DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:Jacquemart, Albert: Monographie des fai͏̈ences fines dites de Henri II
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.17227#0379
MONOGRAPHIE DES FAÏENCES FINES
DITES DE HENRI II
L'esprit humain est ainsi fait qu'il s'attache volontiers aux choses
mystérieuses, dans l'espoir de les expliquer, et poursuit de préférence la
recherche des objets introuvables.
Les causes de la renommée des faïences fines du \vi° siècle sont tout
entières dans ces dispositions. Quelques clilettanti, tels que MM. de Mon-
ville, Préaux, Sauvageot, les recueillirent d'abord par amour pour l'art
et dans l'intérêt de l'histoire; puis, la mode aidant, elles devinrent la
perle des cabinets luxueux, et les collectionneurs millionnaires purent
seuls aborder les pièces livrées aux enchères publiques et qui se cotent
d'autant plus sûrement aujourd'hui, qu'on craint moins d'en voir aug-
menter le nombre.
En effet, au moment où M. André Pottier décrivait pour la première
fois ces curieuses œuvres céramiques1, c'est-à-dire en 1839, on en
comptait vingt-quatre pièces. L'année dernière, dans une notice rédigée
avec soin, M. Tainturier en indiquait quarante-cinq; la monographie
qu'en publie en ce moment M. Henri Delange, avec la collaboration artis-
tique de M. Carie, son fils, comprendra la représentation de cinquante et
quelques monuments. En vingt-cinq ans, malgré le retentissement des
ventes d'élite et les recherches ardentes du commerce, le chiffre des
pièces a donc à peine doublé, et il est peu probable qu'on puisse l'élever
notablement par des investigations nouvelles.
L'idée qu'a eue M. Delange de grouper clans un ouvrage de grand
luxe la figure et la description de tout ce que le monde des curieux con-
naît de faïences fines de Henri lï est donc essentiellement utile et ingé-
nieuse. Le possesseur de l'un de ces précieux spécimens pourra toujours
le comparer aux autres, et savoir où trouver celui dont l'étude lui offri-
4. Monuments français inédits.
DITES DE HENRI II
L'esprit humain est ainsi fait qu'il s'attache volontiers aux choses
mystérieuses, dans l'espoir de les expliquer, et poursuit de préférence la
recherche des objets introuvables.
Les causes de la renommée des faïences fines du \vi° siècle sont tout
entières dans ces dispositions. Quelques clilettanti, tels que MM. de Mon-
ville, Préaux, Sauvageot, les recueillirent d'abord par amour pour l'art
et dans l'intérêt de l'histoire; puis, la mode aidant, elles devinrent la
perle des cabinets luxueux, et les collectionneurs millionnaires purent
seuls aborder les pièces livrées aux enchères publiques et qui se cotent
d'autant plus sûrement aujourd'hui, qu'on craint moins d'en voir aug-
menter le nombre.
En effet, au moment où M. André Pottier décrivait pour la première
fois ces curieuses œuvres céramiques1, c'est-à-dire en 1839, on en
comptait vingt-quatre pièces. L'année dernière, dans une notice rédigée
avec soin, M. Tainturier en indiquait quarante-cinq; la monographie
qu'en publie en ce moment M. Henri Delange, avec la collaboration artis-
tique de M. Carie, son fils, comprendra la représentation de cinquante et
quelques monuments. En vingt-cinq ans, malgré le retentissement des
ventes d'élite et les recherches ardentes du commerce, le chiffre des
pièces a donc à peine doublé, et il est peu probable qu'on puisse l'élever
notablement par des investigations nouvelles.
L'idée qu'a eue M. Delange de grouper clans un ouvrage de grand
luxe la figure et la description de tout ce que le monde des curieux con-
naît de faïences fines de Henri lï est donc essentiellement utile et ingé-
nieuse. Le possesseur de l'un de ces précieux spécimens pourra toujours
le comparer aux autres, et savoir où trouver celui dont l'étude lui offri-
4. Monuments français inédits.