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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 17.1864

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Nr. 3
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Blanc, Charles: Sur l'institution du nouveau Grand Prix
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https://doi.org/10.11588/diglit.18740#0276

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266

G A Z K TT E DES B E A U X - A I ï T S.

Art. 8. Le ministre de notre Maison et des Beaux-Arts est chargé de l’exécution du
présent décret.

Nous étions présent à la cérémonie dans laquelle M. le maréchal
Vaillant a lu ce décret; elle a été extrêmement animée par l’imprévu
d’une aussi heureuse nouvelle, proclamée en présence des chefs-d’œuvre
que la peinture a produits depuis quatre siècles, dans ce sanctuaire de
l’art où respire l’âme de tant de grands hommes. M. le ministre d’Etat
était assisté de M. de Nieuwerkerke, surintendant des Beaux-Arts, et de
M. Gautier, secrétaire général du ministère. Leur estrade était placée
entre la Jocon.de et le magique portrait de la femme de Rembrandt; ils
avaient à leur droite la Belle Jardinière de Raphaël, à leur gauche,
YAniiope du Gorrège et le Portement de Croix du Titien. Devant eux, à
côté de la Sainte Anne de Léonard, se déployaient les Noces de Cana
de Paul Véronèse, dont l’aimable figure semblait sourire à cette fête. 11
faut en convenir, le lieu et le moment ne pouvaient être mieux choisis.
Quatre salves d’applaudissements et des acclamations passionnées ont
accueilli ces paroles du maréchal Vaillant qui, cependant, n’avait mis
dans son discours aucune de ces intonations oratoires qui provoquent les
multitudes à l’enthousiasme. On ne pouvait frapper un plus grand coup
sur l’esprit de cette foule, déjà émue, d’artistes de tout rang, dans
laquelle se confondaient les jeunes gens de l’École et les vétérans cou-
verts de chevrons.

Surpris, comme tout le monde, par une nouvelle dont rien n’avait
transpiré dans le public, nous avons partagé de bon cœur le sentiment
unanime de l’assemblée. Si nous venons aujourd’hui présenter quelques
observations aux auteurs d’une si belle mesure, ce n’est pas pour en
atténuer l'effet, mais au contraire pour qu'ils la rendent, s’il est possible,
plus belle encore et d’une pratique plus facile. C’est un simple désidé-
ratum que nous voulons exprimer.

Des trois arts qui sont appelés à concourir pour le prix de cent mille
francs, il en est un, l’architecture, qu’il sera bien difficile de peser dans
la même balance que les deux autres. La statuaire peut, à la rigueur, être
mise en parallèle avec la peinture, du moins avec la peinture de style,
parce qu’elle exprime des idées et des sentiments du même ordre,
parce que l’une et l’autre, cherchant leurs moyens d’expression dans la
figure humaine, ont pour principal objet le nu et la draperie. Mais com-
ment établir une comparaison entre T architecte et le peintre? Comment
savoir s’il faut plus de talent pour peindre la frise de Saint-Paul que pour
restituer Notre-Dame? Sur quelle base établir un parallèle entre une
 
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