SON
SERENISSIME.
GAZETTE UNIVERSELLE
De Litterature.
Annee 1777 ( 409 ) Num. js.
AU X DEUX-PONTS.
AVECPRlYILtGE
SCIENCES.
JüRISPRUDENCE CRIMINELLE.
rrs siir la Juflice
criminelle , discours
prononce au Bail-
Hage d'Orleans j
par M. le Trosne ,
/Ivocat du Roi au
Preßdial d'Orleans ;
associe de l’Acade-
mie Royale des Bel~
les- Lettres de Caen :
honoraire de la Societe economique de Berne
& Membre de la Societe Royale d'agri-
culture d'Orleans : A Paris 1777 , chez les
Treres Debure, Libraires , Quai des Au-
gustins. in 8®.
M. le Marquis de Beccaria » par son
traite des deiics & des peines, a le premier
fait sentir la necessite d’une reforme dqns
Je code penal. Quelqucs pcrsonnes avoicnt
pense comme lui, mais n’avoient pas ose
le dire. A peine son ouvrage eut-il paru B
que des Magistrats eclaires appuyerent son
opinion en faveur de l'humanire; ils avan-
cerenc qu'en mettanr une plus juste pro-
portion entre les crimes & les peines , on
diminueroit infailliblemenr le nombrc des
coupables ; qu’en changeant les formes de
la procedure, on la rendroir plus infaii-
lible, sans la rendre moins redoutable 5
& qu’en supprimant des peines inutiles, on
rassureroit l'innocence , sans favoriser le
crime. Mais randis que les honneres gens
ne trouverent dans le Marquis Beccaria
que des vues justes & honnetes , un Jour-
naliste , dont il faut laisTer en paix ia cen-
dre , dechi ra son ouviage & n’eut pas
honte d’appeller l’Auteur l'ami des pendus^
un Jurilconsulre , dont pour l honneur de
son Corps nous raiions le nom, fit tout
expres un ouvrage apolegetique en faveur
de notre legissation & de notre procedure
criminelles; mais tout cela est tombe dans
-Fff
SERENISSIME.
GAZETTE UNIVERSELLE
De Litterature.
Annee 1777 ( 409 ) Num. js.
AU X DEUX-PONTS.
AVECPRlYILtGE
SCIENCES.
JüRISPRUDENCE CRIMINELLE.
rrs siir la Juflice
criminelle , discours
prononce au Bail-
Hage d'Orleans j
par M. le Trosne ,
/Ivocat du Roi au
Preßdial d'Orleans ;
associe de l’Acade-
mie Royale des Bel~
les- Lettres de Caen :
honoraire de la Societe economique de Berne
& Membre de la Societe Royale d'agri-
culture d'Orleans : A Paris 1777 , chez les
Treres Debure, Libraires , Quai des Au-
gustins. in 8®.
M. le Marquis de Beccaria » par son
traite des deiics & des peines, a le premier
fait sentir la necessite d’une reforme dqns
Je code penal. Quelqucs pcrsonnes avoicnt
pense comme lui, mais n’avoient pas ose
le dire. A peine son ouvrage eut-il paru B
que des Magistrats eclaires appuyerent son
opinion en faveur de l'humanire; ils avan-
cerenc qu'en mettanr une plus juste pro-
portion entre les crimes & les peines , on
diminueroit infailliblemenr le nombrc des
coupables ; qu’en changeant les formes de
la procedure, on la rendroir plus infaii-
lible, sans la rendre moins redoutable 5
& qu’en supprimant des peines inutiles, on
rassureroit l'innocence , sans favoriser le
crime. Mais randis que les honneres gens
ne trouverent dans le Marquis Beccaria
que des vues justes & honnetes , un Jour-
naliste , dont il faut laisTer en paix ia cen-
dre , dechi ra son ouviage & n’eut pas
honte d’appeller l’Auteur l'ami des pendus^
un Jurilconsulre , dont pour l honneur de
son Corps nous raiions le nom, fit tout
expres un ouvrage apolegetique en faveur
de notre legissation & de notre procedure
criminelles; mais tout cela est tombe dans
-Fff