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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 12.1862

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Nr. 4
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Champfleury: Essai sur le comique et la caricature dans l'antiquité, [3]
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https://doi.org/10.11588/diglit.17331#0378

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ESSAI

SUR

LE COMIQUE ET LA CARICATURE

DANS L'ANTIQUITÉ 1

VIII

DES GKYLLES

Dans la nomenclature des peintres de l'antiquité qui se livraient au
grotesque, Pline cite un certain Antiphile qui cultivait à la fois le noble
et le comique.

« Antiphile travailla dans l'un et l'autre genre, car il a fait une belle
Ilésione, Alexandre et Philippe... D'un autre côté, il a peint une figure
ridiculement habillée à laquelle il donna le nom plaisant de Gryllus, ce
qui fit appeler gryllcs ces sortes de peintures. »

Le mot est resté dans la science archéologique moderne. Qui dit
grylle dit une pierre gravée qui représente quelque sujet grotesque ou
symboliquement comique. Sur le mot chacun s'entend; mais le texte
de Pline prête à de nombreux commentaires. Il s'agit de savoir si le
peintre Antiphile créa le nom de grylle pour désigner plus spécialement
la nature de son crayon plaisant, ou si, frappé par la vue d'un nommé
Gryllus, qu'on peut supposer, d'après le texte, d'apparence grotesque, il
n'attacha pas ce nom à toutes sortes de figures plaisantes.

Voici le texte exact : « Idem (Antiphile) jocoso nomme Gryllum deri-
diculi habitus pinxil. Unde hoc genus piclurœ grylli vocanlur. » A la

1. Voir la Gazette des 1er janvier et I" février 1802.
 
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