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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 18.1865

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Nr. 2
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Chennevières-Pointel, Charles Philippe de: Les musées de province
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https://doi.org/10.11588/diglit.18742#0128

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LES

MUSÉES DE PROVINCE

e 15 août dernier, le surintendant des
Beaux-Arts a distribué, au nom de l’Em-
pereur, des tableaux et des statues à
cent dix musées de province. Nous
voilà bien loin des vingt musées entre
lesquels le gouvernement consulaire
répartissait, en 1803, les ouvrages qui
n’étaient point indispensables à la
splendeur du Louvre. Un musée est devenu l’ornement nécessaire de
toute ville qui se respecte, et les étrangers qui visitent la France pour-
raient se demander aujourd’hui s’il existe un hôtel de ville sans musée.
Cette pullulation rapide des collections d’art en nos provinces est à
coup sûr un des plus singuliers phénomènes de ce temps-ci. Elle est
des plus intéressantes pour l’étude de certain mouvement des esprits;
elle peut être aussi des plus fécondes et digne des faveurs les plus atten-
tives de l’administration des Beaux-Arts.

C’est dans une très-haute pensée d’enseignement public que les com-
missions du Conseil des Cinq-Cents avaient, dès l’an vu, « jugé conve-
nable de placer premièrement des écoles et des collections de monuments
des arts dans les cinq communes où les lycées seraient établis, afin de
réunir dans ces points du territoire un grand foyer de lumières, et de les
rendre assez actives pour qu’en s’attirant et se croisant, elles pussent
couvrir toute la République. »

Le Directoire était « autorisé à placer de plus quelques-unes de ces
écoles dans les communes les plus populeuses, les plus commerçantes et
les plus opulentes, en ayant égard aux établissements qui existeraient
 
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