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Die Form: Zeitschrift für gestaltende Arbeit — 5.1930

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Shand, P. Morton: Type-Forms in Great Britain
DOI Artikel:
Mumford, Lewis: Bourgeous culture and machine art
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https://doi.org/10.11588/diglit.13711#0380

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pectent ä ce point le bon travail, le bon materiel.
La culture anglaise est trop ancienne et s'est
developpee trop harmonieusement pour avoir per-
mis ä l'Anglais moyen de songer, ce dont est pene-
tre l'Americain, que nombre de choses qu'il achete
n'ont pas besoin d'etre si durables parce qu'on ne
tardera pas ä en produire de meilleures et qu'il sera
bon de les remplacer. Un tel point de vue est ab-
solument odieux au traditionalisme anglais. L'An-
glais veut avoir des objets qui durent autant que
lui ou meme qu'il puisse leguer ä ses heritiers. La
maison qu'il construit, c'est pour l'eternite qu'il la
bätit. Afin de s'assurer de telles qualites de duree,
il est pret ä accepter des sacrifices economiques
beaucoup trop eleves et il ne comprend pas qu'en
agissant ainsi il s'oppose en « defaitiste » au pro-
gres de l'humanite.

Neanmoins, on peut constater actuellement des
symptömes favorables. Le vetement pour hommes
nous en offre un bon exemple. II est vrai que c'est
parce que les types internationaux de ce vetement
— tant pour le costume de ville que pour celui de
sport — viennent d'un fond absolument anglais de
simplification et de rationalisation, que l'on appelle
« le bon goüt ». Que nous trouvions le vetement
satisfaisant ou meme commode, lä n'est pas la ques-
tion. L'essentiel est qu'il offre un exemple typique
et devenu general de l'effort anglais pour reduire ä
une norme les extremes de la forme et aboutir ä un
modele qui, en I'espece, est devenu universel. Par-
fois cet effort de simplification correspond ä un
perfectionnement. Avant la guerre, g'eüt ete quel-
que chose d'inouT pour un Anglais de bonne societe
d'acheter un vetement tout fait. Si le bruit en avait
couru, l'acheteur se serait vu expose ä l'ostracisme
de la societe. Et pourtant cette facon de voir et de
sentir etait tout ä fait illogique et ne pouvait s'ex-
pliquer que par le mauvais renom qu'avait la confec-
tion car, par ailleurs, presque personne ne se
faisait faire sur mesure ses chapeaux, ses chemises
ou ses cravates. Tout le monde etait d'accord pour
acheter ces objets tout faits. Mais, depuis la guerre,
des methodes americaines ont ete employees par
les tailleurs avec un succes surprenant et la plu-
part des Anglais sont dejä persuades qu'ils peuvent
s'habiller presque aussi bien et, ä coup sür, aussi
« tranquillement » de vetements reddy for Service
ä six guinees que de vetements sur mesure ä seize
guinees. II faut meme un oeil tout ä fait exerce
pour distinguer une teile confection d'un vetement
sur mesure. Voici donc un premier pas tres signifi-
catif dans la voie de la standardisation. Comme on

peut dire qu'en general toutes les classes et toutes
les nations se vetent de la meme facon, la peur
morbide de l'Anglais de se faire remarquer dispa-
rait sans qu'il s'en apergoive. Maintenant qu'il a
vu que le vetement de confection, si meprise jadis,
est fabrique par de puissantes organisations de
production avec toute la perfection que permet le
haut developpement de la technique moderne et
qu'il peut, sans crainte, le porter, il ne tardera pas
ä comprendre egalement qu'il n'a qu'ä gagner ä une
standardisation d'autres articles d'usage journalier
tels que: meubles, porcelaine, articles de verre etc.,
et qu'en activant le developpement de la standar-
disation il activera egalement le retour au travail
de qualite et aux bons modeles, choses qui lui
tiennent tant ä cceur. Mais avant que cela soit
devenu possible, il doit s'accoutumer ä l'idee qu'il
y a des differences essentielles entre les marchan-
dises provenant de main d'ceuvre et Celles qui sont
fabriquees par la machine et que Pepoque d'indivi-
dualisme effrene avec ses marchandises faites ä
la main est ä jamais depassee. Les produits de
nos ingenieurs qui, heureusement, ne laissent pas
de place ä ce qu'on appelle « le coup de pouce ar-
tistique» se presentent avec une simplicite, une
harmonie des lignes qui surpassent de beaucoup ce
qu'offre l'etranger. Nos ingenieurs dessinateurs sont
habiles ä cacher rivets et vis. Les locomotives an-
glaises sont encore Celles qui offrent les lignes les
plus claires, les plus simples et souvent d'une
grande beaute, d'une grande purete. Aucune nation,
en tout cas, n'en pourrait presenter de meilleures.
L'auto de serie anglais, par contre, tout en etant
aussi bon que les autos de serie francais, allemands
ou americains, en ce qui concerne le fini, la qualite
du travail et la durabilite, a peut-etre le profil le
plus laid de tous. Quant aux voitures de luxe, de
type special, nous y trouvons des lignes fort gra-
cieuses, par exemple chez les Rolls-Royce, les Lan-
chester, les Bentley. Dans les dernieres annees,
des institutions officielles ont realise de remar-
quables progres de standardisation des materiaux
et des modeles en s'entendant avec les corps d'in-
genieurs, l'industrie de la construction et les indus-
tries afferentes. Bien que l'on ait pu, par lä, excercer
une certaine influence sur les proportions, les me-
sures des objets fabriques avec ces materiaux
standardises, notamment en ce qui concerne les
plaques de metal, ces efforts de standardisation
se bornent pourtant ä quelques produits tels que
rails, poutrelles, objets d'argile refractaire, pieces
de rechange pour les chemins de fer.

BOURGEOIS CULTURE AND MACH I N E ART

LEWIS MUMFORD

Modern industrial design has advanced at a rapid
pace during the last ten years. Its successes are no
longer confined to objects which, like automobiles
and airplanes, are themselves the product of new
conditions. Modern design has also begun to
conquer the traditional arts, and the feeling for
abstract form, first expressed in our time in the
works of Picasso, Bracque, Brancusi, Duchamps-
Villon in Europe, or of Stieglitz, Benton, and Storrs
for example in the United States, has finally entered

architecture and the decorative arts. Our china and
glassware and rugs and chairs begin to show a
common spirit: they exhibit the clean lines, the
fine sense of fitness, and the exquisite proportions
which must always be present in machine work.
since, lacking these characteristics, it has few other
charms with which to seduce the eye or the mind.

One may sayk I think, that the canons of machine
design have been established: the success of any
particular design now rests with the skill and per-

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