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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 12.1887

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Reinach, Salomon: La Vénus drapée au musée du Louvre, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.25011#0282

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LA VENUS DRAPEE

AU MUSÉE DU LOUVRE

(Planche 30.)

L’admirable statue connue sous le nom de Vénus Genetrix, un des incontestables
chefs-d’œuvre du Musée du Louvre, parait avoir été découverte au milieu du xvne siècle
à Fréjus (Forum Julium); offerte d’abord au président d’Oppède, elle fut ensuite, par
ses ordres, transportée à Paris en 1650 b On sait cju’avant de figurer dans la galerie des
antiques, elle orna les jardins des Tuileries et ceux de Versailles 2. Publiée plusieurs fois,
mais toujours d’une manière insuffisante3, elle mérite d’être étudiée de nouveau avec
détail, à la lumière de découvertes récentes qui en augmentent encore l’importance
pour l’histoire de l’art4.

Sculptée en marbre de Paros, notre statue, bien conservée dans l’ensemble, n’a subi
que des restaurations intelligentes5. La tête est rapportée, mais antique; on a ajouté la
main gauche avec le poignet et la pomme, qui manque dans toutes les répliques en
marbre6, les doigts de la main droite avec le pan du manteau qu’elle relève7. La plus
grande partie du cou est moderne et prouve qu’au moment de la découverte il y avait

L Millin, Voyage dans les déparlements du Midi de la
France, t. II, p. 491 ; Frœhner, Notice de la sculpture
antique, n° 135; Villefosse et Thédenat, Inscriptions
romaines de Fréjus, 1884, p. 18; Friedericbs-Wolters,
Gipsabgiisse antiker Bildwerke, n° 1208.

2. Glarac, Musée de sculpture, t. IV, p. 140, n° 1449,
dit qu’elle a été exposée à Versailles; à l’époque de la
gravure de Baudet (1678), elle était aux Tuileries.

3. M. Frœhner énumère les gravures suivantes : Étienne
Baudet, 1678 (Département des estampes, vol. F, b, 5,
pl. 25; une épreuve de cette gravure, encadrée, figure
dans les bureaux de la comptabilité au Musée du Louvre) ;
Petit Radel, Musée Napoléon, I, 61; Filhol, t. II, 90;
Robillart-Laurent, Musée Français, t. IV, 26; Bouillon,
t. I, pl. 12; Clarac, Musée, pl. 339, n° 1449 (Catalogue,
n° 46); Müller-Wieseler, Denkmæler, t. II, pl. 24, n° 263.
On peut ajouter la réduction de la gravure de Bouillon
donnée dans les Denkmæler des klass. Alterthums de
Baumeister, t. I, p. 91, fig. 98 et la photogravure publiée
dans Y American Journal of archaeology, 1887, pl. i.

4. Cf. Lucy Mitchell, Ilistory of ancient sculpture,

p. 320; Furtwaengler, article Aphrodite dans le Lexicon
der griech. u. ræm. Mythologie de Roscher, p. 412;

S. Reinach, Manuel de Philologie, t. II, p. 94; de Witte,
Gazette archéologique, 1885, p. 91 et pl. n; Pottier et
Reinach, la Nécropole de Myrina, p. 161, 309-315,
pl. vin. Le récent article de M. Waldstein dans Y American
Journal (1887, p. 1-13) témoigne d’une connaissance très
imparfaite du sujet.

5. Hauteur (suivant le Catalogue de Clarac), 1 m 645.

6. Bernoulli, Aphrodite, p. 92. Les gemmes, les mon-
naies et les terres cuites prouvent que la restauration est
exacte.

7. Clarac, Musée, t. IV, p. 140, n° 1449; F’rœhner,
Notice de la sculpture, n° 135, p. 168 ; Friederichs-Wolters,
Gipsabgiisse, n° 1208; Wieseler, Denkmæler der alten
Kunst, 3e éd., p. 387, donnent des indications incomplètes
ou erronées sur les restaurations que la statue a subies.
Les renseignements que nous publions sont dus à une
obligeante communication de M. Charles Ravaisson-Mol-
lien, que nous prions d’agréer nos remerciements.
 
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