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GAZETTE OU JOURNAL UNIVERSEL
DE LITTÉRATURE.
ALLEMAGNE.
oszrrg , et/ de /'ÆYzzcusz'ozz Par
Mad. de Monbart. Avec certe Epigraphe :
Quand sa nature a fait, c'esl à ['art à posir,
Et se grand point condite à ics savore unir.
A 5zz*/z'zz 1777. : vot. zzz S'*.
St [a phitosophie paroît avoir inspiré cet
U'.iie traité d'éducation ; on duoit , a'ix
agrémens du slyie, à la déiicatedè des ré-
Sexions ,ainS qu'à [a douce chaieur du scu-
titnent qui ie caraélérise , que ce sont ies
mains tégercs des Graces qui sont écrit sous
la diélée de il saine raison. Le public csl
redevabie de cet eilimabie ouvrage à Mad.
de Montbart, jeune perlonne aimable , ingë-
nicuse, & qui , dès Ion arrivée à Beriin , pu-
biia Ibus ie titre de Loz/zrx à zzzzcyrzzzze Darne
quetques pièces fugitives qui iui acquirent
l'estime des gens de iettres ies pius iüusires
de certe Capitaie. Ceil à Brcslau , où eiie
a été le réunir à Ion éponx , qu'eüe vient de
donner cette nouveüc preuve de les taietis
& de ia rapidité de des progrès dans ia car-
riere où , dès ses premiers pas , eite seit
diifinguéc avec tant d'eciar. Mad. de Mon-
bart a dédié sa SopAzr au Roi de Prude,
qui a daigné en accepter 1 hommage.
" Le zéie générai , dit eiie dans ia pré-
sace , que j'ai remarqué dans ce pays ci pour
l'éducation des jeunes Dames, a excité ie
mien. J'ai vu avec douieur ies abus qui
naissent de ce zéie ma! sécondé ; j'ai vu des
Gouvernantes incapabics d'en exercer ies
fonélions , recevoir ics retr.etcimens des
meres abustes , pour avoir perdu ieurs ëües.
J'ai cru que des réslexions sur cet important
sujet ne ieroient point inu'iies. ... J'ai osé
eipérer qu'ii le trouverait des meres niiez
tendres pour faire eiies-mêmes i'cisai de ma
méthode.... Je ne me suis permis que ce
qui étoit réiatif à mon sujet , & j'avertis
* Nous en avons tendu compte en ; voyez page
ceux qui me reprocheront de nc-m'étre pas
allez étendue sur divers détails :5c de n'a-
voir proposé qu'un exempie pour chaque
caraTère , que je n'ai pas prétendu donner
un traité d'éducation pour chaque enfant, n
Ces réslexions renferment ie pian 5c ie
but de cet ouvrage. Mal. de Montbart a
pris pour guide 5c pour modeie, ieçëiebre
M. Rouiîeau de Genève ; & ii faut se sentir
bien de ia force 5c un grand fonds de phi-
Josophie pour suivre, même de ioin,cet i!-
iusrre Ecrivain. R esbvrai que ['Auteur d'D-
zzzzYc a montré ies vices de i éducation des
Sites; mais ii a S fort génétairse ses idées,
qu'on voit bien qu'ii n'a dit queique choie
des femmes que , parce qu'ii en faiioit une
à ion éteve ; 5c ceiie qu'ii iui choisir, il
ne i'éteve point ; non qu'ii ait dédaigné, par
mépris ou par fierté , de ie charger d'une
sembiabie tâche ; mais parce qu'ii n'ignore
pas , drt Mad. Monbart, qu'ii faut être fem-
me pour éiever des femmes , 5c qu'un homme,
queique étude qu'ii ait faite du coeur humain,
ne pa'viendra jamais à connoître parfaite-
ment ce sexe.
Ii ess certain , continue i'Auteur , qu'ea
générai toutes ies Sites aiment ieurs meres:
ce penchant esf S naturel , qu'ii s'étend
même à cesies qui sont te moins dignes de
i'inspirer : mais ies meres i'afîbibiislent , le
bornent, y mettent sans ceiie des entraves;
5c au iieu de cette tendreSé inépuisabie , de
ce Sentiment rendre ,con$anr, communicatif
elles en font un amour de devoir, respec-
tueux , craintis 5c foibic , prêt à céder aux
premieres sènsations pius douces qui se fe-
ront sentir à un jeune coeur. &c-
Les meres de famüle , dit aiiicurs Mad.
de M. , qui se dcEant de ieurs propres for-
ces , ou par d'autres motifs, conSenr i'édu-
cation de ieurs Sites à des mams mercénai-
res , ont-eiies réùéchi aux regrets qu'eiies sè
préparent?-- - Tout Précepteur a dumoins
quciques-unes des qualités qu'exige Ion