DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:Ravaisson, Félix: L’Hercule Epitrapezios de Lysippe, [1]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24675#0039
L’HERCULE ’EfflTPAnÉZIOE
DE LYSIPPE
( Planches 7 et 8 ).
Il n’existe aucune statue dans laquelle il ait été jusqu’à présent démontré
qu’on doive voir soit une œuvre originale de Lysippe, soit même une repro-
duction de quelqu’une de ses œuvres, et l’on est réduit, pour apprécier sa
manière, au peu qu’en ont dit les auteurs.
Pline affirmant qu’il donna à ses figures plus de sveltesse que ses devanciers1,
et rapportant, d’ailleurs, que l’on comptait parmi ses chefs-d’œuvre un athlète
qui raclait la sueur de ses membres, ou Apoxyomenos2, lorsqu’on découvrit à
Rome une statue d’athlète dans cette action, et qui était remarquable par sa
sveltesse, on l’attribua à Lysippe, et cette attribution a certainement de la vrai-
semblance. Aux raisons qui la motivent, on peut ajouter que dans VApoxyo-
menos du Vatican la tête ressemble, à certains égards, aux images qui nous
restent d’Alexandre, lequel ne permettait pas, comme on sait, qu’un autre
sculpteur que Lysippe reproduisît ses traits, circonstance de laquelle il résulte
que les portraits subsistant de ce prince doivent être des reproductions ou
des imitations plus ou moins fidèles d’originaux de son statuaire en titre.
Néanmoins, on ne connaît jusqu’à ce jour aucune répétition de YApoxyo-
menos du Vatican , et c’est une raison de douter s’il faut réellement voir dans
cette statue une répétition de celle qu’avait sculptée un maître d’une célébrité
telle que chacun de ses ouvrages et surtout de ses chefs-d’œuvre avait dû être
souvent imité.
per quæ proceritas signorum major videretur. »
2. Ibid., 62.
1. Pline, Hisl. nat., xxxiv, 65 : « Capita minora
faciendoquamantiquijcorporagraciliorasiccioraque,
DE LYSIPPE
( Planches 7 et 8 ).
Il n’existe aucune statue dans laquelle il ait été jusqu’à présent démontré
qu’on doive voir soit une œuvre originale de Lysippe, soit même une repro-
duction de quelqu’une de ses œuvres, et l’on est réduit, pour apprécier sa
manière, au peu qu’en ont dit les auteurs.
Pline affirmant qu’il donna à ses figures plus de sveltesse que ses devanciers1,
et rapportant, d’ailleurs, que l’on comptait parmi ses chefs-d’œuvre un athlète
qui raclait la sueur de ses membres, ou Apoxyomenos2, lorsqu’on découvrit à
Rome une statue d’athlète dans cette action, et qui était remarquable par sa
sveltesse, on l’attribua à Lysippe, et cette attribution a certainement de la vrai-
semblance. Aux raisons qui la motivent, on peut ajouter que dans VApoxyo-
menos du Vatican la tête ressemble, à certains égards, aux images qui nous
restent d’Alexandre, lequel ne permettait pas, comme on sait, qu’un autre
sculpteur que Lysippe reproduisît ses traits, circonstance de laquelle il résulte
que les portraits subsistant de ce prince doivent être des reproductions ou
des imitations plus ou moins fidèles d’originaux de son statuaire en titre.
Néanmoins, on ne connaît jusqu’à ce jour aucune répétition de YApoxyo-
menos du Vatican , et c’est une raison de douter s’il faut réellement voir dans
cette statue une répétition de celle qu’avait sculptée un maître d’une célébrité
telle que chacun de ses ouvrages et surtout de ses chefs-d’œuvre avait dû être
souvent imité.
per quæ proceritas signorum major videretur. »
2. Ibid., 62.
1. Pline, Hisl. nat., xxxiv, 65 : « Capita minora
faciendoquamantiquijcorporagraciliorasiccioraque,