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le fifre

Chronique

qui, peu soucieuses de la dignité de leur mentable débiteur : « Il s'est assez moqué de
père, honnêtes concierges, vont les voir après moi, celui-là. » Il en est d'autres, qui sont de
le Bois dans de somptueux équipages, tout ça parfaits gentlemen; ceux-là mènent la pro-
pour narguer les voisins, jusqu'à celles qui se cédure jusqu'à la saisie-gagerie puis passent

Au nombre des attrac- contentent d'arpenter les trottoirs à la tombée la vente à des confrères moins importants,

tions que nous ménage |£> de la nuit. véritables boucs émissaires. Quant à ceux

l'Exposition universelle, on ,, Les premières n'en ont pas besoin ; il n'y dont la vocation est d'arracher aux malheu-

annonce un grand prix de | M&ff$f , aurait là pour elles, à peine de quoi donner un reux ce restant du peu qu'ils possèdent :

beauté de Paru. i " wkjfllr petit acompte à leurs lingères. Quant aux ils sont la honte de la corporation ;

Les petites ouvrières et ^ \ autres, cette galette irait dans les pattes je voudrais qu'on les envoyât , parlant

les dames de comptoir, qui ^mp^i ^Wy. d'obscurs Alphonses, et permettrait à des Pran- à leur personne, dans une île déserte

descendent le matin dans .Jm'jX'^ V^ff^:, zini latents d'opérer enfin sur une plus grande — là-bas, bién loin, pour relever de fac-

la ville, les modistes qui:~^fk^^f^ ' échelle. tion les infortunés noirs qui y sont morts

trottent un carton aux C d/C~ , ^j Si on laisse au concours son caractère inter- de faim, et pour lesquelles M. Genouille vient

mains,celles qui gardent —"- national, comment les jurés pourront-ils s'en- de ramasser six mois de prison et quelques

le logis en cousant dans la mansarde, toutes tendre entre les différents types qui viendront francs d'amende,

vont en rêver, et l'espérance va renaître au briguer leurs suffrages? Et quels moyens de Bravo les juges !

sein de bien des petits ménages. corruptions ne seront pas tentés ! /. /. /".

Dans son article premier, le règlement dit p0Ur moi, une jolie fille des Batignolles ou

que le concours « sera International ». Pour- de Montrouge aura toujours plus de charme,

quoi international? Pourquoi pas Parisien seu- que n'importe quelle beauté rastaquouère, —

lement. Un concours qui aurait pour but de fut-elle peinte par M. Bonnat.

donner la forte somme à la plus jolie pari- Parmi ces pauvres enfants, qui souvent tra-

sienne serait mille fois plus intéressant que vaillent des quinze heures par jour pour ga-

celui qui viendra primer la beauté plus ou gner deux francs — ç'a été dit plus d'une

moins banale de n'importe quelle Suédoise, fois — il en est qui, frêles, aux grands yeux

Viennoise ou Italienne. Sans compter que encore fatiguées des veilles, ont la grâce déli-

beaucoup d'Allemandes se disant luxembour- cate et touchante qu'on voit dans les tableaux

geoises viendraient se mettre sur les rangs, or primitifs.

voyez notre nez en apprenant que c'est encore Et quel enjouement, quelle gaité !

une Hohenzollern qui emporte notre argent. L'article IV porte que les concurrentes

Ajoutez que. comme il est fort probable, le pourront concourir « dans le costume grec ou

faubourg Saint-Germain et la haute finance romain, ou tout autre adopté parle Comité ».

s'abstiendront de concourir, le grandprix, qui Mais ce n'est plus le grand prix de Paris, -

est dè vingt-cinq mille francs pourrait avoir la c'est le grand prix de Rome que vous voulez V> H 3. Il S O H

chance de tomber entre les mains d'une pau- décerner! Alors il faudrait aller chercher vos

vre fille etla mettre à l'abridubesoin, au moins jurés à l'École des Beaux-Arts, et donner la A M»« J. B.

pendant une année. présidence d'honneur à M. Bouguereau — ou

Il sera décerné neuf prix, savoir : plutôt à M. Claretie afin de le remettre un peu c-e8< l'Mver. — Les bois effacés

Un premier prix — je l'ai dit plus haut — de l'épreuve qu'il vient de subir sous la Cou- Tendent leurs branches nues

de vingt-cinq mille francs; pôle. Aux brûlures des vents glacés,

Un deuxième prix de six mille francs ; * Des neiges descendues.

Un troisième prix de trois mille francs ; l'hiver et le soir. - Viens-fen

Six quatrièmes prix de mille francs chacun: C'est sans doute la joie au .1/,, mie aux froids baisers du venh

Soit ensemble 40,000 francs, qui courraient cœur, en faisant des ailes de * /„„„. ,„ forêt> porton8 mt pais

risque de passer, et par quels canaux, a 1 etran- ^«danslesruesqueMes- 8u/m neigepretlli

gef! sieurs les sociétaires de la ~-jk? V Xous aurons pour aller la-bas.'

Soyons protectionnistes!... MAISON, ont dû courir les ((■ Ses reflets pour lumière.

Pour bizarre et un peu folichon qu'il soit, nnc; ry.Py w autres nour se - i „ . , - ; >

1 1 . uns cnez les autres, pour se -7, < » — j'entends un cor au chant tris lentt

le proiet de ce concours aurait peut-être un lirp d-ms rlps intonations di- ( " ~~ - ■ ,r ,.7.

r j v ure aans aes îiiuuiidLiuus ui ta | Ma mte, au son du cor vtens-t en.

résultat philanthropique et moral si l'on se verses, le discours do M. VA , „ T ,

décidait à le restreindre aux jeunes ouvrières Renan V! ' f Y VM **' '"* ':t""°*9

, •• ... , . . . , ;/'- >//f; La lune blanche joue

de tous les métiers; bien entendu, on n ex.gc- Béranger devait le prévoir - ^ tirant sa face auxyeux voilés,

rait pas quelles fussent toutes des rosières. ce tin coup de rasoir quand il Pâle comme ta joue.

Non. Et même je ne vois pas en quoi ça pour- chantait •

rait nuire. C'est un capital qui viendrait s'a- - Luiss°™ ^s rancunes d'antan

jouter à un autre. Et là haut dans le ciel avec Non, llias *™< 11011 i« lie veux rie11 6;, J Ma mie et dam le* bms VT*4 t'""

un bon sourire, feu Montvon se dirait : . , , „ ' ."' . t Laissons les folles trahisons —

„ Tiens je n'avais pas prévu ça ! » AuSS1 ClUand °n m°ntera *J*™;}Abess* Elles sont anciennes.

Brocheuses, fleuristes, coutu- de Jouarre,... ça sera aux lanetes. Elles sont du temps des chansons,

rières, modistes, blanchisseuses en * Non des trùstes "»<" ""es 1

gros et en fin. polisseuses, nos Oublions l'insensé serment,

ff% sœurs! ilfaut Un huissier avait reçu un bol de vitriol en Lffl bouche qui ufit. — Viens-t'en.

<lue vous plein visage -Il en est mort. C'est l'hiver et le soir. Vois-tu

S'wSh «oyiez seules La coupable est une ancienne maîtresse Comme la neige tombe

S^TTji à profiter de abandonnée. Et comme le grand bois s'est tu,

wM-JM cette aubai- C'est une victime de l'amour, alors ! Comme Superbe dans sa tombe.

/'TK" , ' -, /#'NmW-> ne Ou'on ils ont souffert tous les deux, que tout leur soit .

< • ^ *■,,.<> - y-J^r \V 3s* 1 —Xos amours ont aussi perdu

\'ïT"' 'A d écarte sys- pardonné. Leurs feuilles'. aux vents froids ! — Viens-tu?

'■ . ' , tématique- Souvent les huissiers instrumentent â re-

v" - . ^:rT^%M mentlahauteetbasse gret, contraints et forcés par des créanciers mriiMwnOTnrjw

y , , •• .<£.',) ^® bicherie! depuis celles féroces; de ces créanciers qui disent ilun la-
Bildbeschreibung

Werk/Gegenstand/Objekt

Titel

Titel/Objekt
Chronique
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le Fifre : journal hebdomadaire
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

Inschrift/Wasserzeichen

Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Inv. Nr./Signatur
ZST 96 D RES::1.1889,1-15

Objektbeschreibung

Objektbeschreibung
Signatur: "i.l. f." Sonstige Angaben: "Petit.Sc"

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Forain, Jean Louis
Entstehungsdatum (normiert)
1889 - 1889
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Mann <Motiv>
Knochen
Sonne <Motiv>
Weltausstellung
Fahne <Motiv>
Frankreich
Schädel
Schöner Mensch
Schönheitswettbewerb
Karikatur
Wettbewerb
Junge Frau <Motiv>
Trikolore <Motiv>
Stoff <Textilien, Motiv>
Satirische Zeitschrift
Weltausstellung <1889, Paris>

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Alle Rechte vorbehalten - Freier Zugang
Creditline
Le Fifre, journal hebdomadaire, 1.1889, Nr. 2, S. 2_2
 
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