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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 1.1859

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Nr. 5
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Mouvement des arts et de la curiosité
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https://doi.org/10.11588/diglit.16986#0305

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MOUVEMENT DES ARTS ET DE LÀ CURIOSITÉ

VENTES DE TABLEAUX ET DESSINS MODERNES

Léon Fleury, dont M. F. Petit a dirigé la vente le H février dernier, était né à
Paris le 25 décembre 180i. Il avait appris de son père les premiers éléments de la
peinture, et il fréquenta ensuite les ateliers de Victor Bertin et de Hersent. En 1827 il
fit un voyage en Italie, et il en rapporta des études consciencieuses qui lui valurent, au
salon de 1831, les éloges de la critique; il ne cessa dès ce moment de paraître a toutes
les expositions. En 1834, il fut médaillé de 3e classe. En 1845 le gouvernement acheta,
pour le Musée du Luxembourg, une Vue du village de Cagnes, près d'Antibes dans
le Var. Enfin il fut décoré de la légion d'honneur le 2 mai 1851. Léon Fleury est mort
le 19 octobre 1858. On voit de lui (car il paraît qu'il ne peignit pas seulement le
paysage) un Baptême du Christ dans l'église Sainte-Marguerite et une Sainte Gene-
viève, à Saint-Étienne-du-Mont.

M. E. J. Delécluze, qui avait écrit en tête du catalogue des études de Fleury, deux
pages d'une critique pleine de bienveillance et de bonhomie, cite à propos de son
extrême modestie cette anecdote qui ressemble à un paragraphe détaché de Berquîn
ou de la Morale en action. « On raconte qu'aux jours de ses premiers succès, tout
surpris de voir un de ses tableaux placé dans le grand salon du Louvre, et se trou-
vant indigne de cet honneur, ii n'eut pas de repos que son tableau ne fût enlevé. « — Je
prends la place d'un meilleur, disait-il, et cette pensée m'empêche de dormir. » Au-
jourd'hui, ajoute malicieusement le bon M. Étienne, les artistes ont le sommeil moins
troublé. »

Pour nous qui n'ayant point connu l'homme privé avec ses vertus, n'avons à juger
que le peintre, il nous semble que Léon Fleury était incomplet comme tous les gens
de transition. Très-préoccupé de la recherche des procédés de l'école moderne, il veut
faire de la couleur quand même et n'est agréable que dans les tons tempérés. Cepen-
dant, quoique ses tableaux se ressemblent tous un peu trop, son sentiment naïf perce
dans les morceaux détachés où la nature lui avait communiqué une impression vive.

Une vue du lac de Genève à V embouchure du Rhône a atteint 301 fr., les bord s de
la Seine près de Mantes, étude très-harmonieuse, 92fr., les Montagnes du Forez en Au-
vergne, immense horizon, fermé par une ceinture de montagnes bleues, 121 fr., les Envi-
rons de Magny, étude faite sur la lisière d'une forêt, où le soleil, en passant entre les
grands arbres, étend sur le gazon de longues bandes d'un vert plus intense, 145 fr.; enfin
une vache noire et blanche, raccourci bien peint et bien dessiné, 155 fr..

N'est-il pas surprenant, disons plus, n'est-il point profondément regrettable qu'il
 
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