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parmi le grand nombre d’enfans attaques de
la petite veröle, qui a fair les plus grands
ravages dans la ville & les environs; on
comptoit les deux enfans da Comte de Tip-
pa, Conseiller da Conseil supreme des In-
des, l’un des plus riches Seigneurs de cette
capitale par les biens de sa femme, Dame
Indienne dont les revenus annuels montent
a 5 millions de re'aux. Les deux enfans
susdits l’un age de 18 mois i’autre encore
ä la mamelle, aptes .avoir longtems lutte
contre la mort, fuvent eniln de'livre's de
teur dangereuse ma?ladie. La mere con^ut
tant de joie & de consolation de voir ren-
du ä la vi-e ce qu’elle avoit de plus eher au
monde, qae, quoi qu’elle n’eut fait aucun
vceu particulier, eile voulut pourtant re-
connoitre ce bienfait de la providence di-
vine par un arte solennel de bienfaisance ;
eile fit mettre ses a ensans sür une balance
& aiant place dans I’autre basiin autantd’or
pour contrepoids, eile en envoia la valeur,
qu’on dit monter a plus de 2 mille pieces
de huit, ä son Cure , pour etre distribuees
aux pauvres de Ja pajroisie.
De N.aples , le 13 Janvier.
Le nouveau Secre'taire d’Ltat , Marquis
de Carraccioli„ vient de convoquer les osli-
ciers de son departement, pour leur expo-
ser toute l’e'tendue de leurs devoirs. CeMi-
nisire 3 ajoute , qu’etant tres bien informe
de toutes les voies que quelques uns d’eux
emploioient ci-devant pour sureharger les Al-
jets de S. M., il les prevenoit qu’a l’avenir
ils eusient a exercer la justice la plus exak-
te ; laute de quoi, ils leroient punis &de-
clares- incapables de jamais remplir aucun«
Charge.
Le Chevalier D. Thomas de Spmma ,■ ac-
tuellement notre Minifire plenipotentiaire ä
ia Cour de Vienne , doit revenir ici ; on le
dit desiine a remplir la Charge de Pre'iident
du Conseil des sinances.
De Milan , le 1 Ftvrier.
Nous aprenons de Vice , que nos sere-
nissimes Gouverneurs y jouisient de la sante
la plus parfaite. Des que le tems le per-
mettra, apresTe earnaval, L. A, R< se rernet-
tront en route pour P^ris.
11 vient d’etre nomine , par ordre supre-
nie, deux De'le'gue'a , qui doivent incesiam-
ment se rendre dans tous les Couvens de
Religieuses, pour leur intimer que le Sou*
verain leur accorde a toutes' la libertd dsi

choix de rester encore au Convent , on de
rentrer dans le Monde. On leur preserira
un certain terme, pendant lequel elles pour-
ront delibe'rer sür le parti ä prendre. Cel-
les qui voudront fortir aurosst une pension
conyenable: quant aux autres , on en met-
tra, dans un certain nombre de Couvens ,
äutant qu’ils en pourront contenir. Lerefte
de leurs Monasteres sera emploie a d’autres
usages.
On vient de publier sür le meine objet u-
ne ordonnance imperiafe , qui “ enjoint ä
toute Religieuse (les Sueurs converses ex-
cepte'es ) de declarer, dans le terme de 30
jours, ii eile veut se preter ä un iisteme de
vie qui la rende utile au public , soit pour
e'lever de jeunes personnes du sexe , soit
pour enseigner dans lese'coles gratuitesaux
filles du commun des ouvrages , qui puis-
sent contribuer aux progres de l’industrie
nationale en faveur des manufaftures. On
les avertit pourtant qu’elles ne seront pas
toutes obligees de s’y occuper ä la fois; il
susiira qu’ä la pluralite des voix le Couvent
y desiine d’abord un certain nombre d’in-
dividns. ”
Au cas que la pluralite' des Religieuses
de'clare vouloir rester telleS qu’elles sont,
protesiant contre toute modification , ou
ehangement quelconque, on fuprimera leurs
couvens, & quelques uns serontre'duits se-
iern les fermes &• conditions que le gou-
vernement, apres avoir examine' les de'cla-
rations de toutes les communaute’s en par-
ticulier, jugera a propos de preserire par
ses delegues respettiss. On conservera au
eontraire Jes Couvens de religieuses dont
la pluralite aura- souferit au plan propofe',,,
6i Les eommunautes respeftives seront
obligees de donner quelqne gratiilcation ä
celles de leurs Religieuses qu’elles emploie-
ront ä rinfiruO.ion de la jeunesie.
Milan le 24 Janvier 1786.
De Paris, le 12 Ferrier,
11 vient d’etre de'fendu ä nos Librafresde
Tendre une brochure, qui se repandoit de-
puis quelques jours, & qui porte pour ti-
tre 5 Lettres d'nn G'af'ds da eorps , pour fer-
rir de fuite anx ■snenwires de Cagllosiro.
Cette produttioa eöhtient quelques re-
cherches inte'ressantes & beaucoup de re'-
fiexions trop libres sür tont ce qui a raport
ä la fatneuse affaire du collier.
II par9.it spie la denonciation falte au Rat-
 
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