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Gazette universelle de littérature — 1776

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[Num. 1-10]
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https://doi.org/10.11588/diglit.44756#0012
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( TO
astemblerent soiivent les Etats Gcneraux
du Royaume , dans lesquels ils firent
intervenir le tiers Etat ; ils densandoient
des secours ä ces assemblees, qui lear en
fournissoient; mais de momentanes , seloa
l’exigence des besoins , 8c finissant tou-
jours avec eux. L’institution des apanages,
a charge de retour, furent le premier pas
vers l’inaiienabilite de la Couronne; & eile
commen^a sous Philippe le Bel. En 140z,
VI. rendit une ordonnance so-
^n forme de pragtnatique , qui
■fee alienation des Dotnaines ,
psigcedentes , & dont I’cxccution
-sür les Saints Evangiles. D’autres
Ordonnances successives en reconnoiliant l’i-
naiienabilite , permirent cependant, les Alie-
nations pour faire l’apanage des Princes de
la maison Royale , en statuant que les Do-
maines alienes reviendroient ä la Couronne
de France ä defaut de descendance masculine 5
on permit encore de les aliener ä deniers
comptants, pour subvenir aux frais de la
gu&rre ; mais , dans ce dernier cas, ils
etoient rachetables a perpetuite. Cependant
cette derniere ordonance, qui est
fut suivie d’une autre du meme temps ,
qui, attendu la necessite de metcre en va-
ieur, des terres vaines 8c vagues, permet-
toit de les aliener äperpetuite, a eens, rentes
& deniers d'entre'e , moderns, sans qu’on pur
jamais revoquer ces alienations. Cette or-
donnance amena la distindtion entre les
grands & les petits Domaincs. L’auteur fair
Fhistoire de ces differentes loix, & y joint
des ressexions solides ; il montre beaucoup
d’abus dans l’execution de plusieurs; il in-
siste sür la necessite <Fy remedier; mais il
s’occupe peut - etre trop peu des moyens
necessaires. Il propose des infeodations, 8c
dies seroient utiies; il voudroit aussi qu’on
divisat, par portions mediocres , les terres
a infeoder ; ce seroit une ressource pour
facilirer les infeodations; mais il ne fau-
droit peut-etre pas en faire une regle pour
y pioceder.
Metaphysique.
The scheme os Chrißian and philosophi-
tal necejjity, 8cc. Le plan de la neceffite

J.
Chretietine & philßsophlque, pronve contre le
tralte de M. Wessey jar ce sujet par M.
Auguste Toplady, Vicaire de Brpad Hom-
bury. A Londres 1775, chez Vallance 8c
Compagnie in-%°.
La vieille controverse de la necessite 8C
de la liberte , nee dans la barbarie des eco-
les , etoit abandonne depuis long - temps 5
il ne tiendroit pas ä M. Toplady qu’on ne
la ressuseität; il s’annonce comme le Cham-
pion de la necessite, & il ne la soutienc
que de ces anciens arguments deia popo-
poses parSpinola, Hobbes , & Collins, re-
futes suffisamment par Clarke, Jackson 8c
autres; on peut remarquer, comme une sin-
gularite dans l’histoire de cette dispute, que
parmi ceux qui professent une foi plei—
ne 8c entiere ä la revelation , il y en a
beaucoup qui combattent avec la plus gran-
de chaleur en faveur d’un systeme adopte
& soutenu generalement par les incredules.
On peut dire que le systeme de la neces-
site tend visiblemenr au materialisme ; la
fatalite , 8c le mechanisme universel sont
tres pres l’un de l’autre. M. Toplady qui
ne veut pas qu’on sbup^onne la foi, dont
il fait une profession allez etendue 8c assez
claire, ne laisse pas d’y repandre quelques
nuages dans des arguments , dont il se
peut qu’il n’ait pas senti toute la force 8c
teures les consequences. Il admet bien deux
principes dans l’homme, le corps 8c Tarne ,
qu’il reconnoit etre non seulement distinests,
mais essentiellement differents l’un de Fau-
ne ; cependant il paroir par la suite de ses
raisoBnements qu’il n’attache pas un grande
importance aux pouvoirs du dernier. Il
observe qu’une idee est Fimage, la repr£-
sentarion , ou la conception , si nous pou-
vons nous servir de ce mot, d’un objet
qui a fait quelque impression sür Farne 5
& il ajoute que l’ame n’a pas la faculte
de se former des idees differentes de celles
qu’elle a re^ues par les organes du corps,
& bien moins celle de s’en former de
superieures. Les volontes de l’ame dependent
de ses idees, celles-ci naissent des sensa-
tions ; les sensations viennent de la pre-
sence ou de l’impression des objets exrerieurs;
8c tous ces objets dependent, quant ä kur
cxistcßcc 6c ä kurs Operation;, de la divi-

Charles
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