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https://doi.org/10.11588/diglit.21889#0039
MARBRES GRECO-ROMAINS
i3
46 — Trois Centaures. Ces marbres blancs proviennent du palais Soderini, ancien syndic, à
Florence. Ce sont des motifs décoratifs qui doivent avoir été utilisés en architecture. Ils
ressemblent beaucoup par leurs formes, aux sculptures de l’autel de Pergame. Ils datent du
second siècle avant J.-C.
Sur la plinthe circulaire, chaque centaure bondit, dressé sur les pattes de derrière. Celles
de devant sont projetées, — la gauche toujours plus haute. La queue redressée, retombe sur
la cuisse droite. Un appui recouvert de feuilles d’acanthe montantes, soutient le corps-cheval.
Le corps-homme, un peu porté à droite, est revêtu d'une peau de panthère nouée sur la poi-
trine et descendant des épaules sur le dos, jusqu’à la croupe.
Une patte de la dépouille pend sur le flanc gauche du corps-cheval; une autre sur la
cuisse droite. Le bras droit replié tient un pedum dressé contre l’épaule. La chevelure et la
barbe sont largement bouclées. La diflérence des têtes, légèrement tournées à gauche, est
peu sensible. Celle de l'objet tenu par la main gauche est la principale. Avec des degrés
d’élévation allant depuis la poitrine jusqu’au-dessus de l’épaule, cet objet figure une tête de
bœuf, un agneau renversé ou une tête de sanglier. Restaurés. — Voir Furtwaengler,
Collection Somzée, pl. 46.
Haut. 0.90.
47 — Tête d’un athlète barbu. — Marbre du Pentélique provenant de la villa Casali, à Rome.
Il est peu restauré et figure un portrait de vainqueur olympique, avec un mélange des traits
typiques d’Héraclès. L’original était probablement une œuvre de Lysippe ou d’un de ses
successeurs.
La chevelure bouclée comme la barbe, est couronnée d’un bandeau roulé, piqué de fleurs,
d’où descendent, sur le buste angulaire, deux bandelettes élargies. La tête est un peu
tournée à gauche. — Voir Furtwaengler, Collection Somzée, pl. 47.
Haut. 0.00.
(Voir pl. XIII.)
48 — Tête d’un barbare Bastarne. — Marbre de grain très fin, provenant de Rome. Il
constitue une œuvre tout à fait remarquable et de grande importance, comme original
précieux de la belle époque de l’art héllénistique, et comme la représentation la plus
ancienne d’un Germain. Le style puissamment pathétique de l’école de Pergame du me siècle
s’y manifeste avec toute sa supériorité. Ce buste rond est manifestement un morceau d’un
monument célébrant quelque victoire romaine et représentant un barbare succombant.
La coiffure permet d’établir que ce barbare est un Bastarne. Les cheveux sont courts dans
la nuque seulement. Le reste est mené de droite à gauche, par devant, et de gauche à
droite, par derrière. Sur la tempe droite, une touffe plus épaisse est brisée. Deux mèches
s’échappent devant les oreilles. Un léger duvet est visible à la lèvre et au bas de la joue. La
figure est inclinée vers la gauche, le front fortement contracté, la bouche ouverte, le regard
élevé. Légères restaurations.
Une statuette de la collection Janzé offre aussi un spécimen de la même coiffure. — Voir
Furtwaengler, Collection Somzée, pl. 48.
Exposition universelle 1900, Paris,
Haut. 0.39.
(Voir pl. XIV.)
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46 — Trois Centaures. Ces marbres blancs proviennent du palais Soderini, ancien syndic, à
Florence. Ce sont des motifs décoratifs qui doivent avoir été utilisés en architecture. Ils
ressemblent beaucoup par leurs formes, aux sculptures de l’autel de Pergame. Ils datent du
second siècle avant J.-C.
Sur la plinthe circulaire, chaque centaure bondit, dressé sur les pattes de derrière. Celles
de devant sont projetées, — la gauche toujours plus haute. La queue redressée, retombe sur
la cuisse droite. Un appui recouvert de feuilles d’acanthe montantes, soutient le corps-cheval.
Le corps-homme, un peu porté à droite, est revêtu d'une peau de panthère nouée sur la poi-
trine et descendant des épaules sur le dos, jusqu’à la croupe.
Une patte de la dépouille pend sur le flanc gauche du corps-cheval; une autre sur la
cuisse droite. Le bras droit replié tient un pedum dressé contre l’épaule. La chevelure et la
barbe sont largement bouclées. La diflérence des têtes, légèrement tournées à gauche, est
peu sensible. Celle de l'objet tenu par la main gauche est la principale. Avec des degrés
d’élévation allant depuis la poitrine jusqu’au-dessus de l’épaule, cet objet figure une tête de
bœuf, un agneau renversé ou une tête de sanglier. Restaurés. — Voir Furtwaengler,
Collection Somzée, pl. 46.
Haut. 0.90.
47 — Tête d’un athlète barbu. — Marbre du Pentélique provenant de la villa Casali, à Rome.
Il est peu restauré et figure un portrait de vainqueur olympique, avec un mélange des traits
typiques d’Héraclès. L’original était probablement une œuvre de Lysippe ou d’un de ses
successeurs.
La chevelure bouclée comme la barbe, est couronnée d’un bandeau roulé, piqué de fleurs,
d’où descendent, sur le buste angulaire, deux bandelettes élargies. La tête est un peu
tournée à gauche. — Voir Furtwaengler, Collection Somzée, pl. 47.
Haut. 0.00.
(Voir pl. XIII.)
48 — Tête d’un barbare Bastarne. — Marbre de grain très fin, provenant de Rome. Il
constitue une œuvre tout à fait remarquable et de grande importance, comme original
précieux de la belle époque de l’art héllénistique, et comme la représentation la plus
ancienne d’un Germain. Le style puissamment pathétique de l’école de Pergame du me siècle
s’y manifeste avec toute sa supériorité. Ce buste rond est manifestement un morceau d’un
monument célébrant quelque victoire romaine et représentant un barbare succombant.
La coiffure permet d’établir que ce barbare est un Bastarne. Les cheveux sont courts dans
la nuque seulement. Le reste est mené de droite à gauche, par devant, et de gauche à
droite, par derrière. Sur la tempe droite, une touffe plus épaisse est brisée. Deux mèches
s’échappent devant les oreilles. Un léger duvet est visible à la lèvre et au bas de la joue. La
figure est inclinée vers la gauche, le front fortement contracté, la bouche ouverte, le regard
élevé. Légères restaurations.
Une statuette de la collection Janzé offre aussi un spécimen de la même coiffure. — Voir
Furtwaengler, Collection Somzée, pl. 48.
Exposition universelle 1900, Paris,
Haut. 0.39.
(Voir pl. XIV.)
