i88. DE L'ARCHITECTURE,
CHAPITRE XX.
De la Serrurerie.
DE toutes les choies necessaires à la constru-
ction des Bastimens, il n'y en a pas dont l'on
puisse moins se passfer que du Fer ; car quand l'on
n'enemployeroit point pour lier les murailles, de
joindre ensemble les pièces de bois, comme l'on
fait souvent dans les grands Edifices -, ny mesme
pour la fermeture des portes ôc des fenestres 3
l'on est toujours obligé de s'en servir ; puifque les
outils des Maçons & des autres Ouvriers ne peu-
vent estre faits que de cette matière. De sorte
qu'il est aiséde juger que l'art d'employer le Fer est
un des plus anciens '&: des plus necessaires. Aussï
cette matière est-elle d'un prix consîderable dans
les Indes \ de dans les lieux où elle est plus rare que
l'or»
Il y a du Fer de plusieurs namrés: Car il s'en ren-
contre qui est ployant comme l'argent, d'autre qui
est cassant y &: d'autre qui est aisé à se rouiller.
Ce que nous appelions Acier y n'est autre chose
qu'un Fer plus épuré ; les Anciens le nommoient
Chalybs y à causede la trempe quais luy donnoient
dans l'eau d'un sseuve qui est en Espagne dans le
Royaume de Galice 3 anciennement appelle Cka~
lybs, Se aujourd'huy Cabé ; Ou bien à cause des Cha~
libes Peuples deCappadoce, dont Virgile dit :
^AtChaljbes twdisermmx &a.
CHAPITRE XX.
De la Serrurerie.
DE toutes les choies necessaires à la constru-
ction des Bastimens, il n'y en a pas dont l'on
puisse moins se passfer que du Fer ; car quand l'on
n'enemployeroit point pour lier les murailles, de
joindre ensemble les pièces de bois, comme l'on
fait souvent dans les grands Edifices -, ny mesme
pour la fermeture des portes ôc des fenestres 3
l'on est toujours obligé de s'en servir ; puifque les
outils des Maçons & des autres Ouvriers ne peu-
vent estre faits que de cette matière. De sorte
qu'il est aiséde juger que l'art d'employer le Fer est
un des plus anciens '&: des plus necessaires. Aussï
cette matière est-elle d'un prix consîderable dans
les Indes \ de dans les lieux où elle est plus rare que
l'or»
Il y a du Fer de plusieurs namrés: Car il s'en ren-
contre qui est ployant comme l'argent, d'autre qui
est cassant y &: d'autre qui est aisé à se rouiller.
Ce que nous appelions Acier y n'est autre chose
qu'un Fer plus épuré ; les Anciens le nommoient
Chalybs y à causede la trempe quais luy donnoient
dans l'eau d'un sseuve qui est en Espagne dans le
Royaume de Galice 3 anciennement appelle Cka~
lybs, Se aujourd'huy Cabé ; Ou bien à cause des Cha~
libes Peuples deCappadoce, dont Virgile dit :
^AtChaljbes twdisermmx &a.