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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 9.1884

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Saint-Paul, Anthyme: Notre-Dame d’Étampes
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https://doi.org/10.11588/diglit.25357#0220

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ne sommes pas tellement avancés dans la connaissance de cette période, qu’un
pareil appoint doive ôtre dédaigné. La solution des problèmes cjue soulève un .
premier examen ne semblera pas absolument inabordable, pourvu que, d’un
côté, on parvienne à se dégager des thôories émises sur l’âge de la tour Gui-
nette, et que, d’autre part, on se souvienne à propos qu’il existe deux points
de repère dont il n’est pas impossible de se servir : la construction, entre 1006
et 1020, du palais de la reine Constance, et la consécration , en 1119, de l’église
de Morigny, situéeà une demi-lieue d’Étampes, et qui conserve encore quatre
de ses colonnes primitives, avec leurs bases et leurs chapiteaux.

II est, au reste, périlleux d’étudier isolément tel ou tel édifice d’Étampes
antérieur à la seconde moitié du treizième siècle ; aussi avons-nous cru devoir,
pour faciliter nos recherches, essayer une classification chronologique de tous
ces monuments, en y comprenant les colonnes de Morigny. Yoici le résultat
de notre examen :

1° Fondation de la collégiale Notre-Dame. Les chroniqueurs citent cette fon-
dation parmi toutes celles du roi Robert, sans date et sans que de l’ordre
adopté par eux on puisse déduire la moindre indication chronologique 1. II ne
paraît pas cependant convenable de la placer avant 1005. Les noces de Robert
et de Constance eurent lieu vers 1004 2 ; par les soins de la reine un palais fut
construit à Étampes 3; ce palais n’a pas dû être inauguré avant 1007 ou 1003;
il serait meme assez étrange que la nouvelle épouse se fût cherché une telle
occupation dès la première année de son mariage. Le roi donna un grand fes-
tin le jour de l’inauguration, depuis lors il se plut beaucoup à Étampes 4, et
c’est à cette seconde période de son règne qu’il convient d’assigner l’origine
de la collégiale. L’église fut probablement commencée vers 1015 ou 1020, et sa
crypte d’abord, puis lespiliers de la nef, sont ce que le Moyen-Age a laissé de
plusancien à Étampes. Un diplôme du roi Henri I er, daté de 1046, laisse croire
que les travaux se continuaient sous son règne 5, puisque, en cette même année,

'I. Recueil des historiens des Gaules, t. X, p. 115,
214 et 314 ; t. XII, p. 794.

2. Ibid., t. X, p. 211.

3. Stampis castro regina Constantia palatium

construxerat nobile, simul cum oratorio (Ibiclt. X.

p. 100).

4. Recueildes hist., t. X, p. 100.

5. Fleureau, Antiq. d'Étampes.
 
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