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Hulot, Jean [Ill.]; Fougères, Gustave [Ill.]
Sélinonte: la ville, l'acropole et les temples ; [Colonie dorienne en Sicile] — Paris, 1910

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https://doi.org/10.11588/diglit.6832#0051
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SÉLINONTE

derniers moments. Chez les historiens classiques, la vie des cités se résume en une
suite de crises. Toute l'histoire écrite de Sélinonte se ramène à quelques violentes
péripéties. Mais, sur son activité, sa richesse et sa gloire, le témoignage le plus
explicite est encore celui de ses ruines. A l'inverse de Sparte dont les restes
matériels, suivant la mémorable prophétie de Thucydide1, ne devaient donner à la
postérité qu'une idée bien médiocre de sa grandeur, Sélinonte, simple comparse
dans l'histoire, survit plus grandiose dans ses monuments anonymes. Ajoutons à

SICILE ANTIQUE

GrtOOé pmf A.Simon, Ittrt.v

ce témoignage celui de sa topologie : c'est là que nous pouvons lire les mobiles de
sa politique et reconstituer la logique de ses vicissitudes. Dans le lointain où
les détails se sont effacés, peut-être sommes-nous mieux placés qu'un historien
d'autrefois pour distinguer plus clairement l'enchaînement des causes et des effets.
Mais avant d'aborder l'histoire particulière de la cité qui nous occupe, il nous faut
jeter un coup d'œil d'ensemble sur la situation générale qui explique la naissance,
les conditions d'existence, l'activité individuelle de Sélinonte.

Populations primitives de la Sicile. — Les Phéniciens et les Grecs venus pour
coloniser la Sicile, trouvèrent l'Ile aux trois pointes (Trinacrie) partagée entre trois

i. Thucydide, I, 10, 2.
 
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