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PORCHES SEPTENTRIONAL ET MÉRIDIONAL

DE L'ÉGLISE CATHÉDRALE, A CHARTRES

Dès les premières basiliques, l'Église établit, à la partie antérieure, un portique ouvert
ou une espèce de porcbe servant comme de vestibule à l'entrée de l'édifice ; cette construc-
tion, par des motifs que j'expliquerai un jour, avait alors son but et sa raison d'être. Plus
tard, lorsqu'au siècle de Juslinien, le plan des églises subit une disposition nouvelle, les
mêmes causes ayant fait adopter des dispositions analogues, on ouvrit encore un porche à
l'Occident. Toutefois, un jour vint où l'on ne se contenta plus de ce seul portique; on en
construisit un autre sur le flanc de l'édifice; mais, celui-ci n'eut point le même but et ne
fut pas érigé dans la même intention. On en voit de cette dernière espèce sur l'un des côtés du
Théotocos à Constantinople, de l'église de la Vierge à Mistra, de celle de Samari en Grèce, et
d'autres; l'église même de la fameuse abbaye carolingienne de Saint-Gall devait avoir des
porches secondaires ou des issues latérales. Ainsi, dès une ancienne date, l'on en établit en
avant et sur le côté des églises, c'est-à-dire que l'on y constate la présence d'un porche
principal et de porches secondaires. Leurs dispositions furent, on le pense bien, très-diverses.
Dans les basiliques latines, le porche forme comme une sorte de galerie transversale qui s'étend
sur toute la largeur de l'édifice, disposition que les architectes de l'empire grec adoptèrent. Pour
lui voir prendre un autre plan, il faut arriver aux constructions romanes. A cette époque, on
restreint le porche aux dimensions de l'ébrasement de la porte d'entrée, puisqu'il n'y eut plus
de catéchumènes ; cependant, un certain nombre, comme celui de Saint-Benoît-sur-Loire, eurent
encore des proportions considérables. A en juger par les œuvres, les architectes du X1IL siècle
employèrent, à leur tour, des dispositions analogues; le nombre des colonnes et des voussures
en retraite donnèrent naissance à des porches plus ou moins profonds; mais, il faut ajouter
que, parfois aussi, l'on préféra des galeries transversales et même de larges vestibules, comme
à Notre-Dame-de-Dijon et ailleurs. Telles furent, jusqu'à l'époque qui nous occupe, les dispo-
sitions le plus généralement adoptées.

La suite de notre ouvrage devant offrir les plus curieux spécimens de porches, l'occasion se
présentera d'en faire connaître alors les variétés principales. En ce moment, mon intention
n'est guère, pour l'incomplète série de nos planches de Chartres, d'entrer dans des dévelop-
pements que nous aborderons plus tard ; nous réservons donc la partie de l'histoire, et nous
en faisons autant de la partie archéologique, cet autre point non moins important de la
question; car, dès une ancienne époque, la composition artistique des porches se présente
dans des conditions très-dignes d'étude et sous deux aspects divers : je veux dire qu'on ne
 
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