suier le Pacha re'belle, les Commandans
Tures, charge's de cette commission restent
la les bras croise's, sans saire le moindre
mouvement. Une insouciance si impardon-
nable pourroit ä la fin attirer de plus d’un
rote' la guerre ä nos bons Musulmans.
Le Dey de Tunis persiste ä exiger 100
mille sequins pour le prix de la paix; en
conse'quence l’ordre vient d’etre expe'die'
au Chevalier Emo de continuer les hostili-
te's: nous lui faisons passer pour cet effet
30,000 sequins, un renfort de vaisseaux &
beaucoup de munitions de guerre.
On lit dans plulieurs feuilles que Scheich
Manfour marche en Bulgarie ä la tete de 150
mille Hommes; mais cette nouvelle rechau-
fe'e se trouve suffisamment de'mentie par des
iettres plus autentiques & plus re'centes..
De Londres, le 19 Mai..
Le 16, la Chambre des Communes en co--
mite' sür les accusations contre Mr Has-
tings 3 le Major Gardner subit un long in»
terrogatoire sür la conduite de l’accuse'. aui
pays de Benares; & il fut de'cide' derepren—
die la matiere le 18.
II faut qu’il y ait des assaires de grande'
conse'quence sür le tapis , entre le Cabinet
de Londres & la Re'publique de Hollands.
Carle 15, ä la suite d’un conseil d’Etat, le
Lord Carmarthen a de'peche' un Courier a
Mr Harris, Minissre ple'nipotentiaire. de S.
M- Brirannique ä la Haye. Deux autres mes-
sagers sont partis au meme instant , i’un
pour Paris , l’autre pour Petersbourg.
On assure que le Baron de Stael de Hol-
ßein, Ämbassädeur de Suede a la Cour de
Feifailles, a annonce' ä cette Cour , que le
Roi son Maitre avoit intention de se rendre
ä Paris, dans le courant de la belle sai son,
a son retour de VAngleterre.
Une lettre de Petersbourg confirme, qu’il
y a dans le port de Cronßadt une ssotte- de
vaisieaux de guerre, arme'e &prete ä faire
voiie, pour aller croiser dans la Mediterra-
nee. Elle conlifie en 8 vaisseaux de ligne,
4 fre'gates & 2 sloops. La lettre ajoute ,
que cette ssotte se joindra ä celle des Por-
tugals, que nous avons dit etre ausli toute
prepare'e dans le Tage, & qu’elle doit, de
conCert avec quelques autres Puissances de
la Mediterranee , entreprendre la re'dustion
des pirates qui infestent cette mer. La Rus-
ße a aujourd’hui d’autant plus d'inte'ret a
assurer la navigation. de ces parages, qu’el-
le se propose d’y faire un e'tablissemeut, & par
conse'quent un grand commerce.
De Paris , le 20 Mai.
Mr Eden , qui a jette' son ancre ä Paris,
ne reprss’era pas le de'troit de Calais, avant
d’avoir termine a Ferfailles, le traite' de
commerce, aiant comme nous l’ävons de'-
ja dit, pour base principale de respecher, en
tems de guerre, la navigation marehande
des deux nations. Les armateurs ne regar-
dent que comme accessoire, cet article ul-
te'rieur, qui ofire une aparenee avantageuse,
plus utile aux Anglois qu’aux-Francois; &
d’ailleurs, p^ut-on if'pondre que ce traite
ne soib pas viole', en tems de guerre ? On
aimeroit, m-ieux que tout celaunEdit de-
navigation, semblable ä l’afte du 23 Sep-
tembre 1766, passe au Pariemen Anglet erre. ■
11 paroit une brochure apologe'tique sür'
le me'moire de Mr du Paty, enfaveur des;
trois hommes'csndamues ä la-roue. C’est l’ou-
vrage du Marquis de Condor cet \ qui pulve--
rise toutes les assertions-, propices ä la ju-
risprudence criminelle :- ensorte que Mr Se-
girier se trouve aujourd’hui avoir deux puis--
sansraisonneurs ä combattre. C’est ce qui
]e rendplus-recueilli & plus reveu-r, Peut=-
etre meme la lecture de son- requisitoire
n’aura pas lieu.
Le devant d’une m’zison, sise ä FerßiiUes'
& apartenante a un Chirurgien, e'toit cou=-
vert de boue: on raeönte de notre auguste
Monarque que, ■passant ä ö heures du ma»-
tin, dans cet-endroit-dä, iL ne savöit oü:
mettre les pieds. 11 heurte a la porte de'
i'Esculape: la servante ouvre; le Prince de-
mande a parier au maitre du logis, qui dor-
moit encore-. Monßeur-eß encore au lit :'—
Alles dereveiller & annönces lui que je veust
lui parier. Le Chirurgien re'pond qu’il faut
que le Monßeur, qui est ä l’attendre, de-
cline son nom. Le Souverain refuse de se
faire connoitre, mais de retour au chäteau,
il feit mander le Chirurgien. Celui-ci court
se pre'senter deVant Sa Majeste' qui lui a ob-
serve' que le devant de sa porte e'toit fort
mal propre: c'cß moi-meme, qui voulois voüs
■parier ce matin , pour vous recommander la
propretb: le Chirurgien s’eft retire' consus; il
a fait circuler son aventure: ensorte qu’-
aujourd’hui les habitans de Verjailles tien-
nent les rues tres propres , & qu’on entend
les servantes se dire les unes aux autres,
comme on peut le lire dans l’an 2440: Ba-
Tures, charge's de cette commission restent
la les bras croise's, sans saire le moindre
mouvement. Une insouciance si impardon-
nable pourroit ä la fin attirer de plus d’un
rote' la guerre ä nos bons Musulmans.
Le Dey de Tunis persiste ä exiger 100
mille sequins pour le prix de la paix; en
conse'quence l’ordre vient d’etre expe'die'
au Chevalier Emo de continuer les hostili-
te's: nous lui faisons passer pour cet effet
30,000 sequins, un renfort de vaisseaux &
beaucoup de munitions de guerre.
On lit dans plulieurs feuilles que Scheich
Manfour marche en Bulgarie ä la tete de 150
mille Hommes; mais cette nouvelle rechau-
fe'e se trouve suffisamment de'mentie par des
iettres plus autentiques & plus re'centes..
De Londres, le 19 Mai..
Le 16, la Chambre des Communes en co--
mite' sür les accusations contre Mr Has-
tings 3 le Major Gardner subit un long in»
terrogatoire sür la conduite de l’accuse'. aui
pays de Benares; & il fut de'cide' derepren—
die la matiere le 18.
II faut qu’il y ait des assaires de grande'
conse'quence sür le tapis , entre le Cabinet
de Londres & la Re'publique de Hollands.
Carle 15, ä la suite d’un conseil d’Etat, le
Lord Carmarthen a de'peche' un Courier a
Mr Harris, Minissre ple'nipotentiaire. de S.
M- Brirannique ä la Haye. Deux autres mes-
sagers sont partis au meme instant , i’un
pour Paris , l’autre pour Petersbourg.
On assure que le Baron de Stael de Hol-
ßein, Ämbassädeur de Suede a la Cour de
Feifailles, a annonce' ä cette Cour , que le
Roi son Maitre avoit intention de se rendre
ä Paris, dans le courant de la belle sai son,
a son retour de VAngleterre.
Une lettre de Petersbourg confirme, qu’il
y a dans le port de Cronßadt une ssotte- de
vaisieaux de guerre, arme'e &prete ä faire
voiie, pour aller croiser dans la Mediterra-
nee. Elle conlifie en 8 vaisseaux de ligne,
4 fre'gates & 2 sloops. La lettre ajoute ,
que cette ssotte se joindra ä celle des Por-
tugals, que nous avons dit etre ausli toute
prepare'e dans le Tage, & qu’elle doit, de
conCert avec quelques autres Puissances de
la Mediterranee , entreprendre la re'dustion
des pirates qui infestent cette mer. La Rus-
ße a aujourd’hui d’autant plus d'inte'ret a
assurer la navigation. de ces parages, qu’el-
le se propose d’y faire un e'tablissemeut, & par
conse'quent un grand commerce.
De Paris , le 20 Mai.
Mr Eden , qui a jette' son ancre ä Paris,
ne reprss’era pas le de'troit de Calais, avant
d’avoir termine a Ferfailles, le traite' de
commerce, aiant comme nous l’ävons de'-
ja dit, pour base principale de respecher, en
tems de guerre, la navigation marehande
des deux nations. Les armateurs ne regar-
dent que comme accessoire, cet article ul-
te'rieur, qui ofire une aparenee avantageuse,
plus utile aux Anglois qu’aux-Francois; &
d’ailleurs, p^ut-on if'pondre que ce traite
ne soib pas viole', en tems de guerre ? On
aimeroit, m-ieux que tout celaunEdit de-
navigation, semblable ä l’afte du 23 Sep-
tembre 1766, passe au Pariemen Anglet erre. ■
11 paroit une brochure apologe'tique sür'
le me'moire de Mr du Paty, enfaveur des;
trois hommes'csndamues ä la-roue. C’est l’ou-
vrage du Marquis de Condor cet \ qui pulve--
rise toutes les assertions-, propices ä la ju-
risprudence criminelle :- ensorte que Mr Se-
girier se trouve aujourd’hui avoir deux puis--
sansraisonneurs ä combattre. C’est ce qui
]e rendplus-recueilli & plus reveu-r, Peut=-
etre meme la lecture de son- requisitoire
n’aura pas lieu.
Le devant d’une m’zison, sise ä FerßiiUes'
& apartenante a un Chirurgien, e'toit cou=-
vert de boue: on raeönte de notre auguste
Monarque que, ■passant ä ö heures du ma»-
tin, dans cet-endroit-dä, iL ne savöit oü:
mettre les pieds. 11 heurte a la porte de'
i'Esculape: la servante ouvre; le Prince de-
mande a parier au maitre du logis, qui dor-
moit encore-. Monßeur-eß encore au lit :'—
Alles dereveiller & annönces lui que je veust
lui parier. Le Chirurgien re'pond qu’il faut
que le Monßeur, qui est ä l’attendre, de-
cline son nom. Le Souverain refuse de se
faire connoitre, mais de retour au chäteau,
il feit mander le Chirurgien. Celui-ci court
se pre'senter deVant Sa Majeste' qui lui a ob-
serve' que le devant de sa porte e'toit fort
mal propre: c'cß moi-meme, qui voulois voüs
■parier ce matin , pour vous recommander la
propretb: le Chirurgien s’eft retire' consus; il
a fait circuler son aventure: ensorte qu’-
aujourd’hui les habitans de Verjailles tien-
nent les rues tres propres , & qu’on entend
les servantes se dire les unes aux autres,
comme on peut le lire dans l’an 2440: Ba-