pied droit amputé.
Fournier Albert, infanterie 37, phtisie.
Gruel Henri, infanterie 3i, phtisie,
Gagnicr Jules, infanterie, a5, brus gauche amputé.
Profit Léonard, zouaves a/fli, bulle bras droit.
Chapron AlTred, in fan Ici ic n 5, balle épaule droite et
phtisie.

Pymen Pierre, infanterie 118, balle poitrine. *
Herncndez Biaise, zouaves 3, balle bras droit.
Choinard Marcel, infanterie n3, éclats d'obus tète cl bra»

Giront Jean, infanterie U, éclats d'obus bras et genou
gauche.

Boislard Prosper, infanterie 9,3, éclats d'obus b as droit et
bassin.

Ziphiren Calizte, infanterie 18, tuberculose.
Sauzède Alfred, infanterie coloniale 4a, tuberculose et balle
léte.

Dehonnet Arthur, infanterie 351, balles cuisse droite et

genou gauche.
Cordonnier Eloi, infanteiie 37.?, bras droit amputé.
Rabin m. m Pierre, infanterie i44, éclat» d'obus tête et

tuberculose.

Fourcade Bernard, infanterie 83, jambe droite ampuiée.
Jubin Jean, infanterie 93, balles hanche gauche et bras dr.

Morin Henri, infanterie ç.3, éclat d'obus cuisse droite.
Coquetier Pierre, infanterie 34o, tuberculose.
Olivier René, infanterie 19, balle cuisse droite.
Coustcils Joseph, infanterie 59, bnlle jambe gmawfctJL
Perlin René, infanterie 74 tuberculose.
Pingrel Gustave, infanterie 367, tuberculose.
Manger Auguste, infanterie aa5, bras droit amputé.
Dulon Jean, infanterie i44. balles jnmbci.
Lefort Alphonse, infanterie io3, bras droit amputé-
Àuger Edmond, caporal, infanterie 118, bulle jambe .Iroile.
Chauwaleau Raymond, infanterie iïl, balle jambe gauche.
Gutif Emmanuel, infanterie ia4, éclat d'obus jambe droite.
Planchais Eugène, infanterie i3o, balle bras gauche et pied
gauche raide.

Samiscarre Victor, infanterie coloniale 7, balle bras droit-
Charpentier Désiré, infanterie n3, balle bras gauche.
Germain Gabriel, infanterie i3o, balle jambe droite.
Mourrain Henri, infanterie 118, tuberculose.
Mellaya François, infanterie Ca, jambe droite ampuiée.
lïertin Pierre, infanterie ia4, balle pied droit.
Lesprillierg Charles, infanterie io3, balle pied droit.

Viol Joseph, infanterie i3o, bras gauche paralysé,
Cotlin Joseph, infanterie i3o, bra» gauche paralysé.

Duchamp Jean, zouave» 16, jambe gauche amputée. -
Eauard Louis, inianteric coloniale »3, balle main droit
Réterien Henri, caporal, infaateria 87, aveugle.

Dessicr Henri, infanterie io3, balle main droite.
Gruny Alphonse, infanterie 54, troubles mentaux-
Boutry Ililaire, infanterie n5, baHe coude droit.
Beaubert Henri, infanterie i38, éclat d'obua pied gauel"
Fabre Léon, iofanterie coloniale a4, éclat d'obus hawne - 1
Faivre Louis, infanterie 35, balle bras droit.
Lambert Maurice, infanterie 84, balle bras droit-
Nean Alphonse, infanterie 83, tuberculose.
Largeaut Prosper, infanterie 93, balles deux pieds
Joséphc Santo, zouaves a, jambe gauche amputée.
Aami Iaa Ben, tirailleur 1, jambe droite amputée.
Bordin Adrien, zouaves l, jambe droite amputée. .
Clavery Armand, infanterie 6, balle cuisse droite.
Martin Henri, infanterie coLouialc ai, jambe droite latQW
Lalande Jean-Robert, infanteiie 334, jambe droite aainsfl
Auguste Michel, iufjuteiîe 37, balle jambe gauche.
Ucaujoo Léon, souaves », jambe droite amputée.
Blondel Julien, zouave» 1, balle cuisse gauche.
Soulet Félix, zouave» a, bias gauche amputé.
Araigny Eugiine, baludluu d'Afrique 4, jambe gauche amp
Diguet François, infanterie 71, jambe droite amputée.
Pagurl Henri, artillerie 5, éclat» d'obus genou droit et pied
Perré Alexandre, infanterie aô, tuberculose.
Vinci Emile, éclals d'obua cuisse gauiiie
Garçon Auguste, infanteiie 4'. jambe droite amputée-
Bernard Pierre, zouaves a, jiinbe droite amputée.
Gardeint Louis, infanterie i4o, éclels d'obus cuiisc gauebf
et côté gauche.

Mauduit Désiré, infanterie 47. é( Ints d'ubns liras et jambf
droite.

OUaguier Joseph-Alexandre, infanterie 98, batte œil droit
Lenglin Marcel, infanterie »4B, nmladie de cceur.
Huchez Nestor, sous-officier, garde forestier, pneumonie.

• 1 * (A nulore.i
 
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