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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 9.1861

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Nr. 2
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Claudet, Antoine: La photographie dans ses relations avec les beaux-arts
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https://doi.org/10.11588/diglit.17225#0107

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LA PHOTOGRAPHIE

DANS SES RELATIONS AVEC LES BEAUX-ARTS1

L'art de la photographie a déjà atteint en Ecosse le plus haut degré
de perfection ; on l'a vu lors des expositions annuelles de cette Société,
où se sont trouvés réunis de magnifiques spécimens de paysages, de
monuments d'architecture ancienne et moderne, de ruines célèbres dont
les vues sont tirées de ce pays même. Les photographes écossais n'ont
pas besoin d'aller bien loin pour exercer leur art; ils possèdent chez eux
de nombreux et riches sujets de tableaux : ils n'ont qu'à choisir.

Chaque pays doit nécessairement communiquer à l'art un mérite qui
lui est propre, un genre de supériorité marqué par un caractère local et
par un certain sentiment individuel. L'Ecosse est donc appelée à jouer
un grand rôle dans la photographie; sous la direction de son active et
puissante Société, l'école écossaise ne peut que devenir une des plus flo-
rissantes.

Quand on considère l'état présent de la photographie, les progrès
qu'elle a faits pendant ces dernières années dans les procédés de manipu-
lation et dans la construction des appareils employés, il semble qu'on
doive à peine désirer de plus notables perfectionnements. La haute sensi-
bilité des préparations qui permet aux photographes de fixer même
l'image des vagues de la mer en mouvement, les appareils optiques qui
représentent les objets sur un champ étendu, dans leurs formes les plus
exactes, sont des résultats qui auraient paru impossibles il y a peu d'an-
nées seulement. Ainsi, en supposant que les procédés restent dans l'état
où ils sont, nous sommes en possession d'un art déjà parfait, d'un art
déjà capable de produire des résultats admirables, pourvu qu'il soit pra-
tiqué avec un jugement éclairé et par des mains habiles.

1. Ce discours a été lu à la Société photographique d'Écosse par M. Claudet, membre
de la Société royale de Londres. Nous avons jugé intéressant d'en publier la traduction,
parce qu'elle renferme les idées d'un homme on ne peut plus compétent sur la matière.
Beaucoup de ces idées nous paraissent fort justes; mais nous y reviendrons, car il est
extrêmement important de fixer le point où le machinisme finit, où l'art commence.

Ch. B.
 
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