Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette de Cologne — 1787

DOI Heft:
Juillet (LIII - LXI)
DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.47671#0446
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
■tëivix du 30 mai, & munir LL. AÀ.RR.des
pleins pouvoirs .nécessaires à l’exécution.
Dans cet inftant daignez, Monseigneur-,
faire sentir au Souverain , que ce ne sont
pas nos loix fondamentales si îfimples., si
justes., qu’il faut accufer -d’abus uTiiquæ-
ment provoqués par la suite :naturelle de
l'inobservafion des réglés sagement éta-
blies , & sur-tout de l’arbitraire qui se glisiè
dans les •réssbr.ts d’un gouvernement éloig-
né du maître.
C’est ce même arbitraire qui a été causs,
Monseignaur, que des hommes sans talens ,
tenant aux classès les plus viles , ne jouis-
Tant d’aucune confiance , ont occupé les
places les plus importantes contre l’opi-
nion générale; les désastres que leur mal-
habileté a -excités indiqueroient seuls la-
nécessité de les mettre hors d’état de nuire
davantage au bien.
Nous protestons bien sincerement que
nous ne sommes conduits par aucun senti-
ment de personnalité ; ce qui nous con-
duit., c’est le Service-de S. M.s c’est Je .cri
unanime de toute la nation.
Daignez donc ., -Monseigneur , -opérer
tous ces biens -que noas attendons autant
de la profondeur de vos lumières, .que de
v^otre affeââon pour un pays qui a eu.le
bonheur d’être -gouverné par vous., -dont
vroas connoissêz .parfaitement les intérêts,
comme le caraétere.national.de.ses habitans..
Que V. A. veuille accepternos vœux pour
votre précieuse conservation., avec l’hom-
mage de la plus juste reconnoissince des
•bienfaits que nous avons reçus; & parta-
gés avec tant de .millions d’hommes sions
votre ministère.
Nous sommes avec le plus profond. respeéL
Monfeigneur
Les Prélats &c. Du 22 Juin.
Madame Monfeigneur.
Nous supplions VV. AA. RR. qu'il nous
sout permis de leur remettre la copie des
ârès-lïumbles remontrances que nous avons
«d reliées directement à PEmpereur , d’après
la saculté qui nous est afîurée par le 42m®.
Article de la Jojeuj'e Entrée. Ces remon-
Sranees sont accompagnées d’une lettre
au Prince-Chancelier de Cour & d’Etat, par
laquelle nous demandons l’intercession de
ce premier Ministre auprès de S. M. ; mais
sotre espoir n’en reste pas moins concen-
tré en VV. AA, RR. qui aux liens du sang

a-ugaste joignent encore les droits que leur
•donnent auprès -du Monarque .Ia.con.noL-
sanc-e intime de l’intérêt -de son peuple &
les preuves de la Ggessè -personnelle qui s
dirige vos démarches , Madame , Morfesg-
neur, .depuis que VV. AA. RR. ont pris Te
Gouvernement des Pays-Bar.
Que VV. AA.-daignent y joindre & re-
tracer à .1 Empereur la ipurete de nos senti-
mens , de .notre rattachement, de notre.zele
ardent pour son service.
Nous sommes avec un très-profond respeéh
.Madame fer Monfeigneur,
Les Prélats &c. £>« 23 Juin.
D’Ai^V&rs, le 26 Juin.
Des .feuilles publiques ont répandu qu.«
le Margrave de cette ville avoit été démis
de la place &c. Toute .cette .nouvelle e-ft
ausii fauss’e qu’ab sarde.
De •Cleves , Je 28 Juin.
On apprend de Nimegue., que S. A. R„
Mde. la Princesie d'Oraiige, qui y .étoit ve-
nue., Dimanche au soir., de retour d’A.wer-
foort.y en est repartie hier matin pour ce
dernier .endroit.
En ce moment noms aprenons de Nïrrre-
gue que la révolution en saveur de la con-
stitution , s’y opéré .comme à Zutpbeu.. &
■comme elle s’est également opérée à Does-
bourg & autres villes, comme p. ex. à Hel~
voet-Sluis, où les Fraieront été désarméss
pour avoir tué 5 Bourgeois paisibles.
Une-nouvelle très intéressante , & qui
fait .concevoir les plus fortes espérances de
■voir la fin des troubles , c’est que Mde. 1®
Princesiè d'Orange, a pris la résolution hé-
roïque •& digne du sang illustre dont elle
sort, de se rendrez la Haie , accompagné#
.d’une seule Dame d’honneur & d’un cham-
bellan. Puisse cette démarche généreuse
.confondre les ennemis du repos de la pa-
trie , & inspirer aux braves citoiens , le
courage, l’union , & le concert nécesiai-
res pour y ramener le calme & la bonne
harmonie entre les divers ordres de l’état.
Du 30 à ti heures du mttin. En ce mo-
ment nous aprenons la fatale nouvelle, que
les monstres ont osé arrêter Mde la Prin-
cesiè d'Orange à Scboonboven, avec des cir-
constances qui font frémir. Ils lui ont ôté
les gens de sa suite & la gardent à vue dans
son appartement , l’épée nue à la main.
Ames honnêtes & sensibles, quel sentiment
vous agite en ce moment ’
 
Annotationen