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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 13.1862

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Nr. 2
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Beulé, Charles-Ernest: Socrate ou l'esprit de critique
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https://doi.org/10.11588/diglit.17332#0138

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SOC RATE

o r

L'ESPRIT DE CRITIQUE

PHIDIAS , qui travaille dons son atelier, SOCRATE.
s oc rate , frappant à la porte.

Phidias est-il chez lui?

phidias.

Il est chez lui. Qui frappe ?

socrate, entrant.

Socrate, fils de Sophronisque, du dème d'Alopèce.

ph idia s.

Sois le bienvenu, fils de Sophronisque. J'ai connu ton père: c'était un
sculpteur de la vieille école. Vit-il encore?

socrate.

Il vit, mais infirme. Nous avons un peu de bien derrière le Lycabette,
ma mère Phénarète est accoucheuse.

phidias.

A la bonne heure. Agoracrite m'a dit crue tu étais sculpteur toi-même,
et que tu avais entrepris de représenter les Grâces.

socrate.

Agoracrite ne t'a point caché que mon œuvre était loin de lui plaire ?

phidias.

Il a trouvé les idées ingénieuses, la composition sage ; l'exécution lui
paraissait moins louable.

socrate.

L'exécution est tout dans l'art. Estimerais-tu vertueux l'homme qui,
possédant sur la vertu des notions justes, serait incapable de les appli-
quer à sa conduite et commettrait de méchantes actions?

phidias.

Tu dis bien. Mais la main s'assouplit par le labeur : travaille donc
sans relâche.
 
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