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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 4.1878

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Ledrain, Eugène: Aegypto-semitica
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https://doi.org/10.11588/diglit.24674#0194

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— 188

Æ G Y P T O - S E MITIC A.

I.

Je commencerai par quelques intailles phéniciennes déjà publiées par M. le
comte de Yogüé, mais dont je donnerai une interprétation différente de celle
qu'a adoptée cet éminent archéologue. Mes observations ne porteront guère sur
la lecture des signes sémitiques, mais plutôt sur le sens des représentations figu-
rées et sur celui de l’objet lui-même.

Une intaille sur cornaline bombée du ve siècle avant notre ère, provenant d’Amrit
et faisant partie de la collection de M. Pérelié, représente un personnage revêtu de
la tunique assyrienne; d’une main il maintient un animal semblable à une gazelle;
de l’autre il le frappe avec une lance (1). Quel peut être le sens de cette représenta-
tion? Peut-être, quand nous l’aurons trouvé, pourrons-nous émettre une hypothèse
au moins fort vraisemblable sur les trois lettres qui accompagnent l'image et qui
ont chance de s’y rattacher.

En Egypte, il y a un type de monuments que rappelle bien cette intaille : c’est
celui d'Ilorus sur les crocodiles. Parmi les animaux que le jeune dieu tient dans la
main, on voit précisément le même que frappe ici le personnage à tunique assy-
rienne. On sait quelle vertu était attachée aux cippes d’Horus; c’étaient des amu-
lettes ayant le pouvoir de guérir et surtout de prévenir la morsure des bêtes mal-
faisantes (2). Il me paraît difficile de ne pas admettre que notre intaille avait abso-
lument le même rôle que les monuments représentant Horus sur les crocodiles.
Le Phénicien la portait sur lui pour éviter les piqûres ou les morsures dangereuses.

Ne semble-t-il pas aussi que le personnage représenté, et tenant la lance, soit
Horus lui-même habillé à l’assyrienne? Il y a une si grande ressemblance entre
cette image et celle des cippes égyptiens. De plus, le disque du soleil accompagné
de deux ailes, qui.se voit dans le champ, au-dessus de la figure, montre bien que
celle-ci représente un dieu solaire comme Horus, et non pas un simple mortel.

Le sens delà figure étant connu, peut-être arriverons-nous plus facilement à la
lecture et à la traduction des signes qui l’accompagnent. La première lettre, un vj,
est retournée, la seconde est douteuse. M. de Yogüé l’a prise pour un p; la troi-
sième, il l’a lue s. De là le mot ipï; schaqab, qui n’a pas de racine en hébreu et
dont M. de Yogüé déclare ne pas savoir la signification.

(1) Revue archéologique, 2° sér., t. XVII (1868), (2) Voy. dans la Gazette archéologique de 1878,

p. 438. pl. xiv, n° 20. p. 35-40, ma note, suivie de la réponse de M. C.-

W. Mansell.
 
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