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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 17.1864

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Nr. 4
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Guiffrey, Jules: Exposition des Beaux-Arts à Anvers
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https://doi.org/10.11588/diglit.18740#0380

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EXPOSITION DES BEAUX-AIITS

A A'NTERS

e Salon d’Anvers présentait cette année un caractère parti-
culier. L’Académie, digne fille de la gilde de Saint-Luc qui a
compté parmi ses membres presque tous les grands peintres
flamands, a le privilège de se recruter aussi bien dans les écoles
étrangères que parmi les artistes belges. Elle en profite pour se créer
un riche Musée moderne en commandant périodiquement à chacun de ses
membres une œuvre dont le sujet et les proportions sont entièrement
laissés à sa discrétion. Cette collection, dont on comprend facilement le
prix, se complète par la galerie des portraits des académiciens. Une sem-
blable organisation, déjà ancienne, permet à la ville d’Anvers d’amasser,
à côté de son précieux Musée ancien, un choix d’artistes modernes,
dont plusieurs œuvres ont servi cette année à relever le prestige et
l’intérêt de l’Exposition de la Société fondée pour l’encouragement des

Beaux-Arts.

Il est malheureux que tous les maîtres n’attachent pas un prix égal à laisser de leur
talent un témoignage digne d’eux. Si le paysage de Calame nous semble froid et sans
grandeur, nous pouvons du moins en imputer la cause aux excès de l’école de Dussel-
dorf, dont les compositions pauvres et communes, la couleur fausse et conventionnelle
nous ont gâté la majesté des montagnes de la Suisse ; mais un artiste de la réputation
de Cornélius est inexcusable de prendre assez peu de souci de son nom pour envoyer
à une collection comme le Musée des Académiciens d’Anvers un carton aussi négligé
que son Episode du poème des Niebelungen. Nous ne retrouvons même pas là l’élé-
vation de l’idée ou, à son défaut, un certain caractère violent et sauvage, dont se
contente trop facilement l’Allemagne. Le dessin aussi est d’une faiblesse incroyable;
le plus petit professeur d’une école de dessin y corrigerait des fautes grossières. Heu-
reusement d’autres artistes, M. Robert Fleury en tète, ont eu à cœur de laisser au
Musée d’Anvers une haute idée de leur talent. Certainement la Mort du Titien restera
 
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