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https://doi.org/10.11588/diglit.3440#0004
A PROFESSION DE FOI
Citoyens lecteurs,
Ma profession de foi sera courte,
Nom de Dieu !...
Car, il n'est rien au monde qui me tanne et qui me scie le dos comme
ces intarissables tartines que signaient ces jean-foutres de Trochu et de
Ducrot...
Et qui ne signifiaient rien,
Foutre de foutre !...
Et qui n'étaient que mensonges et foutaises,
Mille tonnerres !. ..
A preuve que le premier vous a dit:
Le gouverneur de Paris ne capitulera pas.
Et qu'il a capitulé comme un sacré calotin qu'il était ;
Au grand désespoir et à la grande colère du père Duchêne et de moi,
qui sommes de bons bougres de patriotes,
Nom d'un nom !...
Et ce traître de Ducrot...
Qu'est-ce qu'il vous a dit? — souvenez-vous-en un peu.
Il vous a dit qu'il ne reviendrait que Mort ou Victorieux. ..
Et il n'a pas vaincu...
Et il n'a pas cassé sa pipe...
Sacré nom de Dieu !...
Tous ces mauvais bougres-là, je m'en méfie comme des jésuites et je
conseille à mes bons amis les sans-culottes de faire comme moi...
C'est-à-dire de se tenir en garde contre les belles paroles et les belles
promesses...
Qui sont comme les mauvaises gueuses qui vont chercher leur fraî-
cheur dans un pot de maquillage...
Foutre de foutre!...
On a un cœur ou on n'en a pas ?...
Gn en a un...
Et un bon...
On se laisse aller !...
Et le lendemain,
Au grand jour,
A la grande lumière,
Quand on revoit les bougresse»,
Qui n'ont ni cheveux, ni dents,
On fait la grimace,
Parce qu'on a été volé,
Dupé,
Trompé,
Foutu dedans.,.
Nom de Dieu !...
Eh bien ! il en est de même des belles paroles, mes bons bougres
Et moi je ne suivrai pas ce chemin-là...
Je serai franc du collier !...
Comme disent nos bons amis les travailleurs.
Et je vais vous dire en deux mots, citoyens lecteurs, pourquoi j'ai
fondé mon journal I___
$
l
°!S5it
H
M.
oui'
Ha
Citoyens lecteurs,
Ma profession de foi sera courte,
Nom de Dieu !...
Car, il n'est rien au monde qui me tanne et qui me scie le dos comme
ces intarissables tartines que signaient ces jean-foutres de Trochu et de
Ducrot...
Et qui ne signifiaient rien,
Foutre de foutre !...
Et qui n'étaient que mensonges et foutaises,
Mille tonnerres !. ..
A preuve que le premier vous a dit:
Le gouverneur de Paris ne capitulera pas.
Et qu'il a capitulé comme un sacré calotin qu'il était ;
Au grand désespoir et à la grande colère du père Duchêne et de moi,
qui sommes de bons bougres de patriotes,
Nom d'un nom !...
Et ce traître de Ducrot...
Qu'est-ce qu'il vous a dit? — souvenez-vous-en un peu.
Il vous a dit qu'il ne reviendrait que Mort ou Victorieux. ..
Et il n'a pas vaincu...
Et il n'a pas cassé sa pipe...
Sacré nom de Dieu !...
Tous ces mauvais bougres-là, je m'en méfie comme des jésuites et je
conseille à mes bons amis les sans-culottes de faire comme moi...
C'est-à-dire de se tenir en garde contre les belles paroles et les belles
promesses...
Qui sont comme les mauvaises gueuses qui vont chercher leur fraî-
cheur dans un pot de maquillage...
Foutre de foutre!...
On a un cœur ou on n'en a pas ?...
Gn en a un...
Et un bon...
On se laisse aller !...
Et le lendemain,
Au grand jour,
A la grande lumière,
Quand on revoit les bougresse»,
Qui n'ont ni cheveux, ni dents,
On fait la grimace,
Parce qu'on a été volé,
Dupé,
Trompé,
Foutu dedans.,.
Nom de Dieu !...
Eh bien ! il en est de même des belles paroles, mes bons bougres
Et moi je ne suivrai pas ce chemin-là...
Je serai franc du collier !...
Comme disent nos bons amis les travailleurs.
Et je vais vous dire en deux mots, citoyens lecteurs, pourquoi j'ai
fondé mon journal I___
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H
M.
oui'
Ha