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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 7.1881-1882

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Lenormant, François: Un ex-voto carthaginois
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Lenormant, François: Les tombes des juifs et celles des égyptiens
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https://doi.org/10.11588/diglit.25013#0087

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bien dans des conditions de nature à y parvenir. Il serait peut-être même
permis d’ajouter que lorsque Carthage, vaincue et contrainte à la paix, voulut
tenter de reconstituer sa puissance, le parti patriotique élut Hannibal comme
suffète (1), en lui donnant la mission d’abattre l’égoïste et lâche oligarchie
qui formait le Conseil des Cent. Les suffètes étaient au nombre de deux (2),
comme les consuls à Rome. Il fallut donc à Hannibal un collègue dont l’histoire
ne fait pas mention, un collègue choisi de manière à marcher d’accord avec
lui et à concourir à la même œuvre. Qui eût été plus apte à remplir ce rôle
auprès de lui que son meilleur lieutenant dans l’invasion de l’Italie ?

Un fils du Maharbaal associé, comme nous venons de le dire, aux victoires
du grand capitaine carthaginois devait parfaitement avoir l’âge d’être à son
tour suffète à l’époque à laquelle les caractères de l’art rapportent la stèle du
Musée de Turin.

F. LENORMANT.

LES TOMBES DES JUIFS ET CELLES DES ÉGYPTIENS.

Les travaux d’archéologie biblique, d’égyptologie et d’assyriologie se prêtent un
appui mutuel, réciproque. Il est à peine besoin de rappeler combien de fois tel ou
tel passage de la Bible a pu être éclairci par un papyrus hiéroglyphique ; et comment,
par contre, une inscription cunéiforme, par exemple, a pu être élucidée, interprétée,
ou complétée grâce à la connaissance des textes hébreux.

Ce domaine des rapprochements nous semble encore susceptible d’extension, à
l’aide du concours des livres rabbiniques. Prenons un seul exemple dans le Tal-
mud: (( Le reliquat d’une somme d’argent réunie pour subvenir aux frais d’enterre-
ment d’un mort, dit la Mischnâ (3), servira à l’érection d’un monument funèbre, »
nap bïr ©sa n pan

Le terme employé ici pour désigner un monument funèbre n’est pas celui de piy,

(1) T. Liv., XXXIII, 46; Corn. Nep., Hannib.,
VII, 7, 4; Justin., XXXI, 2, 6.

(2) Aristot., Polit., II, 11. 8 et 9; Polyb.,
VI, 5i ; T. Liv., XXX, 7.

(3) Traité Scheqalim, c. II, § 5 (traduction
française, t. V, p. 275).
 
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