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COLLECTION de SOMZÉE
PIERRE-PAUL RUBENS
1577-1640
584 — Orgie de lansquenets.
A droite, un soudard enlace une servante d’auberge. Derrière eux, un autre
soldat fait feu de son mousquet sur des pigeons perchés sur un arbre.
Au milieu, cinq lansquenets. L’un est assis, un verre de vin à la main,
tandis qu’un autre menace de sa lance deux paysans terrorisés qui se tiennent
à gauche.
Une pauvre femme, un enfant sur le bras, offre une bourse à la soldatesque
brutale. Au premier plan, à gauche, une jeune femme assise.
Dans le fond, une guinguette, des arbres et des champs.
Cette brillante fantaisie fut peinte à Rome dans les intervalles de loisir que
laissaient au Maître les travaux qu’il exécuta pour le maître-autel de l’église
des Philippins entre autres. A son départ, Rubens laissa cette toile aux
hôtes qui l’hébergèrent pendant son séjour près de la Chiesa Nuova
et qui la conservèrent jusqu'au commencement du xixe siècle. Elle passa
ensuite au peintre Gianni, puis, par succession, au peintre Koch, professeur à
l’Académie de Saint-Luc, ensuite au docteur Giordani. C’est avec les sœurs de
ce dernier que se trouva en négociation une Cour d Allemagne en 1854.
Plusieurs contemporains ont proclamé l'authenticité de cette œuvre.
Les modèles, les costumes, l’éclairage diffèrent de ceux que l’on rencontre
d’habitude sous le pinceau de l’auteur, mais le brio de l’exécution le révèle
immédiatement. Cette œuvre, retrouvée à Rome par M. de Somzée, n’était
connue que par des gravures approximatives de tableaux attribués à Rubens.
Ce sujet populaire était connu aussi sous le titre de La Vie des fripons.
Voir Max Rooses, Michel Hecquet, Basan.
Gravé par Franç. Van den Wyngaerdt.
Toile et châssis de l’époque. Haut. 1.20. — Larg. 1.77.
Exposition universelle, Paris, içoo.
(Voir planche.)
COLLECTION de SOMZÉE
PIERRE-PAUL RUBENS
1577-1640
584 — Orgie de lansquenets.
A droite, un soudard enlace une servante d’auberge. Derrière eux, un autre
soldat fait feu de son mousquet sur des pigeons perchés sur un arbre.
Au milieu, cinq lansquenets. L’un est assis, un verre de vin à la main,
tandis qu’un autre menace de sa lance deux paysans terrorisés qui se tiennent
à gauche.
Une pauvre femme, un enfant sur le bras, offre une bourse à la soldatesque
brutale. Au premier plan, à gauche, une jeune femme assise.
Dans le fond, une guinguette, des arbres et des champs.
Cette brillante fantaisie fut peinte à Rome dans les intervalles de loisir que
laissaient au Maître les travaux qu’il exécuta pour le maître-autel de l’église
des Philippins entre autres. A son départ, Rubens laissa cette toile aux
hôtes qui l’hébergèrent pendant son séjour près de la Chiesa Nuova
et qui la conservèrent jusqu'au commencement du xixe siècle. Elle passa
ensuite au peintre Gianni, puis, par succession, au peintre Koch, professeur à
l’Académie de Saint-Luc, ensuite au docteur Giordani. C’est avec les sœurs de
ce dernier que se trouva en négociation une Cour d Allemagne en 1854.
Plusieurs contemporains ont proclamé l'authenticité de cette œuvre.
Les modèles, les costumes, l’éclairage diffèrent de ceux que l’on rencontre
d’habitude sous le pinceau de l’auteur, mais le brio de l’exécution le révèle
immédiatement. Cette œuvre, retrouvée à Rome par M. de Somzée, n’était
connue que par des gravures approximatives de tableaux attribués à Rubens.
Ce sujet populaire était connu aussi sous le titre de La Vie des fripons.
Voir Max Rooses, Michel Hecquet, Basan.
Gravé par Franç. Van den Wyngaerdt.
Toile et châssis de l’époque. Haut. 1.20. — Larg. 1.77.
Exposition universelle, Paris, içoo.
(Voir planche.)