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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 8.1860

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Galichon, Émile: École allemande [3]: Albert Dürer sa vie et ses œuvres
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VLBERT DURER. 17

tores avoir développé ses théories sur les proportions du corps lui-
main, qu'il trouve raisonnables, Albert Durer enseigne, dans le quatrième
[ivre, la manière de faire mouvoir les membres du corps, ainsi que la
nature de l'homme le comporte; puis il termine ses explications par cette
phrase trop vraie : « Je ne suis pas ignorant qu'elles ne semblent en plu-
« sieurs passages difficiles à comprendre et pour s'en aider; mais
« l'étude et la diligence leur sera de secours. L'obscurité des écrits
a ayant coutume d'être vaincue par une lecture assidue et attentive. »

Les trois traités que nous venons d'analyser avec soin sont les
seuls ouvrages écrits vraiment par Albert Durer. Dans une de ses lettres
à Pirckheimer, comme à la lin du volume sur les Proportions du corps
humain, il promet un Traité sur la peinture, mais la mort l'empêcha de
réaliser son désir. Brunet, clans le Manuel du Libraire, parle, d'après
Ebner, d'un ouvrage sur l'escrime, avec figures, qui contient la presque
totalité de l'oTCÀoâiâa cr/caXia d'Albert Durer, conservé dans la bibliothèque
de la Madeleine, à Breslau. Nous n'avons jamais eu l'occasion de voir ce
traité, édité à Francfort-sur-le-Mein en 1529-1536, et qui manque dans
la bibliothèque de Paris; mais connaissant combien Albert Durer aimait
les exercices du corps, nous ne serions point étonné qu'il ait laissé, sur ce
sujet, quelques pages qui auraient été utilisées par un écrivain posté-
rieur. On lui attribue encore un livre sur les proportions du cheval.
Gamerarius nous apprend, en eflét, qu'Albert Durer fit des études sur le
cheval, mais il nous dit aussi qu'après le vol des papiers relatifs à ce
travail, Albert Durer ne voulut jamais le reprendre. 11 connut, cet excel-
lent homme, ajoute-t-il, quels furent les auteurs de ce vil larcin, mais il
préféra les ignorer à son détriment, plutôt que de se départir, en les
poursuivant, de sa douceur et de sa mansuétude ordinaires. « Quoi qu'il
« en soit, écrit encore Gamerarius, nous ne souffrirons pas qu'on publie
« sous son nom un ouvrage qui, selon toute probabilité, est indigne d'un
« aussi grand artiste. Il a paru sur ce même objet, voici quelques années,
« plusieurs pièces en langue allemande, renfermant des préceptes pillés
partout, et presque ridicules; mais j'ai honte d'en parler ici. Au reste,
« si je ne me trompe, l'éditeur a payé cher son audace. »

INFLUENCE D'ALBERT DURER SI 11 LES ARTS EN EUROPE

Le génie d'Albert Durer excita dans toute l'Europe civilisée une
grande admiration, et exerça sur des écoles célèbres une profonde in-
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