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https://doi.org/10.11588/diglit.41748#0189
tion du grec στέμμα et veut y voir une indication sur les fêtes de couronnement, c’est-à-dire
de l’héroïsation, qui auraient eu lieu le 8e jour après le décès, accompagnées ou précédées
par la distribution du vin 19.
Cependant, les tessères qui représentent les personnages étendus au banquet se rappor-
tent, semble-t-il, exclusivement aux prêtres20, et même peut-être aux prêtres de Bêl21 r
et leur festin est censé se passer dans l’au-delà, d’après les symboles qui accompagnent la
scène22. Le témoignage de ces tessères reste sans rapport avec les prétendues fêtes de
couronnement. Il s’agit évidemment des rites en l’honneur du thiase sacerdotal.
Les banquets funèbres, un thème si fréquent des grands bas-reliefs funéraires 23, expri-
ment une toute autre situation, notamment la réunion de la famille, les survivants à côtés
du défunt, sans aucune signification religieuse. Une telle scène est un « tableau de
famille dans l’acte le plus superbe et représentatif de leur vie en commun »24. On voit
donc que le banquet sacerdotal, par son contenu symbolique, et le banquet funèbre, par ce
qu’il a de rétrospectif, ne présentent pas de témoignage directe sur les rites funéraires.
Ce serait dépasser les limites de ce travail que d’analyser l’iconographie de la sculpture
funéraire palmyrénienne. Nous nous sommes bornés à relever les motifs qui ont trait
aux cérémonies funèbres.
19 Du Mesnil du Buisson, o.c., p. 543-548. Les tessères énumérées dans la note précédente ne font pour-
tant aucune allusion aux banquets, sauf l’indication d’un jour où cette cérémonie aurait lieu.
20 Seyrig, Le repas des morts, p. 213, RTP, passim.
21 Cf. notre étude; Les prêtres de Palmyre. Problèmes d’iconographie, Studia palmyrehskie 1, 1966, p.
76 sq.
22 Du Mesnil du Buisson, o.c., p. 521-523.
23 Will, Le relief de la tour de Kithôt et le banquet funéraire à Palmyre, Syria 28, 1951, p. 70 sq. Il est
nutile d’énumérer ici tous les exemples de ce motif, qui, pour l’auteur, figure le banquet de l’au-delà.
24 Seyrig, o.c., p. 214.
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de l’héroïsation, qui auraient eu lieu le 8e jour après le décès, accompagnées ou précédées
par la distribution du vin 19.
Cependant, les tessères qui représentent les personnages étendus au banquet se rappor-
tent, semble-t-il, exclusivement aux prêtres20, et même peut-être aux prêtres de Bêl21 r
et leur festin est censé se passer dans l’au-delà, d’après les symboles qui accompagnent la
scène22. Le témoignage de ces tessères reste sans rapport avec les prétendues fêtes de
couronnement. Il s’agit évidemment des rites en l’honneur du thiase sacerdotal.
Les banquets funèbres, un thème si fréquent des grands bas-reliefs funéraires 23, expri-
ment une toute autre situation, notamment la réunion de la famille, les survivants à côtés
du défunt, sans aucune signification religieuse. Une telle scène est un « tableau de
famille dans l’acte le plus superbe et représentatif de leur vie en commun »24. On voit
donc que le banquet sacerdotal, par son contenu symbolique, et le banquet funèbre, par ce
qu’il a de rétrospectif, ne présentent pas de témoignage directe sur les rites funéraires.
Ce serait dépasser les limites de ce travail que d’analyser l’iconographie de la sculpture
funéraire palmyrénienne. Nous nous sommes bornés à relever les motifs qui ont trait
aux cérémonies funèbres.
19 Du Mesnil du Buisson, o.c., p. 543-548. Les tessères énumérées dans la note précédente ne font pour-
tant aucune allusion aux banquets, sauf l’indication d’un jour où cette cérémonie aurait lieu.
20 Seyrig, Le repas des morts, p. 213, RTP, passim.
21 Cf. notre étude; Les prêtres de Palmyre. Problèmes d’iconographie, Studia palmyrehskie 1, 1966, p.
76 sq.
22 Du Mesnil du Buisson, o.c., p. 521-523.
23 Will, Le relief de la tour de Kithôt et le banquet funéraire à Palmyre, Syria 28, 1951, p. 70 sq. Il est
nutile d’énumérer ici tous les exemples de ce motif, qui, pour l’auteur, figure le banquet de l’au-delà.
24 Seyrig, o.c., p. 214.
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