25 Abrégé
D. La Suède ri offrit-elle pas un spcftacle
Jîngulicr en 1654?
R. Oui, par i’abdication de laReine CHRIS-
TINE, dont la conduite traitée d’héroïsme
par les uns, & de folie par les autres, ne pa-
rut que bizarre aux yeux des Sages. Une pa-
reille atlion n’acquiert de grandeur que par
l’importance des motifs qui y déterminent, par
les circonstances qui l’accompagnent, & par
la magnanimité avec laquelle on la soutient
jusqu’au bout.
D. Opel fut le caraBere de fin Succeffeitr
CHARLES GUSTAVE ?
R. Il voulut se signaler par les armes, &
feignant de penser à faire la guerre aux Rulïes,
il demanda à l’EleGeur ses Ports de Pillau &
de Memel, comme GUSTAVE ADOLPHE
avoit autresois demandé les ForterdTes de
Spandîra'St de Custrin. Mais les tems étoient
changés : & FREDERIC GUILLAUME sut
éluder des demandes ausis peu séantes.
D. Que sit-il dans ces conjonctures pour la
fureté de fes Etats ?
R. Il conclut une Alliance défensjve pour
huit ans avec les Hollandois, & rechercha l’a-
mitié de Crotmvel, cet Usurpateur heureux, qui
avoit acquis le titre de ProteGeur de sa Patrie.
3,1 elïaya de se lier avec LOUIS XIV. qui, de-
puis la Paix de Westphalie, étoit devenu l’Ar-
bitre de l’Europe. Il flatta la hauteur de FER-
DINAND IIL mais, comme cet Empereur
faisoit