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PORCHE LATERAL

DE L'ÉGLISE DE SAINT-GEORGES, A COLOGNE

Parmi les singularités architecturales, plus ou moins dignes de remarque, il nous a semblé
utile d'en faire connaître une dont, à coup sur, bien peu d'archéologues ont voulu s'occuper.
En voyant l'édifice qui la possède et en examinant ses petites proportions, on comprend que le
voyageur et l'antiquaire, absorbés par les grands monuments de la ville, n'aient guère pensé à
jeter les-yeux sur elle et à s'y arrêter pour se rendre compte des causes qui ont pu y donner
lieu, bien que cette bizarrerie mérite de trouver place dans l'histoire de l'architecture, et dans
celle, en particulier, des constructions religieuses. Nous voulons parler d'un porche érigé en
saillie sur le flanc méridional de l'église de Saint-Georges, à Cologne. — Gomme composition
et dispositions, c'est, très-certainement, un morceau fort rare et qui doit, sous plusieurs rap-
ports, être signalé à nos lecteurs. En effet, je ne connais rien de plus étonnant et de plus singu-
lier que cet ensemble. Par son style, son caractère et son ornementation, on aperçoit bientôt
que ce porche fut soudé à une époque postérieure à l'église romane; mais, si l'on s'en tenait
aux opinions qui ont cours, cette date devrait être rapprochée de plusieurs siècles; car, les
documents pour l'établir faisant défaut ou étant peu connus, quelques antiquaires affirment qu'il
faudrait la faire descendre aux derniers moments du moyen âge, et même, chose incroyable
selon nous, à l'époque de la Renaissance. On pourrait, cependant, à l'aide de l'examen des mou-
lures, des détails de l'ornementation ainsi que de la présence des annelures, etc., on pourrait,
dis-je, émettre une opinion qui nous semble un peu plus fondée, et je pense qu'en désignant
le XIII? siècle, peut-être même, à cause du retard dans le Nord, ses dernières années ou le
commencement du XIV; siècle, on ne serait pas loin de la date exacte ou de la vérité.

Plaçons-nous maintenant sur un terrain moins obscur et étudions la partie architecturale. —
Au moment où cet appendice fut élevé, la forme et les dispositions des porches étaient parfaite-
ment définies. De nombreuses églises, construites en arc à plein cintre et en arc aigu, pouvaient
en fournir des exemples, et ceux-ci étaient fort variés. Malgré cette variété de modèles, il est
vraisemblable que l'artiste, chargé de construire le sien, n'entendit point suivre la voie com-
mune en répétant, avec des variantes ou des différences, le système général de composition et
d'ornement en usage à son époque. Sans aucun doute, il se crut assez habile pour se lancer
dans l'innovation, et, possesseur peut-être d'une idée nouvelle, il saisit cette occasion pour
faire preuve, sinon de haute science, du moins de génie et d'imagination, et il composa le porche
de Saint-Georges dont l'arrangement est sans contredit une singularité architectonique. En effet,
par sa forme et son ornementation, ce porche doit être regardé comme une œuvre complète-
ment en dehors des données générales, ou de ce qu'on fit jusque-là pour cette partie de l'église.
Or, comme il s'agit exclusivement, eu notre étude, d'un appendice construit après coup, c'est-
à-dire ne faisant point corps d'harmonie avec le monument, nous nous occuperons moins de la
manière dont il y est relié que de la composition et du décor eux-mêmes.

Le plan ayant été publié, je passe à la disposition intérieure. Ce porche s'élève, de la base au
sommet, sans aucun intermédiaire, quoique la composition fasse l'effet, à l'extérieur, de pré-
senter deux étages. L'apparence n'est là que pour servir à la combinaison inventée par l'artiste.
En l'examinant avec soin, on voit qu'il eut la pensée de justifier son porche par une entrée;

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