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Gazette de Cologne — 1786

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Mars (XVIII - XXVI)
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https://doi.org/10.11588/diglit.47670#0214
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n'arboreront plus le pavision impe'rial, nolr-
& jaune , mais le blanc raie' de rouge qui
est celui A'Autriche. Le pavillon imperial
sera reterve aux seuls vaißeaux de guerre
apartenans imme'diatement a PEmpereur.
Ce sont les deux cutters de 20 canons, at-
tendus des Pays-Bas, qui ont donne' lieu ä
ce changement de pavillon.
Une autre re'solution prive la Noblesse
Hangroife du droit de vie & de mort ( Jus
gladii ) qu’elle avoit sür ses sujets respestiss^
On e'tablira dans chaque distriest un tribunal
particulier qui jugera tout ce qui a raport
au criminel. Cette nouvaile ordonnance
sera rnise en vigueur des le commencement
du mois de Mai.
Le Prince Cliarles-Joseph de Ligne , Ge-
ö®ral-Feldmarechal au service deS. M. I. R.
a re$u en pre'sent de l’Impe'ratrice de Ru/Jie
des possessions couside'rables en Crimee,
Dans la lettre, par laquelle Sa Majelte don-
ne avis au Prince du don qu’Elie lui fait,
Eile dit: “ Les Etats de Ruffie forment mon
douaire, mais la Crimee esl mon Franc-
Aleu, dont j’ai re'solu de faire des pre'sens
ä mes amis & aux braves officiers; comme
vous etes l’un & l’autre, le Prince Potein-
kin, mon Gouverneur en Crimee, a ordre
de vous assigner le terrein que je vous de-
stine, cependant je serois bien aise de pou-
voir vous remettre c« pre'sent moi-meme
lors de mon arrive'e dans la presqu’isle
Nous aprenons qu’en conse'quence de cette
invitation gracieuse, le dit Prince, apres
s’etrerendu pourquelques jours a son Gou-
vernement , se mettra, avec la permission
de PEmpereur , en route pour la Crimle.
De Manheim , le 22 Mars.
Nous venons d’aprendre deux nouvelles
aussi agreables que certaines , c’est que L.
A. S. Mesdames PEpouse du Prince Maxi-
milien des Deux - Fonts, asinsi que celle du
Prince Guillaume de Birkenfeld , sont en-
ceintes , Pune e'tant dans le 4memoisdesa
grossesse, l’autre dans le 6me.
De Francfort, le 26 Mars,
Madame l’Archiduchefse Marie - Chrissine
& le Duc Albert de Saxe-l/tfcben , sont arri-
ve's ici hier au sorr & deseendus ä la Gran-
de-Maison-Rouge ; ce matin L. A. R. ont
continue' leiir route sür Coblcnce pour Bonn
©ü Elles s’arreteront quelques jours.
S’il en faut croire des lettres de Lyon,
on vient d*y arreter deux complices du vol

fait il y a qüelque tems che's Mrs Fingtter-
lln & Scherer.
De Paris, le 24 Mars.
Les nouvelles refues par le dernier Cou-
rier de Wefel & de la Gneldre Prujfenne,
sont tres guerrieres, puisqu’elles annoncent
Parrive'e dans ces Provlnces de plusieurs
Mare'chäUx de logis , charges de pre'parer
les logemens pour un nombre asses consi-
de'rable de troupes qu’on y attend incessam-
ment. Ces troupes sont destinees , dit-on-,
ä soutenir les droits & pre'rogatives du Stad-
bouder, dont la Province de Hollande Pa de-
pouille' successivement.
Tel est le raisonnement de nos Politiques,
qui n’ont qu’une foible connoiftance des
constitutlons de la Re'publique. Les person-
nes plus e'claire'es sont persuade'es au con-
traire qile la Hollande , ne cherchant qu’ä
re'former les abus , sans nuire aux droits le-
gitimes du Stadbouder , la sageste connue
duRoi de Prüfe s’opposera Coujours ä pren-
dre part ä ses arrangemens Interieurs qui,
aiant la justice pour cause , seront sans
doute soutenus par les AlUe's de la Re'pu-
b’ique.
Justice ou non, re'petent d’autres, peut-
ütre meilleurs Politiques , la France protege
les Etats - Gitneraux , le Roi de Prüse ne
veut point etre ennemi de 1» France ; VAn-
"gleterre n’est plus dans le cas de rien faire ;
on ne peut que plaindre le Stadbouder.
^L’Ambasiadeur de Malte a porte' des plain-
tes au Miniitere sür les asisertions du me-
moire de Cagliofiro qui concernent cet or-
dre. II accuse de fausiete' les circonstances
de son voiage ä Maltbe & lat me'tamorphose
de son Gouverneur Altholas en eccle'üasti-
que, revetu de la croix de POrdre; un Che-
valier qui se trouvoit dans cette isle a Pe'-
poque de la pre'tendue arrive'e de Caglioftro,
a aßüre' qu’il n’y a pas le moindre fonde-
ment ä tonte cette fable.
En attendant Pissue de l’affaire du Car-
dinal, voici une anecdote qui y a un raport
indirekt & epi fournit ä l’entretien de tou-
tes les societe's:
Dans la ville de Troyes en Champagne residoit
un Calais qui porte aujourd’hui le titre de Com-
te & qui est oncle de la ComtesTe de la Motte.
Apr&s avoir ete quelque tems savetier, il avoit
obtenu un brevet de cordonnier. Deux filles &
un gareon composoient toute sa famille. Le fils
travailioitavec son pere & les deux filles filoient
du coton avec leur mere. ■
 
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