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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 17.1864

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Nr. 3
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Campori, Giuseppe: La majolique et la porcelaine de Ferrare, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.18740#0224

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LÀ MAJOLIQUi ET LA PORCELAINE.

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nouvelle et vigoureuse impulsion à la fabrication de la majolique, et
recommença les essais de celle de la porcelaine qui donna, cette fois, les
meilleurs résultats.

Le premier auteur où l’on trouve ce fait mentionné est George Va-
sari, qui, à la fin de ses Vies des peintres, parlant de l’Académie du
dessin, s’étend sur le célèbre Buontalenti et les vases de porcelaine fabri-
qués à Florence sous sa direction, et ajoute ensuite : « Dans cet art, il
existe aujourd’hui un maître éminent, Jules d’Urbino, qui est auprès du
très-illustre duc Alphonse II ; il fait des vases merveilleux en terres de
plusieurs sortes, et d’autres en porcelaine d’une fort belle tournure, sans
compter des carreaux de la même matière fort durs, et très-bien finis, de
forme octogone ou ronde, pour le pavage, imitant admirablement la
mosaïque, etc. L »

A ce témoignage de Vasari2, qui a l’autorité d’un contemporain, nous
ne ferons qu’une objection relative au nom de l’artiste. Dans les livres
d’administration de la maison d’Este, nous n’avons trouvé, pendant bien
des années, que les noms de Camillo et de Baptiste d’Urbino, avec la
qualification de peintres en majolique, mais celle de Jules ne se montra
qu’en 1569. Et il n’est pas à Ferrare mêlé à la fabrication de la majo-
lique, mais à Tivoli, dans la magnifique villa de la maison d’Este, où il fut
occupé à peindre pour le cardinal Ilippolyte. Tout en nous réservant d’éta-
blir plus au long la confusion où est tombé Yasari, nous ne pouvons que
déplorer l’usage, alors général, de ne pas consigner dans les listes de gens
à gages les noms de famille des artistes venus de pays étrangers, usage
qui nous laisse dans l’incertitude au sujet de ces deux enfants d’Urbino.
Bencivenni Pelli3 a trouvé l’indication d’un Camillo d’Urbino dans une
lettre de Bernard Ganigiani, ambassadeur florentin à Ferrare, que nous
rapporterons plus loin, et qui a amené Pungileoni4 à supposer qu’il était
le même que Camillo Fontana, frère du célèbre Horace, personnage con-
temporain. Mais nous croyons devoir repousser cette opinion. Et d’a-
bord, Baptiste, qui était le frère de notre Camillo, n’est point mentionné
dans les deux testaments faits en 1570 et 1576 par Guido, père d’Horace
et de Camillo Fontana, et que rapporte le même auteur; or, il n’est pas
à supposer qu’il eût oublié un de ses fils, fût-il déjà mort, dans les actes
solennels oû nous voyons qu’il fait mention, non-seulement de ses enfants

'I. Vies des Peintres, Florence, Le Monnier, t. XIII, p. 179.

2. Description de la galerie de Florence.

3. Notices sur les majoliques d’Urbino.

4. Pungileoni, op. ci.t.; Raffaelli, op. cil., p. 36.
 
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