(
M^decine,
esay ort the Theory and eure , &c.
t’est-ä-dire , Eßai sür la theorie , le trai-
tement & la methode la plus sure de
guerir la gonorrh.ee virulente & fes suites.
Par M.J. Andree, Demonstrateur d'anatomie,
& Chirurgien a l’höpitai de la Magdeleine.
A Londres 1776 , chez Blyth.
Nous desirons sincerement qu’aucun de
ßos Le&eurs n’ait un interet bien diteift 2
lire cet ouvrage, & a y chercher des res-
sources. On est toujours fort tnalheureux
quand on est oblige de recourir ä la science
des Medecins, quelqu’infaiilible qu’elle
soit; mais le dernier degre de l’infortune
est d’etre contraint de se mettre entre les
mains d'un Chirurgien & de lui demander
des remedes qui puissent arreter les pro-
gres de la corruption qui infetfte les sour-
ces de la vie. Ce desastre est d’autanr plus
cruel , qu’aux plus douloureuses souftran-
ces se joint la triste certitude de n’etre ni
plaint , ni console ; car on fuit , on me-
prise les possesseurs de gonorrhees & de
rout mal venerien , fruit honreux du li-
bertinage , & suire meritee de la deprava-
tion des moeurs. C’est justement par la vio-
lence des douleurs que produisent ces maux,
& par l’horreur qu’inspire le recit exatft
des symptömes qui accompagnent les ma-
ladies de cette nature , que nous voudrions
que dans tous les Colleges on obligeät les
jeunes eleves , ä mesure qu’ils parviennent
ä Tage de 14 ou 15 ans, de lire & de
rendre compte d’ouvrages semblables a
VEjsai de M. J./Andree. Sans contredit
Jean Deipaurere est un fort bon Auteur;
il apprend merveilleusement a distinguer
le rnascuün du feminin ; il indique avec
beaucoup de gout les verirables regles de
la gratnmaire : tont cela est fort essentiel 5
mais il est necessaire aussi que les jeunes
gens apprennent de bonne heure dans quels
malheurs souvent irreparables , & dans
quelles calamites entraine le libertinage.
Il est vrai qu’on leur donne d’excellentes
le^ons de morale , & qu’on prend sein de
leur debiter de prolixes sermons , quelque
fois un peu ennuyeux , & quelquefois ausli
fort path^tiques. Mais, 2 tout prendre,
il J
nous pensons qu’il seroit bon de joindre 2
ccs exhortations , ou l’etude ou la lefturc
des fideles recits des peines temporelles,
& non passageres , auxquelles sonc neces-
sairemenc exposes les jeunes imprudens qui
s’abandonnent ä l’attrait du plaisir. Il nous
semble qu’ä cec ^gard , on ne suit pas as-
sez le principe eres vrai ,
Segniüs irritant Ultimos demijja per aures ,
Quam qu<z funt oculis siibjecla. , <&c.
L’excellent & tres allarmant traite de
la mansiurbation , par M. Tissot, a fait plus
de bien des la premiere annee qu’il a paru B
que n’en avoient fait , depuis la conquetc
du nouveau monde , les exhortations de
tous les Regens, & plus meme que tous
les sermons des Rheteurs sür l’impurete,
l’incontinence , &c. Si quelque jour on sc
decide ä prendre ce parti , nous conseillons
par avance aux instrutfteurs de traduire ou
faire rraduire VFßai de M. Andree. On n’y
trouve a la verite tien de neuf, concer-
nant les remedes a employer contre la go-
norrhee virulente ; mais on y voit rassem-
blees avec beaucoup de soin & rappro-
chees avec art, les observations des Mede-
cins & des Chirurgiens les plus ce'ebres;
l’Auteur a rapporte ce qu’ils ont dit de plus
lumineux concernanc cette maladie. Mais
ce qui vaut encoie mieux , & ce seroit li
ce que nous voudrions que Ton donnät 2
lire aux jeunes gens , c’est l’exposition des
symptömes qui caratfterisent cette immondc
& trop cruclle iufbmite. Eh ! quel Über-
tin assez intrepide ne seroic pas efFiayeati
tableau fidele des maux qui vont fondre
sür lui, pour peu qu’il oie se livrer a la
brutalire de ses gouts ctapuleux ? D’abord,
dit M. A. , il lurvient une tensön , uns
roideur, une durete involontaires, avec
une douleur , supportabie ä la v&ite dans
le commencement ; il coule des gouttes
Cpaisses d’humeur semina'e ; les douleurs
deviennent plus vives: la difficulte d’uri-
ner s’accroit de jour en jour; on eprouve
un senriment d’aerimonie & de chaleur
poignante dans route l’etendue de l’ure-
tre. Les symptömes deviennent plus vio-
lens ; le perinee s’ensse , il est d’une cha-
leur excessive , & douloureux lorsqu’on le
prelle j on est tourmente, en urinant, d une
r sf x
M^decine,
esay ort the Theory and eure , &c.
t’est-ä-dire , Eßai sür la theorie , le trai-
tement & la methode la plus sure de
guerir la gonorrh.ee virulente & fes suites.
Par M.J. Andree, Demonstrateur d'anatomie,
& Chirurgien a l’höpitai de la Magdeleine.
A Londres 1776 , chez Blyth.
Nous desirons sincerement qu’aucun de
ßos Le&eurs n’ait un interet bien diteift 2
lire cet ouvrage, & a y chercher des res-
sources. On est toujours fort tnalheureux
quand on est oblige de recourir ä la science
des Medecins, quelqu’infaiilible qu’elle
soit; mais le dernier degre de l’infortune
est d’etre contraint de se mettre entre les
mains d'un Chirurgien & de lui demander
des remedes qui puissent arreter les pro-
gres de la corruption qui infetfte les sour-
ces de la vie. Ce desastre est d’autanr plus
cruel , qu’aux plus douloureuses souftran-
ces se joint la triste certitude de n’etre ni
plaint , ni console ; car on fuit , on me-
prise les possesseurs de gonorrhees & de
rout mal venerien , fruit honreux du li-
bertinage , & suire meritee de la deprava-
tion des moeurs. C’est justement par la vio-
lence des douleurs que produisent ces maux,
& par l’horreur qu’inspire le recit exatft
des symptömes qui accompagnent les ma-
ladies de cette nature , que nous voudrions
que dans tous les Colleges on obligeät les
jeunes eleves , ä mesure qu’ils parviennent
ä Tage de 14 ou 15 ans, de lire & de
rendre compte d’ouvrages semblables a
VEjsai de M. J./Andree. Sans contredit
Jean Deipaurere est un fort bon Auteur;
il apprend merveilleusement a distinguer
le rnascuün du feminin ; il indique avec
beaucoup de gout les verirables regles de
la gratnmaire : tont cela est fort essentiel 5
mais il est necessaire aussi que les jeunes
gens apprennent de bonne heure dans quels
malheurs souvent irreparables , & dans
quelles calamites entraine le libertinage.
Il est vrai qu’on leur donne d’excellentes
le^ons de morale , & qu’on prend sein de
leur debiter de prolixes sermons , quelque
fois un peu ennuyeux , & quelquefois ausli
fort path^tiques. Mais, 2 tout prendre,
il J
nous pensons qu’il seroit bon de joindre 2
ccs exhortations , ou l’etude ou la lefturc
des fideles recits des peines temporelles,
& non passageres , auxquelles sonc neces-
sairemenc exposes les jeunes imprudens qui
s’abandonnent ä l’attrait du plaisir. Il nous
semble qu’ä cec ^gard , on ne suit pas as-
sez le principe eres vrai ,
Segniüs irritant Ultimos demijja per aures ,
Quam qu<z funt oculis siibjecla. , <&c.
L’excellent & tres allarmant traite de
la mansiurbation , par M. Tissot, a fait plus
de bien des la premiere annee qu’il a paru B
que n’en avoient fait , depuis la conquetc
du nouveau monde , les exhortations de
tous les Regens, & plus meme que tous
les sermons des Rheteurs sür l’impurete,
l’incontinence , &c. Si quelque jour on sc
decide ä prendre ce parti , nous conseillons
par avance aux instrutfteurs de traduire ou
faire rraduire VFßai de M. Andree. On n’y
trouve a la verite tien de neuf, concer-
nant les remedes a employer contre la go-
norrhee virulente ; mais on y voit rassem-
blees avec beaucoup de soin & rappro-
chees avec art, les observations des Mede-
cins & des Chirurgiens les plus ce'ebres;
l’Auteur a rapporte ce qu’ils ont dit de plus
lumineux concernanc cette maladie. Mais
ce qui vaut encoie mieux , & ce seroit li
ce que nous voudrions que Ton donnät 2
lire aux jeunes gens , c’est l’exposition des
symptömes qui caratfterisent cette immondc
& trop cruclle iufbmite. Eh ! quel Über-
tin assez intrepide ne seroic pas efFiayeati
tableau fidele des maux qui vont fondre
sür lui, pour peu qu’il oie se livrer a la
brutalire de ses gouts ctapuleux ? D’abord,
dit M. A. , il lurvient une tensön , uns
roideur, une durete involontaires, avec
une douleur , supportabie ä la v&ite dans
le commencement ; il coule des gouttes
Cpaisses d’humeur semina'e ; les douleurs
deviennent plus vives: la difficulte d’uri-
ner s’accroit de jour en jour; on eprouve
un senriment d’aerimonie & de chaleur
poignante dans route l’etendue de l’ure-
tre. Les symptömes deviennent plus vio-
lens ; le perinee s’ensse , il est d’une cha-
leur excessive , & douloureux lorsqu’on le
prelle j on est tourmente, en urinant, d une
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