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Fougères, Gustave
Mantinée et l'arcadie orientale: Contenant 80 gravures dans le texte, 6 heliogravures, 1 phototype et un plan de Mantinee hors texte, plus 2 cartes en 6 coleurs — Paris, 1898

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https://doi.org/10.11588/diglit.6381#0262

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m a nt in kk kt larcadik orientalk.

de tous ces éléments au culte du dieu Cheval, à Mantinée. La
légende béotienne transportée au pied de l'Alésion par les
adorateurs de Poséidon s'est, au contact du dieu indigène,
enrichie d'un détail topique, celui du poulain. Alors se constitue
la légende de Poséidon Hippios, élevé parmi les agneaux près de
la source Arnô, dévoré sous la forme du poulain enfanté par
Rhéa, et dont l'abaton est fermé par un fil de laine (1).
L'âÀr, <ic Ainsi, le nom d'Agamédès et de Trophonios, constructeurs de
Rhéa et Déméter. l'abaton mantinéen, celui d'Arné donné à la source de l'Alésion,
le mythe arnéen de l'àTt^TTj de Rhéa adapté au culte de Poséidon
Hippios, confirment l'origine béotienne de toute la combinaison
d'où il est sorti. Toutefois, quoique de môme provenance, ce
mythe d'Arné et de Rhéa représente un élément moins ancien
que la métamorphose d'Hippos en Poséidon Hippios et que son
union avec Déméter. Celles-ci devaient être consommées quand
Rhéa vint se fixer sur l'Alésion. En s'introduisant dans la
légende, Rhéa ne réussit pas à s'implanter dans le culte. Elle
trouvait Déméter déjà installée eu souveraine sur la montagne et
dans la plaine. Tout ce qu'elle put faire, ce fut de s'approprier,
aux dépens de sa rivale, le mythe de V&l-i] ou course errante. Les
Mantinéens, au dire de Pausanias faisaient dériver le nom de
l'Alésion de l'£kt\ de Rhéa (2). Mais c'était Déméter qui possédait
le bois sacré situé sur la colline. On a justement fait observer
que ce mythe de Valy\ de Rhéa n'est mentionné nulle part
ailleurs, tandis que les vagabondages de Déméter sont bien
connus. On doit donc conclure à une transposition locale du
mythe de Déméter en laveur de Rhéa. La métastase de Rhéa et
de Déméter est, d'ailleurs, assez commune en Arcadie (3). Ici, elle
pourrait s'expliquer par la tendance des Arcadiens à vieillir les
mythes courants en les rapportant aux divinités les plus
anciennes.

Poséidon Hippios, Une fois constitué souverain des eaux douces, terrestres ou
dieu péiagien : souterraines, Poséidon Hippios ne pouvait pas, en tant que
influence Poséidon, ne pas entretenir des rapports de voisinage et de
aryenne. fraternité avec le dieu de la mer. La nature lui en faisait une

(1) Pausan. VIII, 10, 2: jjlitov otaTetvoixjiv Èseo3v

(2) VIII, 10, I. — Sur l'étymologie do l'Alésion, voy. p. 264, note 3.

(3) Immcrwabr. h'ullc Àrktld., p. 221. — Rheasage u. Rheakult in Arkad.
Bonnerstudien f. Kekulé, 1890, p. 1K8-199. Sur l'identité du Rhéa ot Dométor
à Samothrace, voy. Prorl. in Plat. Cratyl. 96 : TT|v A'/||j.T|Tpa 'Op(psùç (tkv
tyjv aù-f,v Xéfojv tî) "Pea, Cf. Lucien. Dea Syr. 18.
 
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