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,**Sf.

MOYEN AGE.

EMPIRE GREC D'ORIENT.

EGLISES.

d'arc offre aussi un certain attrait, qui s'accroît encore des difficultés que cette solution pré-
sente. Sans aucun doute, il serait fort intéressant de pouvoir déterminer maintenant, sinon
l'origine positive, au moins le point vraisemblable de départ de cette forme; mais, en l'état
présent de la science, on doit avouer qu'une partie des éléments manquent encore pour la
résoudre d'une manière complète, c'est-à-dire, qu'on ne connaît point tous les monuments
d'architecture dans lesquels elle peut avoir été employée. Toutefois, en réservant ici les consé-
quences des découvertes ultérieures et sans avoir la prétention d'éclaircir définitivement une
matière encore enveloppée d'une certaine obscurité, on peut, selon nous, entrevoir assez
vraisemblablement sa marche, ce qui nous permet d'essayer ici un classement chronologique
des notions acquises à la science sur cet objet. Les monuments des différents peuples et des
différentes époques de l'art dans lesquels on remarque l'emploi de ce genre d'arc sont, suivant
l'ordre chronologique des temps, ceux qui appartiennent à l'empire grec d'Orient ('), aux
Arabes, et à la période qui, dans notre Occident, embrasse les XL et XIII siècles (2).

Ces singularités signalées, nous pensons qu'il ne convient guère d'entrer, à propos de ce
petit édifice, dans une description minutieuse, puisqu'elle n'offrirait que des redites; d'ail-
leurs, sa composition générale s'écarte peu de celle qu'on retrouve à Athènes, dans quelques
autres constructions religieuses du même art, et elle présente, soit à l'extérieur, soit à l'inté-
rieur, des dispositions analogues. Disons-en toutefois quelques mots afin de faire mieux com-
prendre les rapprochements. L'église décrit, en plan, la forme d'un rectangle allongé, à l'une
des extrémités duquel saillit un appendice, composant le sanctuaire; deux nefs, disposées
transversalement et couvertes de voûtes en berceau, sont munies, à leur point d'intersection, de
quatre pendentifs qui supportent la coupole et servent ainsi de transition entre la partie rectan-
gulaire et la partie circulaire; l'accès à l'intérieur s'effectue au moyen de trois portes, de
dimension inégale, ouvertes dans la façade; enfin, sa décoration sculpturale esta peu près
nulle, et il n'y a point lieu de parler ici des peintures intérieures dont on ne voit presque
plus aucune trace. Quant aux matériaux ainsi qu'au mode particulier de construction, on y
remarque un assez heureux agencement de la pierre et de la brique.

Tel est, à grands traits sans doute, l'examen de cette petite église qui, on ne peut le contes-
ter, se présentait avec des titres réels à l'étude des archéologues.

(') Nous avons dit ailleurs que cette forme d'arc avait été empruntée par les artistes constantinopolitaius aux architectes
de la Perse.

(2) L'emploi particulier de ce genre d'arc ne fut point général dans les constructions romanes , et sa présence, sur ceux
où on le voit combiné, doit toujours être considérée comme une exception; cependant, on doit encore établir une dif-
férence entre les arcs, construits originairement en plein cintre outre-passé, et ceux qui, par suite d'un tassement ou d'un
affaissement quelconque, présentent accidentellement cette forme.
 
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