LES CABINETS D'AMATEURS A PARIS
LA COLLECTION DE TABLEAUX
DE M. LE COMTE DU CITA TEL
11
ÉCOLES DES PAYS - li AS, ÉCOLE ALLEMANDE »
Le caractère distinctif de la galerie dont nous continuons aujourd'hui
l'examen, c'est, nous l'avons dit, l'excellence de chacun des éléments
qui la composent, et, toute proportion gardée entre la valeur relative
des talents, une égale autorité dans les types. Les œuvres italiennes et
françaises que nous avons mentionnées permettent aussi peu à l'admira-
tion d'hésiter qu'à la critique de souhaiter des témoignages plus con-
cluants, des spécimens qui résument mieux la manière d'un maître ou
les habitudes générales d'une école. 11 en est de même des tableaux fla-
mands et hollandais que possède M. le comte Duchâtel. L'analogie
toutefois n'existe qu'en raison de la précision des termes. On serait mal
venu à la chercher ailleurs, à prétendre retrouver, par exemple, chez
les maîtres des Pays-Bas, quelque chose de la bizarrerie exquise propre
à Pietro délia Francesca, ou cette majesté dans la pensée et dans le style
qu'expriment si ouvertement YOEdipeet la Source. Des qualités de cet
ordre n'appartiennent, on le sait de reste, ni à Téniers, ni à van der
ïïeyden, ni à Berghem, ni à quelques autres peintres de même origine
dont les œuvres figurent dans la collection de M. Duchâtel; mais la ma-
nière personnelle, le genre de mérite particulier à chacun de ces artistes
LA COLLECTION DE TABLEAUX
DE M. LE COMTE DU CITA TEL
11
ÉCOLES DES PAYS - li AS, ÉCOLE ALLEMANDE »
Le caractère distinctif de la galerie dont nous continuons aujourd'hui
l'examen, c'est, nous l'avons dit, l'excellence de chacun des éléments
qui la composent, et, toute proportion gardée entre la valeur relative
des talents, une égale autorité dans les types. Les œuvres italiennes et
françaises que nous avons mentionnées permettent aussi peu à l'admira-
tion d'hésiter qu'à la critique de souhaiter des témoignages plus con-
cluants, des spécimens qui résument mieux la manière d'un maître ou
les habitudes générales d'une école. 11 en est de même des tableaux fla-
mands et hollandais que possède M. le comte Duchâtel. L'analogie
toutefois n'existe qu'en raison de la précision des termes. On serait mal
venu à la chercher ailleurs, à prétendre retrouver, par exemple, chez
les maîtres des Pays-Bas, quelque chose de la bizarrerie exquise propre
à Pietro délia Francesca, ou cette majesté dans la pensée et dans le style
qu'expriment si ouvertement YOEdipeet la Source. Des qualités de cet
ordre n'appartiennent, on le sait de reste, ni à Téniers, ni à van der
ïïeyden, ni à Berghem, ni à quelques autres peintres de même origine
dont les œuvres figurent dans la collection de M. Duchâtel; mais la ma-
nière personnelle, le genre de mérite particulier à chacun de ces artistes