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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 7.1860

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Nr. 3
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Mouvement des arts et de la curiosité
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https://doi.org/10.11588/diglit.17223#0199

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192

GAZETTE DES BEAUX-A RTS.

la prudence que çéclame une œuvre de maître. M. Théodore Lejouno, qui a bien voulu
s'en charger sans qu'il en résulte aucune dépense pour la commune, a déjà opéré avec
succès la restauration des douze fresques peintes par Jouvenet pour le dôme des Inva-
lides, et celle du Chri&t donné par le roi Louis XII au parlement de Rouen, peinture
qui est actuellement placée dans la salle du conseil, au palais de justice de cette ville.

— M. de Fîlippi, l'auteur du Parallèle des théâtres modernes, vient de faire pa-
raître les arabesques de Raphaël, copiées en couleur au Vatican, par M. Marcello Fer-
rari. C'est la première fois que ces admirables ornements, le plus beau type de la
Renaissance, sont publiés en couleur. L'exécution en chromolithographie est parfaite;
du reste, un travail de ce genre et aussi important ne pouvait réussir qu'à Paris. 11
fait le plus grand honneur au lithographe, M. Collette, et même au diligent imprimeur,
M. Marie.

— Le '15 juillet dernier, la Société des Arts-Unis a pris possession du charmant
hôtel qui a été loué à M. Jame par la ville de Paris, et dont nous avons donné un cro-
quis dans notre livraison du 1er juin dernier. En visitant à loisir cette demeure élé-
gante, nous avons pu constater qu'elle serait très-facilement et très-heureusement
appropriée à sa nouvelle destination. La principale entrée est par la rue Chauchat. Des
salons de forme ovale ou circulaire, dans lesquels sont ménagées seize niches, et
qui reçoivent le jour par une toiture de verre, semblent faits tout exprès pour être
ornés de sculptures, et pour s'ouvrir à ces conversations intimes que ne doivent trou-
bler ni la lumière ni le bruit de la rue. Mais, sans toucher à l'hôtel autrement que pour
le restituer dans sa fraîcheur primitive, l'architecte, M. Lehmann, qui a si adroitement
construit la salle des Bouffes-Parisiens, se propose d'agrandir considérablement le
local, et de transformer en une salle vitrée par en haut, tout l'espace qui sépare la rue
de Provence de l'hôtel. Cet espace, qui n'était qu'un petit jardin, va devenir une
grande salle, avec une simple bordure de fleurs. Toutes les places y seront bonnes
c'est-à-dire convenablement/éclairées. Sur les rez-de-chaussée en avant-corps, seront
élevés des ateliers de photographie, et c'est M. Bingham qui sera chargé de ces repro-
ductions de tableaux pour lesquels il est à peu près sans mal. Enfin, tout le confor-
table de la vie présente viendra s'ajouter aux coquetteries d'une habitation qui fut
celle de tant de femmes gracieuses.

Déjà des ouvrages importants ont été proposés à la Société, qui ne pourra leur
ouvrir ses salons avant le 4 5 septembre prochain. Les artistes qui avaient souscrit
depuis plusieurs années à ce plan d'exposition permanente, ont eu le bon goût de se
rappeler les démarches, déjà anciennes, faites auprès d'eux; ils ont tenu compte des
difficultés sans nombre qu'une pareille entreprise avait dû rencontrer, et, à l'exception
de deux ou trois seulement, tous les signataires ont jugé que leur engagement n'en
était pas moins respectable pour avoir vieilli.

En somme, la sympathie des amateurs, aussi bien que la bonne grâce des artistes,
nous font bien augurer du Salon des Arts-U?iis. Reliée aux sociétés de province, aux-
quelles elle offre des avantages, d'ailleurs réciproques, cette institution est appelée,
nous le croyons, à s'établir dignement et à prospérer.

Le rédacteur en chef : CHARLES BLANC.

Le directeur-gérant : EDOUARD IIOUSSAYE.

PAHI.s. — IMPRIMERIE DE J. CLAYE, I1I1E S AINT-BENOÎT, 7.
 
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