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Garson, Victor René
L' Art Du Dessin, Enseigné Par Correspondance: En Trente Leçons, Divisées En Trois Parties Composées De Dix Leçons (Band 1) — Paris, 1840

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https://doi.org/10.11588/diglit.18686#0033

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LETTRE QUATRIEME.

Mes chers enfants, je vous ai donné tant de détails, dans mes premières Leçons, sur la
manière de s'y prendre pour faire le trait, que, si vous les avez lues avec attention, suivant
en même temps les modèles qui s'y rapportent, je suis persuadé que vous aurez fait passa-
blement celui de la tête que je vous ai donné à faire, et que vous pouvez commencer à
l'ombrer. Mais il est nécessaire auparavant, que je vous fasse copier quelques corps beau-
coup plus simples, avec lesquels il vous sera plus facile de suivre l'explication delà ma-
nière dont il faut s'y prendre et que je vais vous donner.

Je vous ai dit, dans ma dernière Lettre, page ire, que les lumières pouvaient être plus ou
moins claires, et les ombres plus ou moins noires, ce qui vient de ce que les surfaces qui
terminent les corps ne sont jamais parfaitement unies ; c'est-à-dire que celles qui le pa-
raissent le plus, étant examinées avec un verre grossissant, présentent des petits creux ou
porosités, et de petites aspérités. Cette nature des surfaces est la cause que les rayons lumi-
neux qui leur sont perpendiculaires, les éclairent le plus possible, parce qu'ils pénètrent le
fond des petits creux , et dardent depuis le sommet jusqu'à la base des aspérités, et que les
rayons qui, au contraire, leur sont obliques, n'éclairent que la moitié, soit des creux, soit
des aspérités ; d'où il résulte une infinité de petites ombres et de petits clairs alternatifs,
dont la réunion forme ce qu'on appelle une demi-teinte , qui est d'autant plus forte, que
les rayons sont plus obliques.

La réunion des parties qui sont éclairées perpendiculairement, et celles qui le sont plus
ou moins obliquement, forment ce que l'on appelle la masse des lumières.—Aux causes que
je viens de vous indiquer des modifications que l'on doit observer dans la masse des lumières,
on doit ajouter celle de l'éloignement, qui, à mesure qu'il augmente, en diminue l'éclat.

Pour vous faire une idée nette de ce que je viens de vous expliquer, prenez la plan-
che XV,Fig. ] f et remarquez le cube (9) qui y est représenté; la face du devant est égale de ton,
parce que toutes ses parties sont dans le même rapport avec la lumière, et qu'elles sont
autant éloignées les unes que les autres; mais la face supérieure ayant ses parties de plus
en plus éloignées, diminue d'éclat, quoique d'ailleurs elle soit, d'un bout à l'autre, dans les

(9) Un cube est un corps termine' par six cartes égaux. Un dczà jouer est un cube.
 
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