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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 17.1864

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https://doi.org/10.11588/diglit.18740#0486

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BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.

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complexes qui obscurcissent l’origine de ces portraits héroïques que chaque nation fait
de ses grands hommes, portraits faux, mais qui finissent par être moralement plus res-
semblants que les images naïvement tracées par les contemporains.

Cette dissertation du directeur érudit de la « National portrait Gallery » est, par sa
concision et la sûreté de la critique, un excellent modèle de ce que pourrait faire en
France quelque iconophile pour les portraits de nos grands hommes.


CATALOGUE DU MUSÉE DE NARBONNE
PAR M. Tournal.

'1 vol. in-8° de 202 pages, Narbonne 1864, et à Paris, librairie archéologique de
Didron. — Catalogue du Musée archéologique du département de la Dordogne,
par le Dr E. Galy, 1 vol. in-8° de 130 pages, Périgueux, 1862.

artout on commence à comprendre que si les Musées sont institués
pour l’éducation du public, cette éducation ne peut être complète que
par des catalogues bien faits. Aussi voit-on publier de tous côtés des
livres qui, sous une forme concrète, sont un compendium des con-
naissances qu’exige l’intelligence des monuments qu’ils décrivent. Mais peut-être
ces livres étant trop complets sont-ils d’un prix et d’une lecture qui en éloignent la
majorité du public, et peut-être serait-il convenable d’imiter ce qui s’est fait en
Angleterre, un pays pratique en tout, môme dans les questions d’art et de science.
Les catalogues y sont de deux espèces. Il y en a pour les savants ou pour ceux
qui désirent s’instruire; puis pour le public qui ne veut que connaître la déno-
mination et la date de l’objet qu’il voit. Le second de ces catalogues n’est qu’un inven-
taire. Le premier est un livre de bibliothèque. Au Musée de South-Kensington, il y
a même un guide très-sommaire que l’on vend un penny, grâce aux aumônes payées.

Il est très-possible que beaucoup de gens qui ont commencé par le guide acquiè-
rent ensuite l’inventaire et finissent par entrer plus intimement dans la science en se
rendant possesseurs des catalogues raisonnés. La science a ainsi trois degrés, que Ton
peut franchir sans peine. Aussi voudrions-nous qu’à côté des beaux catalogues que
MM. Tournai et Galy ont faits des musées de Narbonne et de Périgueux il y eût des
guides modestes destinés à débrouiller les premières notions de la science pour les
ignorants, bien souvent involontaires, qui parcourent ces musées.

Narbonne, ville de fondation romaine, soumise ensuite aux Yisigoths, ayant été
pendant le moyen âge un centre de civilisation et dans les temps modernes la rési-
dence d’amateurs dévoués à leur patrie, doit refléter dans son Musée les phases diverses
de son existence. Aussi son Musée possède-t-il un échantillon de tous les objets d’art
et de toutes les curiosités, depuis les monuments discutés de l’âge de pierre, jusqu’aux
gravures du siècle dernier.

Grâce à l’envoi des doubles de la collection Campana, la céramique grecque et
étrusque peut y être comparée à la céramique gallo-romaine trouvée dans les nécro-
poles de la Narbonnaise qui ont donné en outre une abondante moisson de vases en
verre et d’inscriptions. Ce sont même les inscriptions romaines qui nous semblent
former le principal intérêt du Musée de Narbonne, à en juger par la place que l’épi-
 
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