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, les Commissaires , qni avöient
t<efe charges de le faire, & de donner leur
.avis, ajouterent qu’ils opinoien-t; que, puiß
^que jusqu'd prefent an avoit insruciueusement
jnr.pl oie toutes les voies de conciliation & tous
les moiens propres ä ramener le calme & la
yranquilite dans gelte petite ville, tl salloit em-
ploier la force, & snvoier en consequence,
dans la dite ville une commijjion avec des trsu-
per , defiinees d la faire rentrer dans l'obeif-
sance qu’elle dodt aux Etats ; que cependant ils
croioient qu* avant d'en venir d .cette extremi-
ge, les Etats pourroient en donner conttoissatt-
ce aux Provinces consederees afin de mettre
Jour leursyeux la necejfite ou ils fe trouvent
de prendre ce parti rigoureux. Surquoi aiant
de'libe're, les Etats ont re'solu de s’assem»
bler encore .extraordlnairement le io de ce
mois, asin de donner ä chaque Membre le
ftems, d’examiner cette propofition, .& de
faire paffer son Avis. La ville ^'Utrecht n’a
pas attendu ce terme pour s’expliquer. Eile
a de'ja de'clare' qu’elle s’oposoit äcettepro-
position,& qu’elle ne s’yconfQrmeroit jamais.
Les Etats ont re'solu, en attendant, d’ar-
räter une publication, qui menace les ha-
bitans de Wyk d’user de repre'saiiles envers
eux, s’ils fe portent ä quelque ektremite',
contre l’huissier de la Cour de Justice, ,qu’-
ils ost emprisonne'o
La Bourgeoisie de cette petite ville a e'crit
aux Etats une lettre, oü eile infifte sür la
le'galite' de cet emprisonnement. Ede en
paroit meine fi ccmvaincue qu’elle a enjolnt
äu Grand-Baillis, Mr le Comte de Reelle-
ren y par une autre lettre. de se rendre ,
sous 24 hetires a Wyk, afin d’y proce'der
contre l’huissier de'tenu, si non que le pre-
snier Bourguemaitre, a son refus, sera Char-
ge' de remplir ses fonftions.
Vendredi dernier, la Regence ^Utrecht
s’assembla extraordinairement, lelarivement
a la se'ance extraordinaire des Etats, qui
devoit se tenir le lendemain. La femmedii
änalheureux huiisier , prisonn’ier ä Wyk,
pre'senta une requete pour reclamer son ma-
ri, & fit valoir en sa faveur ’e privilege,
de non evocando, Cette requete devintl’ob-
jet d’uue diseussion tres longue & tres ora-
geuse. Les Membres, de sentimens opose's,
se de'sendirent avec beaucoup d’emporte-
m nt, & l’on vit se renouveller les seenes
d p orables. dont nous avons de'ja ehtrete-
BU nos lecteurs.

D'apres tont ce que nous venons si’exps-
ser, il est imposiible de se dissimuler les eve-
nemens dont cette Province est me'nace®,
Pour peu que l’obstination dure,cette que-
re) le ne pourra se terminer que par l’eftu»
sion du sang. Et ce sont des concitoyeas,
ce sont des freres, qui vont s’armer i’um
contre l’autre! puisse cette ide'e les faire
fre'mir, les faire rentrer en eux -meines, &
les empecher de realiser les malheurs que
nous redoutons.
Extrait d'une lettre i/’Aix-la-Chapelle s
du 6 suin.
C’est avec la plus grande surprise, que
fflous avons entendu dire, dans notre cabi»
net lisite'raire, par plusieurs Seigneurs de
distinstion , se rendant ici des divers pays
de VEurupe, pour y pasier la saison des eaux»
que plusieurs personnes , fnr leur route 0
avoient cherche' les de'tourner du chemin
de cette ville, sous le pre'texte que les aß-
saires relatives a la Magiflrature, avoient o£~
yafionne ici les troubles les plus borribles, que
non ßeulement le desordre le plus extreme, sai-
soit de cet endroit ,un Heu tres d ngereux»
mats encore que plufieurs perjonues y avoiesit
perdu la vie , viäimes d'un zele trop vis, ou
du peu de pblice qupn y abferpoit.
Kous vous prions, Monsieur, d'inse'rer
.dans votre proesiaine feuille., la preTeate
-tendante ä dementir des bruits anssi faux
qu’iis sont de'nuesde fondement, & qui ne
peuvent etre invent/s & repandus que pär
des indi.vidus Inte'reiT/s ä les faire circuler:
Nous olons vous assiirer qu’il ne s’y est pas
passe la meindre chose qui ait la plus petite
resi’emblance avec ces ealomnies. & que les
amui’ernens de notre saison , qtri devient de
-jour en jour plus brillante . & le meilleur or-
dre, y regnent avec a plus grande tranquilite’.
Nous desirons d’autant plus la prompte
pu.blicite' de notre lettre., qu’outre l’avan-
tage de detruire des mensonges, en de'-
trumpant les .etrangers, eile doit avoir na-
türellement celui de faire avo; ter des pro-
jets pernicieux forme's par des elprits jaloux
ou turbukns.
De St. Aubin, & Compagnie,
Direfteurs du cabinet litte'raire.
De Cologne, le 11 Juin.
Son Exc. Moni eignem* Barthe'lemi Pacca,
Afcheveque de Damiate . Nonce Apt stolique
ä Cologne, eit arrive ici . le 9 de ce mois s
Vers les 6 heures & demie du ioir.
 
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