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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 7.1860

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Nr. 3
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Mouvement des arts et de la curiosité
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https://doi.org/10.11588/diglit.17223#0186

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MOUVEMENT DES ARTS ET DE LA CURIOSITÉ

VENTES A ORLÉANS ET A DIJON

L'intelligent et dévoué directeur du Musée de peinture d'Orléans, M. Ch. de Langa-
lerie (qui est encore un des zélés correspondants de la Gazette des Beaux-Arts), a
bien voulu nous envoyer le compte-rendu d'une vente qui s'y est faite récemment
sous ses yeux.

En signalant à nos lecteurs le mouvement artistique qui, de Paris, s'étend largement
dans toute la France, nous avons déjà cité Orléans comme une des villes qui s'y prêtent
le plus volontiers. La municipalité y respecte les ruines du passé; elle les restaure au
besoin, et lorsque le marteau de l'édilité va s'abattre sur une de ces belles maisons qui
nous transmettent un reflet des élégances du xvie siècle, M. Mantellier, le directeur du
Musée archéologique, s'empresse d'ouvrir ses galeries à leurs boiseries délicatement
sculptées, à leurs balcons fouillés à jour comme les fraises des mignons des Valois.

Enfin, lorsqu'une vente vient offrir aux convoitises des curieux quelques-uns de ces
objets d'art qui prennent d'ordinaire Je chemin de l'hôtel Drouot, le Musée trouve
encore, dans son budget, bien restreint cependant, de quoi faire face à d'utiles acquisi-
tions. La ville d'Orléans n'oublie pas qu'elle a vu naître, vers 154 8, un des orfèvres et
des burinistes les plus délicats de la Renaissance, maître Etienne de Laulne, et qu'elle
a été le centre d'une école d'architectes ornemanistes qui, à défaut de documents
écrits, ont laissé les traces de leur génie dans tout le vieux quartier de cette belle
ville. Rien ne serait plus intéressant pour l'histoire de l'art français que de recueillir
à Blois, à Chambord, à Chenonceaux, les matériaux épars d'une école à restituer qu'on
pourrait à bon droit appeler « l'école d'Orléans », car cette ville était certainement le
centre artistique d'où rayonnaient les décorateurs et les architectes pendant les voya-
ges des Valois dans la Touraine.

Les ventes d'objets d'art en province sont dignes du plus grand intérêt, et nous
serons toujours reconnaissant envers ceux de nos abonnés et de nos correspondants
qui voudront bien nous les signaler. Chaque ville peut recueillir, dans la dispersion des
cabinets locaux, les lambeaux de son histoire; ainsi, les musées s'enrichissent, les col-
lections particulières s'ébauchent ou se complètent, et, sans nul doute, le temps est
proche où les marchands intelligents iront faire en province des ventes de livres ou
de curiosités, qui n'ont à Paris que peu de succès à cause de leur multiplicité et
de la pléthore des cabinets.

Mais nous laissons la parole à notre spirituel et complaisant collaborateur :

«La vente de plusieurs bribes des collections d'objets d'art qui avaient appartenu à
 
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