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Gazette des Ardennes: journal des pays occupés — Januar 1916 - Dezember 1916

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https://doi.org/10.11588/diglit.2794#0432
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2

GAZETTE DES ARDENNES

30 Juillet 13lt

La « Gazetta » continue à s'acquitter d'un triste devoir qu'elle s'est proposé d'accomplir. Il s'agit de la publication d'une liste de soldats français morti M
inhumés derrière le front allemand. Nous donnons, aussi précises que possible, les informations qui ont pu être recueillies avec l'aide des autorités militaires et cimles. La 04
Il ne nous est pas possible de donner les noms des soldats enterrés, nous précisons tous les détails dont nous disposons : régiment, matricule, etc. Nous ferons remarquer qu'U
ne nous est pas possible de donner aucun renseignement supplémentaire.

LISTE N' Il DE SOLDATS FRANÇAIS INHUMÉS DERRIÈRE LE FRONT ALLEMAND

tombe» à environ 100 mètre»
est de la route Dadizcel»-
Moorslède.

DEINZE (Belgique).

Charpentier Auguste-Gustave, Lille, infanterie i5i. compti
gnie 1, inhume ou cimetière.

STROOIEOMHOEK (Belgique).

JAîcaud Pierre,
ïilleret Alphonse,
Bfluzon, chasseur,
fialchepain, infanterie i/|6,

AVESNES-LE-SEO (Nord).

Denis Léon, infanterie territoriale 37.
Marais Louis, infanterie territoriale 97.
Tranchant Alphonse, infanterie territoriale 37.

BOUCHAIN (Nord).

umont Jules Léon, infanterie,
uillotin Louis, garde-voies,
'egpinoy Alfred, garde-voiei.
routin Arthur, garde-voies.

irthioir Camille, garde-voies,
ne tombe contenant un garde-voies inconnu,
emor Louis, garde-voies.

HASPRES (Nord).

Pebeauve Paul, capitaine, infanterie territoriale a0.
Moret, lieutenant, formation n'ayant pu être établie,
laltont Marcel, adjudant, infanterie territoriale a6.
: ïoudonnet Louis, sergent, infanterie territoriale aô.

)avoust Abel, sergent, infanterie territoriale a6.

,ucai Victor, sergent, infanterie territoriale a6.

iougoln François, infanterie territoriale 26.

loudet Antoine, infanterie territoriale 26.
, loulangé Jean, infanterie territoriale 26.

Iriu Léon, formation n'ayant pu cire établie.

lotelle Auguste, infanterie territoriale a6.

leipinoy Emile, infanterie 127.
■rveille Alexandre, infanterie territoriale afi.
Geslot Emilien, infanterie territoriale 26.

lUilloux Alphonse, infanterie territoriale a6.
ivart Ernest, infanterie territoriale a6.
imon Romain, infanterie territoriale a8.
ugand Georges, infanterie territoriale a6.
.igre Joseph, infanterie territoriale au.

^ebourdais Arsène, infanterie territoriale 30.

^faucheux Jean-BopIi»te, infanterie territoriale

Bmaire Joseph, infanterie territoriale a6.

eroux Emile, infanterie territoriale 36.

evïfceux Emmanuel, infanteria territoriale aC

ncas Jean-Marie, Infanterie territoriale 26.

[illet Victor, infanterie territoriale a6.
Motin Michel, infanterie territoriale 26.
Perotte. Edouard, infanterie territoriale afl.
Figy Alexandre, infanterie territoriale a6.
iWimbaud Alexandre, infanterie territoriale afl.

Iîagucneau Constant, infanterie territoriale 20.
Rousseau Emile, infanterie territoriale 26.
Samour Alfred, infanterie territoriale a6.
Tribouel Adrien, infanterie territoriale 26.
Triham Victor, infanterie territoriale 26.

HOKDAIN (Nord).

Bouvarlel Louis, sous-officier, infanterie 27.

DENAIN (Nord).
Soulis Henri, infanterie territoriale 28.
Roy Léon, sergent, infanterie territoriale 27,

DOUGHY (Nord).

Dagniaux François, sergent, infanterie territoriale 2
Dussart Léon, sergent, infanterie territoriale 2.

HAVELUY (Nord).

Potier Venditien, sergent, infanterie i45.
VanderpotttL Jean-Rart., infanterie 327.

WAVREGHAIN (Nord).
Une tombe contenant un soldat dont la formation | 1 iden-
tité sont inconnues.

AULNOY (Nord).
Lîncé Henri, infanterie territoriale 27,
Guittet Charles, infanterie territoriale ay.
Velleaux Paul, infanterie territoriale 37.

MONGHAUX (Nord).

Lachaise Francis, infanterie territoriale 26
Cordon Edouard, infanterie territoriale 26.
TouniLint Henri, infanterie territoriale 26.
Tréhoux Alfred, douanier,
Moussay Hilaire^ infanterie territoriale 26.
Gendron Pascal, infanterie territoriale aC.
Lefauchcux Alexandre, infanterie territoriale 26.

- THIANT (Nord).
Une tombe contenant un soldat du 127* d'infanlerie donï
l'identité est inconnue.

DOUAI (Nord).

(Soldats inhumés au cimelière.)

Thomas Guy-Duris, brigadier, dragons 20.

Ardiol Henri, formation n'ayant pu être établie

Maury Léon, infanterie a5o

Denis Baptiste, infanterie 338.

Nerzie Alain, infanterie 3l8.

Steiner Emile, infanterie 28.

Maingaud Louis, infanterie a63.

Lervy Léon, infanterie territoriale 28.

Jumeau Jacques, infanterie a63.

Evain Augustin, infanterie 265. ?

Ledyie Malhurin, infanterie a65.-

Boturier Henri, adjudant, infanterie 265.

Noël Joachim, infanterie 2G2

Nadaut Jacques, infanterie 2(33,

Larvye Jules, infanterie territoriale 8.

Laval llippoiyte, infanterie 338.

Etienne Jeun, brigadier, légion de gendarmerie 3.

Richard Charles, lieutenant, infanterie territoriale 6.

Dec ou réelle Louis, infanterie territoriale 6.

Langagne Joseph, infanterie territoriale 6.

Dautriche Louis, infanterie territoriale 6.

Doublez Augustin, infanterie territoriale fl.

WantiïT Auguste, infanterie territoriale 6.

Nanliez Alexandre, infanterie territoriale 6.

Viercn Charles, infanterie territoriale 6. m

Etienne Olivier, infanterie territoriale 6.

Bon Eugène, caporal, infanterie territoriale 6.

Bossu, infanterie territoriale 6.

Deperlin Clément, infanterie territoriale fl.

Bruniilan Jules, caporal, infanterie territoriale 6.

Lutun Victor, infanterie territoriale 6.

Charpentier Louis, infanterie territoriale 0.

Baes Emile, infanterie territoriale G.

Mariière Frédéric, infanterie territoriale 6. /

Martinet Alphonse, infanterie 3Co.

Jamard Isa'ic, chasseurs 42.

Ckeka François, tirailleur algérien 1.

Une tombe contenant un soldat du a" tirailleur algérien dont

l'identité est inconnue.
Baxille Benjamin, formation n'ayant pu être étahlir
Maugars Georges, infanterie 226.
de Bcaufort Maurice, lieutenant, dragons 37.
Léger Paul, tirailleur algérien a.
Janis?eï Salem, tirailleur nigérien 1,
Sbirif Ali, tirailleur algérien a.
Florent Alphonse, infanterie territoriale aafl.^
Leclerecq Alfred, formation n'ayant pu itre «Blie.
Petit Joseph, formation n'ayant pu être établie.
Baudin Jules, formation n'ayant pu être établie.
Mohamed Alihcm, infanterie territoriale 8 .
Scnelle Louis, caporal, inf. 36o,
Jossier Albert, infanterie territoriale fl.
Brazi Mnussa, tirailleur algérien 2.
Serpauît lAicien, bataillon de chasseurs à pied | 1
Médan, formation n'ayant pu être établie,
Guidici Etienne, tirailleur algérien a.
Delbrpnker Marcel, tirailleur algérien fl.
Sauvajoh Maurice, tirailleur algérien 2.
Gonin Paul, formation n'ajant pu être établie
Pernet Claude, infanterie i5g.
Riçhenot Ernest, infanterie 36o.
Zedel Sadi, tirailleur algérien i,
Djean Jacob, formation n'ayant pu être établie.
Bcuzing Abd-el-Kader, formation Vajant pu être établie.
Montinayeur Denis, infanterie 36o.
Helker Saïd, formation n'ayant*pu être établie.

Bleaud Joseph, formation n'ayant pu être établie.
Croville Raymond, infanterie 226.
Ben Rabatault, tirailleur algérien a.
Jubert Georges, infanterie 337.
Begnon Désiré, formation n'ayant pu Hre établi*.
Vial Jean, formation n'ayant pu être établi*.
Lerichdo, formation n'ayant pu Être établie.
Froissardey François, formation n'ayant pu lire stabli»
Decbampi André, formation n'ayant pu être établi*.
Benjamin Ilnn, formation n'ayant pu etr* établi*.
Garciv Antoine, formation n'ayant pu étr* établi*.
ISotelli Jules, sergent, formation n'ayant pu tir* établi?
Bourdan Adrien, aergent, bataillon d'Afriqu* 1,
Chaplot Félix, bataillon de chasseurs à pied 44.
Ferber Auguste, zouaves 3^
Vincent Bernard, infanterie 21g.
Charliot Jean-Baptiste, infanterie iofl.
Harrt Marcelin, infanterie 69.
Blavant Marcel, bataillon de chasseurs à pl*d |,
Saurent Oscar, formation n'ayant pu être établi*.
Duval Albert, bataillon de chasseurs a pied a.
Bernard Adrien, bataill*n de chasseurs à pied Si,
Meunier Jean-Baptiste, bataillon de chasseurs i pied 3i.
Duparchy Jules, infanterie i4o.
Duval Henri, infanterie 10g.

Davracy Victor-Charles, formation n'ayant pu êtr* établU
Lambert François, bataillon de chasseurs à pied to.
Vélon Hippolyte, infanterie iSfl.

MELLE (Belgique).

Une fosse contenant dix soldats, formation «t identité In-
connues, dont un matricule « .été trouvé sur l'un d'en
portant 4,6ia. A. Le Coq Jean,

G AND (Belgique).

Barbin ou Barbier Alfred, fusilier au 2* régiment de marin*,
bataillon 3, compagnie g, matricule 12,684-4. Inhumé
au cimenlière Ouest-Gand.

L* Douget Félix-Louis, lieutenant de vaisseau, bstaillon 1,
régiment de marine 2. Inhumé au cimetttr» Ouest-Gsntd

Lalleux, fusiller de marine. Inhumé au cimetière Ouest-
Gand.

Marce Yves-Jules, second matlre fusilier de la marine. In-
humé au cimetière Ouest-Gand.

Nénot Henri, Gouttières (Puy-de-Dôme), infanterie ga, ma-
tricule 1,835. Inhumé au cimetière Ouest-Gand.

Horoux I^éon, Segry, infanterie 290. Inhumé au Wester.

Carrier François, Boutellard (Pyrénées-Orientales), infan-
terie 96, compagnie 9. Inhumé au Wester.

Auger Charles, Etelliers (Aisne), infanterie ifli, compa-
gnie 7. Inhumé au Wester.

Guillemette Emile, Fresnay, caporal, infanterie, bstaillon J,
compagnie 1. Inhumé au Welter.

Peuc-henat Pierre, infanterie 80, compagnie fi. Inhumé an
Wester.

de la ferme ou près du foyer de la chaumière, les prouesse*
belliqueuses et les truculentes épopées de leurs campagnes t

« Assez de coups d'encensoir, assez de flagorneries.

« Et assez aussi d'insultes à nos ennemi».

« Ne comprend-on pas qu'on nous outrage nous-mêmes,
quand on représente feomme des couards ceux qui noua
Contraignent à un effort si terrible, si long, si indécis ? ,

a Plus de boniments 1

« Qu'on nous parle net et tranc comme nous le méritons.
« Qu'on nous dise ce que l'on veut de nous.
■— u Tenez 11, nous répèle-t-on depuis vingt-deux mois.
Nous tenons.

— « Tenez jusqu'au bout », nous répète-t-on encore.
« Nous tenons".

« Mais erteore faudrait-il savoir ce que cela veut dirt,
ce que l'on entend faire pour que nous tenioni efficacement,
non seulement afin d'être victorieux, mais afin que la vic-
toire soit profitable au pays......»

(Ici grand coup de ciseaux de la censure I)

Ainsi parle par les milliers de bouches, dont nous rece-
vons les confidences, la voix rude et auguste des tranchée*.

autour de mmm mo-fbaipse

LES PERTES ALLEGES.

II ressort de déclarations faites par des voyageurs neu-
tres revenus de France que la public français commence à
SC sentir péniblement désillusionné par la grande offensive
sur la Somme, en raison des lourdes pertes qu'elle a déjà
coûtées et des maigres résultats qu'elle a rapportés au bout
d* 4 semaines d'efforts inouïs.

Une information venue de La Haye, et qui remonte à de*
sources françaises, évalue entre 70,000 et 80,000 le chiffre des
blessés anglais qui ont été évacués de France jusqu'à mi-
Juillet. Le chiffre des blessés non transportâmes qui se trou-
Vent en France, dans des ambulances construites à la hâte,
serait également très élevé. Dans des milieux français bien
informés on estime que les pertes anglaises en morts eL en
blessés, subies jusqu'à mi-juillet, dépassent de beaucoup
iûo,ooo. Depuis cette date les renforts n'ont cessé d'affluer,
des forces considérables ont été mises en ligne, de sorte qu'à
la suite des grandes attaques d'ensemble qui eurent lieu
dçpuis le 20 juillet, le chiffre des perte* anglaises doit
être au moins de i5o à 170,000 hommes. On entend dir*
partout que l'enthousiasme des homme* a sensiblement
baissé dans ces derniers temps, le commandement anglais
ri'ayanl pas réussi à faire accepter comme un succès dign*
des énuimcs sacrifices les gains de terrain insignifiants qu*
1 offensive a jusqu'ici réalisés.

Ces informations remontant à des sources françaises s*
trouvent corroborées par le rapport de M. de Wiegand, cor-
respondant.américain de u /Vcw York World ». Ce corres-
pondant neutre a appris que, du côté allemand, on évalue
les perdes onglatses jusqu'au 18 juillet à i5o-—170,000,
tandis que les pertes françaises seraient d'environ 60,000
h&mmes. A ces pertes viennent s'ajouter les sacrifices qu*
coûtèrent les dernières grandes attaques d'ensemble. M, do
WieS<in'' estime que, sur une armée de 34 divisions comp-
tant environ 400,000 à 5oo,ooo hommes, environ 200,000 à
apo.bco ont été mis hors de combat pendant les 18 premiers
joXlrs, alors que le ti rrain gagné ne s'est que très peu
élargi, n'amenant aucune amélioration de la position stra-
tégique des Alliés. •

De source allemande autorisée
nous parvient finalement l'appréciation suivante, très sobre
et prildcnle, des pelles françaises et anglaises :

Des indices certains permettent de conclure que le man-
que d'hommes commence à se faire tenlir dans l'armée fran-
çaise. En juillet ir^rS déjà, les cffcclif-i du bataillon français

ont été abaissés de i.ooo'a 800 hommes, dans le buL d'écono-
miser les ressources en hommes. Le commandement français
Vient de faire un pas de plus dans celte voie. 11 semble que,,
dans ces derniers lemps, une compagnie a été détachée d*
chaque bataillon d'infanterie ou de chasseurs, afin de servir
de réserve aux autres compagnies. On hésile évidemment à
envoyer, dès aujourd'hui, au front les recrues de la
classe 1917, jeunes gens nés en 1897 qui se trouvent sous
les armes depuis janvier ; mais on manque d'autre part d*
réserves pour combler les vides causés dans les combats d*
Verdun et à la Somme.

1 Les pertes françaises près rte Verdun peuvent être éva-
luées au minimum a uûO,<IOO hommes, celles de la Sommi
à 50,000 hommes jusqu'ici. .

Les pertes anglubes a la Somme dépassent déjà 150,000
hommes.

UN JUGEMENT NEUTRE.

Le collaborateur militaire du s. Bund n de Berne écrit qu*
la bataille de la Somme constitue une offensive de grande
envergure, comme les Anglais ne l'ont jamais tentée jus-
qu'ici. Il estime que les assauts d'infanterie lances en vagues
innojnbrables ont dû coûter les pertes les plus lourdes. L'en-
treprise n'a rapporté jusqu'ici que des succès tactiques par-
tiels, qui n'ont pu être exploités stratégiquement. La force
vivante et indélébile de la défense allemande s'est de nou-
veau affirmée ; elle ne s'est pas contentée de tenir, mais a eu,
au contraire, recours à des contre-attaques, en vue d'entra-
ver l'exploitation stratégique des avantagea locaux rempor-
tés par l'adversaire. —

LA CENSURE ET L'OFFENSIVE.

L'autre jour 1' u Eclair n essaya de publier, soùs le titre :
Les (eçon-s d'une offensive, un article de fond de deux co-
lonnes, que la censure a entièrement supprimé. Le général
N..., critique militaire du a Bonnet Rouge n, se plaint du
fait que la censure estropie ses articles consacrés aux événe-
ments militaires de la Somme. Il écrit : ,

« Les Chevaiters du Ciseau n'aiment que la louange, l'ap-
probation béate de tout ce qui se fait, l'admiration lapageus*
pour leurs personnes et pour la personne do leurs maîtres.

« Tant pis I nous ne noua entendrons pas. Mes articles
paraîtront, à demi blanchis ; ils ne diront pas ce que je con-
sidère comme une malhonnêteté de dire......

« Or, écoulez le public, en métro, en autobus, au restau-
rant.Vous entendrez les retlexions les plus saugrenues sur
les résultats déjà acquis par noire offensive.

« De vieux messieurs, impotents autant que distingués,
pontifient un peu partout, fiers d'avoir lu le matin l'artrcl*
du général Chcrhls ou de son collègue, M. Gustave Hervé.
A les en croire, il n'y aurait plus qu'à patienter quelque»
jours, avant de reprendre les départements envahis et d*
dégager la Belgique. Certains, même, osent organiser des
voyages en pays encore actuellement occupés par l'armée al-
lemande. On songe aux mesures que comporterait le relour
des réfugiés. Enfin, tout le monde manifeste une incompré-
hension parfaite des nécessités de celte guerre, incompré-
hension qui n'a d'égale que celle dont font preuve, tous le»
malins, quelques-uns de nos critiques militaires les plat
réputés.

u En vérité, la Censure perd la une belle occasion d'in-
tervenir. Plus que jamais, il faut qu'un Bâche, que nous
n'aions pas en face de nous une armée démoralisée., mal ra-
vitaillée, mal armée L'armée allemande est en force et en
forme, tout comme les armées alliées, el c'est l'honneur de*
soldats français et anglais sur notre front, comme des soldats
russes à l'Orient, de se heurter h une pareille puissance et d*
pouvoir a cerlaines heures lui imposer h-ur volonté.

« Qu'on y prenne garde : la lièire de l'opinion fomb*
vite Tuiijouis, elle es! suivie des pues dépressions. Quand
on entreprend des Opérations comme celles qui s'effectuent
en rc moment el qui nécessitent pour aboulir des semaine*
et des mois rie puliencc, quand on suit de quelle fa<,on, né-
ccssoiremenl, doivent se 1......er I. s résiill.il*. on n'a pas le

droit de dire ou de laisser dire que les succès de nos troupe*
ont des conséquences autres que celles qu'on Leur connaît.

« Nous ignorons tout des nécessités de demain.. Nous n*
■avons dans quelles conditions la conversation s'engagera un
jour aveo l'ennemi, Soyons donc modestes et sobres de qua-
lificatifs et d'imagination. Un peuple comme le nôtre ne s*
bat pas qu'avec des canons et des munitions': il se bat auiti
aveo son âme et avec ses nerfs..............a

(La fin de cet article a encore été coupée par le censeur.)

E N FRAMCE

LE CONTROLE AUX ARMEES. '

L'une des dernières séances de la Chambre des dépuléa t
été consacrée à la discussion de la question du contrôle par-
lementaire aux armées. Bésumons cette séance d'après) U*
journaux de Paris.

Citons d'abord 1' « Homme Enchaîné s :

« M. André Tardieu vient de faire accepter, par 233 vobx,
I< principe de la délégation directe du Partement auxarmitu.
C'est pour lui et pour nos idées un trèa brillant succès.

u Les grands discours ont été prononcés. Il y a un contra-
projet, et très important, de M. Accambray.

a M. Accambray a été un peu un précurseur et un pro-
phète. Il y a six mois, il dénonçait seul à la Chambre lea fai-
blesses et les impréparations. On l'a honni. Puis on lui t
donné raison. Le comité secret n'a rien révélé qu'il ne prO;
clamât depuis des mois.

« Et à présent, M. Accambray n'est plus seul. H a gfl dé-
puté* qui sont de fait avec lui et bien d'autres qui sont, ta
leur cœur, de son opinion.

« Que veut M. Accambray }

« Que la Chambre nomme une commission' de 44 mem-
bres qui ferait « un rapport d'ensemble à l'AssembUê sur U
conduit* générale de la guerre et lit relations des pouvoirt
publics uecc le commandement aux armées ».

« Et ce doctrinaire logique, que rien ne saurait jamais
empêcher de parler, soutient sa théorie,

s L'cpyralion, dit-il, et la renouvellement sont indispensables
pour faire sortir do l'ombre les valeur» inemployées. Appeler au
premier rang les meilleurs et les plus loris, rendra S la via civil*
les chefs militaire* fatigues, les énergies- lassées, su besoin •*
les coaaLlanl d'honneurs, meltre chacun i sa place, voici le grand
problème d'organisation qui se pose avec acuité à l'heure sclucll».
Voilà pourquoi j'ai osé juger 1** personnes, voili pourquoi Jf'sd
écrit le 1S novembre A M le président du conseil unis lettre qu»
J'ai ensuite communiquée à la Chambre, voilà pourquoi j'ai CO
à colle Intiune -accuser le gouvernement de croupir dam l'inao-
lion el provoquer un scandalo que j ai eLo le prcmlar à regretter.
[Tris bien ! très hiên t)

« Mes cffo.-ls no iont pas restés inutile». •

« Pondant 1a guerre, loi questions do personnes *onl d"un*
nécessite capir-olo, à l'année comme au pouvoir. > (Appiaudl*»»-
ments.)

u M. Accambray a dit ces vérités. Il a .dit aussi à M.
Briand :

u — Celui qui n'a rien à se reprocher n'a rien à redouter
du contrôle : bien plus, Il le recherche........»

D'après 1' a Jîciair u, un autre orateur, M. Jean Hennessy,
a développé comme suit ses conceptions du contrôla parle-
mentaire :

a Quels sont les éléments de contrôle extérieurs au pouvoir
eiéculifT

1 La premior, le plus important, c'est l'opinion publique, cett*
opinion publique qui, dans un pays comme li Franc», est lou**-
puissante, est plus forte même qtit le» loi». Uns ds iei forme*
«si représentée par l'opinion de» citoyens, mais n'y a-l-il psi 11»*
d'être inquiet sur l'expression d» cette opinion à un» heur* oè
tous lei élément» Jeunes et valides de la notion sont suz armée»!

0 Une mitre form» de l'opinion publique, c'e»l la liberté d'e»
primer ea pensée- Or, par la censure, ce il* opinion pabltquê
n'existe ptas Croyes bien que celle censure a d'autres ripercut*
slont que celle qui consista à écarter comme Inopportun tel ou
lei urlicfe ; la plume tombe des mauis des écriratnt latiés, et 1$
pays (oui enher ne sent plut la otnlitt d* l'opinion publique. H
cependant, ovoc quello Énergie, depuis 1* commencement àt

siècla dernier, tous lea écrivain», loua les penseur» n'ont-ils pu
revendiqué commt une condition vjLal* da l'eiistcnc» de Is
nation, la liberté, pour l'opinion publique, da s'exprimer ! (Vit*
applaudissements sur disert be/ias.)

1 Resta 1» contrôla parlementaire. Voua Met peut-être le»
derniers qui représentent l'opinion publique, les seuls qui puis-
sent librement s'exprimer. (Mouvements divers.)

t C* contrôla parlementaire a été revendiqué à toute» les
époques ds noir* histoire. Dans sort discours sur tes libertés né-
cessaires, AI. Thiers réclamait la contrôla i tempi, c'eal-3-dir»
avant que les actea aient eu des conséquene** irrémédiable».
(Très bien t Iris bien J)

c Comment a fonctionné I* conlrélo parlamonlair» depuis I»
début de la guerre!

• On a dit d'abord qu'U a* faiaait par lea députés mobilités
aux armées, Voulez-voua qu'un gouvernement a'appuie sur la rap-
port d'officiers député» pour interroger t» général «n chef?

» M. Sriond. — Jamais de la vis I

t. M. Jean Uennessu. — Il n'en eat pa» moin» vrai qu»' de» dé-
putés mobdiiés ont cru accomplir .un devoir de conscience »
revenant tel pour faire connaître ce qu'il» savaient Devint la
commlaaion de l'armée, notre glorieux collégu*, 1* colonel Priant,
qui s'était toujour» montré hostile à ce contrôle pari «m en ta ira, •>
a reconnu la néceasité. (Tris bien! Iris bien!)

■ SI vous voulei confier à certains n'entre vous la pouvoir d»
contrôler d'uno minière permanente aux arméea, U faut nommer
une commission spécial» qui puisse procéder t des examscs
aérioux, prolongé» ; et U faut que voua la conserviez sous votrs
contrôla Immédiat.

t Lu membres d* cette commission doivent signaler * la
Chambre lea Iscunea qu'Us constatent. Leurs rapport» aont Irins-
mls su président de [a Chambre ; U» peuvent être soit remis an
gouvernement qui pout procéder à une conlrc-enquèle el rafflé-
dlar aux abus, aolt remis aux commissions ds la Chambre qui
convoquent le gouvernement pour les lui communiquer. »

La rapporteur, M. Tardieu, a ensuite pris la parole.
D'après lui, ce contrôle n'est pas une critique, c'est un*
collaboration confiante, réfléchie, cordiale, de bonne hu-
meur, tant aveo le gouvernement qu'aveo l'autorité militi'1"*'
Le discours de M. André Tardieu a porté sur l'Assemblé*
qui l'a suivi avec une attention soutenue ; M. Aristide Briand
comprend qu'il lui faut intervenir tout de suite pour en rte*
tiflet l'effet. Et c'est ls théorie du ootit'f rn'emenf, seul matin
dé la conduite politique de la guerre, seul contrôleur perrnor
nent des opérations militaires et du commandement, qu 11
expose. Des contrôleurs, soit; mais qu'ils se laissent^ glisser
à des empiétement» sur les pouvoirs du commandement M
du gouvernement, cela il ne l'admettra pas I

a Les responsabilités retombent sur lo gouvernement, qui s Js
pouvoir exécutif. Il s la direction de la guerre, U a le conlrO*
du commendoment, dos opérations militaires, il en est re5po(lSa','•
davanl voua, et c'oat précisément de cette responsabilité devant
vous que naît votre droit de contrôle....

1 Messieurs, le contrôle qui vous appartient dérive de' voir»
droit d» regard et de constatation. Jl no va pas au delà, fl nl
permet pas uns indication, il ne permet pas une instruction^
encore moins un ordre....

c Dans lea limite» de vo» prérogative», 1» gouvernemen
■'emploiera à- voua facilite»- la pratique du contrôle ; mais
n'admettra pas, d ne saurait admettre, surtout en temps de guerre,
que ce contrôle s'exerce do telle manière qu'il puisse être in'*J^
prélé, Je ne dirai pa» comme un empiétement, mail eomir.e u
(«nlaffo* d'empu1 femenl sur tes poucoirs du gouvernement. *

La Chambre a continué lundi la discussion des projets de
contrôle parlementaire aux années

Après une courte intervention de Kl. Brinnd, la commis;
lion de l'armée a demandé et 1a Chambre a accepté le ren>ci
d* tous les projets à celte commission.

SUR MER

Une attaque aérienne.

Berlin, 20 juillet lfllfl (offli.».l>
Un de no» dirigeables de marine a exécuté, le aï> juj"1-*''
un* attaque contre le point d'appui principal dei sous-ma-
rins russeï et anglais, à Marlehamm. Il y a jeté avec un boa
succès 700 kllogr. d'explosifi sur les instnIUUoni du p°rt-
Malgré un* canonnade violente, le dirigeable est rentré in-
demne dani son hangar.
 
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