Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Hinweis: Ihre bisherige Sitzung ist abgelaufen. Sie arbeiten in einer neuen Sitzung weiter.
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 19.1865

DOI Heft:
Nr. 2
DOI Artikel:
Guiffrey, Jules: Les vielles maisons flamandes de la ville d'Ypres
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.18741#0186

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
LES

VIEILLES MAISONS FLAMANDES

DE LA VILLE D’Y PRES

l y a quelques mois, M. V. Hugo, so trouvant en Belgique, visita la
ville d’Ypres. Dans un précédent voyage, il avait rapidement tra-
versé la vieille cité flamande. Ses souvenirs lui avaient donné le
désir de la connaître en détail. En effet, l’immensité et la magnifi-
cence des Halles, le plus vaste et le plus somptueux marché que
nous ait laissé le moyen âge, la richesse et l’antiquité de la vieille église Saint-Mar-
tin, la variété, l’élégance des maisons de bois, des hôtels en briques et en pierres,
les fines sculptures et les pignons dentelés, les fers forgés et les fenêtres au flam-
boyant dessin, cet ensemble admirable promet à l’archéologue et à l’artiste une riche
moisson d’études et d’intéressantes observations.

Aussi, notre grand écrivain, ravi, laissait sa pensée remonter le cours des âges. Il
retrouvait après des siècles les fastueux témoignages d’une richesse, d’une population
aujourd’hui disparues. A chaque pas s’offraient de nouvelles traces des combats livrés
pour asservir la commune, des surprises, des trahisons, puis des vengeances, des mas-
sacres et des abus de la liberté reconquise. La suzeraineté des rois de France et des
ducs de Bourgogne, la domination des empereurs d’Allemagne et de Louis XIV avaient
laissé tour à tour des vestiges encore vivants de leur passage.

En visitant le musée qui, chassé des Halles, s’est réfugié dans la salle de l’ancienne
confrérie de Saint-Michel, l’illustre voyageur vint à rencontrer une suite de dessins
représentant avec une grande fidélité les vieilles maisons de la ville. Ces croquis,
signés A. Bœhrn, étaient datés de 1847 et, depuis lors, bon nombre de vénérables mo-
numents avaient péri sous la loi do la sécurité publique : dura lex, sed lex. M. V.
Hugo s’arrêta longtemps devant ces dessins, prit plaisir à louer leur mérite, et mani-
festa le désir de connaître leur auteur. M. Bœhrn était absent; mais le visiteur fut
adressé au père de l’artiste, M. Fr. Bœhm.
 
Annotationen