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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 12.1887

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Chronique
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https://doi.org/10.11588/diglit.25011#0065

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CHRONIQUE

l’écriture secrète de gerbert. — Dans la
séance de l’Académie des Inscriptions et Belles-
Lettres du 11 mars 1887, M. Julien Havet a lu
une note sur Y écriture secrète de Gerbert, pape
sous le nom de Sylvestre II, de 999 à 1003.
Gerbert a laissé un recueil de Lettres qui ont
une grande importance pour l’histoire de son
temps. Parmi ces lettres, il y en a qu’il écrivit
en son propre nom, d’autres qu’il rédigea pour
divers grands personnages, tels que l’archevêque
Adalhéron de Reims, la reine Hemma, veuve
de Lothaire, le roi Hugues Gapet, etc. Plusieurs
lettres contiennent des passages qui n’ont pu
être lus jusqu’ici. Ils sont écrits au moyen d’un
alphabet secret ou chiffré, qui était particulier
à Gerbert et dont personne n’avait la clef.

M. Julien Havet a réussi à déchiffrer cette
écriture. Quelques-unes des bulles rendues par
Gerbert après son élévation au pontificat, sous
le nom de Sylvestre II, existent encore en ori-
ginal ; deux ou trois portent, à la fin, la signa-
ture du pape, tracée en caractères d'un genre
tout particulier. Ces caractères sont dérivés de
la sténographie des anciens, connue sous le nom
de notes tironiennes. Un savant allemand, très
versé dans l’étude de cette sténographie,
M. Schmitz, de Cologne, en a donné l’explica-
tion. M. Havet montre que ce sont les mêmes
caractères qui ont été employés dans les pas-
sages secrets de la correspondance de Gerbert,
et qu’on peut les lire, en s’y prenant de la même
façon dont M. Schmitz a lu les signatures des
bulles. Il a pu ainsi compléter le texte de plu-
sieurs passages, découvrir le nom des personnes
à qui les lettres étaient adressées ou qui y étaient
nommées. L’emploi de cette écriture particulière
n’avait pas pour but de permettre à Gerbert de
correspondre en secret avec ses amis. Il est pro-
bable qu’il était seul à la connaître et qu’il ne
s’en servait pas dans les originaux de ses lettres.
Les textes où on la trouve ont probablement été
copiés sur les brouillons qu’il avait rédigés et
conservés pour son usage personnel.

église de saint-robert (corrèze). — La com-
mission des monuments historiques a voté, dans
sa séance du 4 février, une somme de dix mille
francs, pour la restauration de l’église de Saint-
Robert (Corrèze). Ce monument, que bien peu
d’archéologues connaissent, est un édifice du
xiff siècle qui a beaucoup souffert, malheureuse-
ment, à l’époque des guerres de religion. La nef
a été complètement détruite au xvie siècle, et le
transept a été gravement atteint, mais on a pu
sauver tout le chœur qui offre un bon spécimen
de l’architecture limousine du temps de Louis VI.
Il est bâti sur ce beau plan dont l’église de
Baulieu, dans le même département, offre un
exemple si remarquable et que les constructeurs
limousins de l’époque romane ont sans doute
emprunté à leurs voisins du Poitou et de l’Au-
vergne. Le chœur est entouré d’un déambula-
toire sur lequel s’ouvrent trois absidioles voûtées
en cul de four. Deux absidioles semblables flan-
quaient les bras du transept. Un petit triforium
qui rappelle celui des plus anciennes églises
auvergnates surmontait les bas-côtés. Par là
encore ce monument se rattache à la même école
que l’église de Beaulieu. Il n’offre point, mal-
heureusement, comme celle-ci un riche portail
sculpté. L’église de Saint-Robert ne présente
d’autres sculptures que celles des chapiteaux du
rond point du chœur ou des colonnettes qui
flanquent les fenêtres de l’abside. Ces chapiteaux
sont d’un travail assez rude, mais qui ne manque
pourtant point de style. En un mot l’église de
Saint-Robert est curieuse à plus d’un titre, et
l’on doit féliciter la commission des monuments
historiques de lui avoir enfin accordé un secours
qui la sauvera de la ruine dont elle était mena-
cée à brève échéance.

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★ ★

Portugal. — Nous avons le plaisir de souhai-
ter la bienvenue à une nouvelle Revue archéolo-
gique qui vient de se fonder à Lisbonne. La
Revista archeologica e historica est une publi-
 
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